2013 : Smala lance Ecopol

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Extraits adaptés du communiqué de presse au lancement d'Ecopol, en septembre 2013 : « Voilà plus de vingt ans que l'association Smala gère des habitats coopératifs en Suisse romande. Près de 2 000 personnes ont déjà bénéficié d'un bail dans une maison Smala pour un à cinq ans. Avec le temps, les collaborateurs et partenaires de la Smala ont réussi à bien prendre en main les outils et méthodes de développement d'écolieux, à force d'échecs et de succès, d'enseignements et d'ajustements.

« Smala et ses partenaires (associations, universités, chambres de commerce, administrations publiques et élus, entrepreneurs et fédérations…) ont expérimenté et documenté les critères de qualité pour des modes de vie écologiques.

« Nouvelle étape : nous lançons un label permettant au grand public d'y voir plus clair entre les diverses options d'écolieux. Par exemple, en distinguant promotion-vente de logements à faible consommation énergétique et cohabitat participatif, centre touristique nature-aventure et éco-communauté intentionnelle profondément durable. La procédure pour obtenir le label Ecopol aide donc au développement d'écolieux dont le degré d'engagement écologique est vérifiable, évolutif, stimulant, profond, durable. C'est aussi un moyen de rassurer les particuliers, qui sont souvent perplexes à cause des risques de greenwashing (écologie de façade).

« Enfin, les outils de ce label peuvent aider les transitions/conversions progressives de lieux de vie déjà construits et habités, même si le défi est encore plus difficile à relever. Le développement du label est piloté par Théo Bondolfi, entrepreneur social et animateur socioculturel, qui a fait le choix de vivre en cohabitation dans des maisons Smala depuis ses débuts, et s'appuie donc sur ses expériences pratiques »[1].

Une démarche d'écologie profonde

Au-delà des lieux écoconstruits techniquement, les offres de vie plus solidaires sont très rares. Or, il existe un réel besoin. Avec la démographie galopante et l'exode rural qui se poursuit, la crise sociétale est intimement liée aux défis de gestion des territoires. Manque de logements pour les familles, seniors souvent dans la solitude, personnes handicapées peu intégrées, transitions personnelles difficiles...

Face à ces défis, l’écoquartier peine à passer d'un discours marketing à une application réelle, concrète et profonde de lieux de vie où l'on peut tant cohabiter que coopérer. L'écoconstruction n'est que la pointe émergée de l'iceberg, car après avoir réussi à écoconstruire réellement, il est intéressant d'envisager d'éco-vivre pleinement.

Parallèlement, l'offre de résidences-services écoconstruites est relativement courante pour les multimillionnaires. Partout sur terre, des écolieux proposent des résidences avec services de haute qualité environnementale, avec matériaux naturels et récupération des déchets, piscine-étang, jardin quasi botaniques, mais aussi service de sécurité privée, cours de tennis, transport pour les écoles privées... Il y a donc un marché pour la création d'écolieux.

Mais dans ces résidences-services, les habitants se fournissent-ils ces services entre eux ? Généralement non, pas du tout ou très faiblement ; leur système s'appuie plutôt sur une dynamique « patron-employés ». Les patrons habitent sur place, les employés viennent y travailler le jour et repartent le soir. Rien n'est prévu pour les intégrer dans le processus décisionnel, car le modèle dominant reste celui de la propriété privée.

Certes, l'usage des énergies renouvelables est essentiel, c'est pour cela qu'il existe des labels et outils comme Minergie[2] ou plus récemment le SméO[3], fil rouge pour la construction durable. Mais l'engagement écologique a tout intérêt à aller plus en profondeur dès les études de projet.

Par exemple, si la majorité des habitants se lève le matin pour aller travailler à l'extérieur, quel sera l'impact sur la société et la dynamique des cohabitants ? Ou plus exactement : auront-ils assez de temps pour développer des synergies, du partage de tâches, des mutualisations ? Ou renonceront-ils faute de disponibilité ?

Si chacun utilise des biens et services achetés séparément au supermarché, l'écoquartier réussira-t-il à soutenir les agriculteurs de la région, sans l'intermédiaire de la grande distribution ? Au fond, quel sera l'impact sur la qualité de vie d'une écologie technocratique, où l'humain vient en second plan ?

Ce sont ces audacieuses questions qu'aborde Ecopol, en englobant d'autres labels pour les économies d'énergie, l'alimentation bio, l'écohabitat...

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Quelques piliers du label

Le label Ecopol aide les porteurs de projets d'écoquartiers, écovillages et autres écolieux à appliquer des critères sociaux et économiques au-delà de l'écoconstruction. Quelques points forts, piliers peu négociables : • Mixité profonde et planifiée entre familles, seniors, créatifs, artisans, personnes en situation de handicap ou de transition ; • Une partie du budget individuel (au minimum 5 %) mis en commun et réinvesti dans des biens ou des services utiles à l'ensemble de la communauté ; • Pas de spéculation sur les biens immobiliers ; • Génération de revenus sur place pour et par les habitants.

Des racines dans l'économie classique

Le label Ecopol a pu être développé grâce à de nombreux partenaires, clients et fournisseurs. Parmi les soutiens significatifs, quatre mandats des services de la Confédération suisse donnés à l'institut Smala pour participer à des projets d'innovation pédagogique à l'échelle européenne.

Objectif général : aider les gens à mieux apprendre par eux-mêmes, avec des méthodes applicables dans divers contextes. Pour son démarrage en Suisse romande, il réunit des dizaines de directeurs d'entreprises spécialisées dans les domaines de l'écoconstruction, de l'économie solidaire, de l'intégration socioprofessionnelle et d'autres pièces du puzzle d'une écologie globale.

Comment une petite équipe d'entrepreneurs socioculturels indépendants à Lausanne a-t-elle reçu de tels mandats de coopération au niveau européen ? Tout simplement parce qu'au-delà de l’écologie technique, Ecopol propose une réflexion sur les innovations sociales les plus importantes du siècle dernier. Parmi ces innovations : le dialogue intergénérationnel et interculturel, l'entrepreneuriat social, l'autoconstruction, la permaculture, les licences libres, le wwoofing ou encore la simplicité volontaire, qui sont autant de composantes d'un art de vivre réellement durable.

Pour en savoir plus sur le label Ecopol, vous pouvez directement vous rendre au chapitre 5 ! Mais pour mieux comprendre le chemin qui nous a conduit jusqu'à ce label, nous vous proposons un voyage à travers l'histoire et la géographie des éco-logis. Suivez le guide :-)

== Notes et références ==
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  1. extrait du communiqué de presse de Smala pour le lancement d'Ecopol. ce communiqué a débouchésur / articles dans la presse romande au lancement d'Ecopol; voir coin media sur wwwlasmala.org
  2. Minergieest une association suisse dont le but et la diminution de la consommation d'énergie dans le bâtiment.Voirwww.minergie.ch
  3. SméO,logitiel Open Source libre d'accès , est un outil d'aide a la réalisation de projets de construction selon les principes de développement durable.Ilest le résultat d'une collaboration entre la ville de lausanne et l'Etat de Vaud. Le site :www.smeo.ch