Anthroposophie et permaculture : Différence entre versions

De Wiki ECOPOL
(Liens externes)
(Le design permaculturel)
Ligne 29 : Ligne 29 :
 
*d’inclure ceux qui n'ont jamais entendu parler de la permaculture.
 
*d’inclure ceux qui n'ont jamais entendu parler de la permaculture.
  
 +
On trouve des formations à la permaculture<ref>Après la publication de ''Permaculture One'', Mollison et Holmgren affinèrent et développèrent leurs idées en effectuant la conception de centaines de sites et en publiant des ouvrages plus détaillés. Mollison enseigna dans plus de 80 pays et son cours certifié de 72 heures fut suivi par des centaines d’étudiants.</ref> sur les 5 continents, notamment pour la création d'écolieux.
  
La permaculture est la petite soeur de l'anthroposophie, caractérisée par une pratique plus dynamique du savoir, c'est à dire plus participative, évolutive, vivante. <br>On trouve des formations à la permaculture et à l'anthroposophie sur les 5 continents, notamment pour la création d'écolieux. Pourtant, il est rare qu'elles soient présentées ensemble, à part dans ce livre et dans les écovillages justement. La raison est liée aux réalités du monde encore peu globalisé dans lesquelles elles ont germé : la permaculture entre USA et pacifique, l'anthroposophie entre Europe et Atlantique.
 
  
 
=== Liens externes ===
 
=== Liens externes ===

Version du 31 août 2013 à 07:11

Des sciences philosophiques qui traitent de tout, abordent les enjeux humains en profondeur, tout en fournissant des modes d'emplois pour la vie quotidienne, nous n'en voyons que deux! L'anthroposophie et sa petite soeur, la permaculture, peuvent être considérées comme les deux mamelles de l'écologie globale et écosystémique. Elles abordent tous les sujets essentiels de la vie sur terre: agriculture, santé, architecture, éducation, arts, spiritualité... et tous ces domaines sont abordés dans leur globalité, c'est à dire dans une vision large intégrant plusieurs facteurs. La force de ces idées a essaimé partout dans le monde, constituant un terreau favorable à l'innovation dans de tous les domaines.

Une vision transversale de la réalité

L'anthroposophie est un courant de pensée abordant la nature dans sa globalité. Créée au début du XXe siècle par Rudolf Steiner, elle a notamment donné naissance à un réseau d'écoles sur les cinq continents, à un système international de certification de son agriculture dite "biodynamique" (vins, fruits, légumes, élevage...) ainsi qu'à la gamme de produits de soins Weleda, fabriqués selon ses principes et distribués dans le monde entier.
Pour les millions de personnes qui s'en inspirent pour leur action dans un ou plusieurs des domaines qu'elle touche, l'anthroposophie serait une science de l'esprit. Elle est considérée comme une tentative d'étudier, d'éprouver et de décrire des phénomènes spirituels avec la même précision et clarté avec lesquelles la science ordinaire étudie et décrit le monde physique.
L'usage du terme « science » appliqué à cette démarche a été contesté par certains tenants de la méthode scientifique dominante dans le monde académique. Néanmoins, l'anthroposophie constitue un puits de savoir-faire exceptionnels et inspire la plupart des actions globales d'éco-vie sur terre, quelle que soit la région ou la culture.

L'héritage de Rudolph Steiner

Imaginez un homme qui, pendant la première guerre mondiale, réussit à fédérer autour de lui une vaste équipe de chercheurs pluridisciplinaires dans le but de partager les bonnes pratiques en vue de l'édification d'une nouvelle société. Plutôt osé et téméraire en plein conflit mondial, non?
Ce visionnaire, c'est Rudolf Steiner (1861-1925). Il est l'auteur d'une trentaine de livres et de quelques 6 000 conférences, dont une partie furent recueillies et publiées. Le savoir qu'il a laissé est encyclopédique! Incluant ses œuvres écrites, les recueils d'articles écrits dans des revues et des journaux ainsi que les sténogrammes retranscrits des conférences publiques et privées, l'édition allemande comprend environ 370 volumes.

La culture de la permanence

Moins connnue en Europe que dans les Amériques du Nord et du Sud, la permaculture est une manière de vivre et de pensée adoptée partout dans le monde par des acteurs d'une démarche écologique globale. On la retrouve dans les écovillages, dans le mouvement des villes en transitions, dans le woofing, et bien sûr dans des milliers de petites fermes bio, sur tous les continents. « La permaculture est une science systémique qui a pour but la conception, la planification et la réalisation de sociétés humaines écologiquement soutenables, socialement équitables et économiquement viables. Elle se base sur une éthique permettant une intégration des activités humaines avec les écosystèmes :

  • prendre soin de la Terre : reconnaître que la Terre est la source de toute vie. Les êtres humains doivent donc s'occuper de la Terre avec respect
  • prendre soin des Etres humains : créer des sociétés où les humains et la planète vivent ensemble en harmonie, notamment par la coopération et le partage
  • distribuer équitablement : veiller à ce que les ressources limitées de la planète soient distribuées de manière sage et équitable. »

Comme méthode systémique, la permaculture a été formalisée dans les années 1970 par les Australiens Bill Mollison et David Holmgren[1]. Le terme Permaculture signifiait initialement "agriculture permanente" (permanent agriculture), mais il a été rapidement étendu à "culture de la permanence" car les aspects sociaux font partie intégrante d'un système véritablement durable.

Une des innovations de la conception en permaculture est d’apprécier l’efficacité et la productivité des écosystèmes naturels par l’observation minutieuse, et d’en dériver des principes directeurs universels, applicables par tous. La permaculture est caractérisée par une pratique dynamique du savoir, participative, évolutive, vivante comme la nature. Chaque permaculteur peut développer son propre système de principes. Certains s'ajoutent ainsi à ceux qui font référence (ceux de Bill Mollison et de David Holmgren notamment). Ces principes, dont le nombre limite n’est donc pas fixé, évoluent au fil du temps en fonction de l’affinage des connaissances. Ils constituent une vision et une compréhension du monde que l’on peut avoir à un moment donné et qui accompagne le processus de design tout au long de sa création.

Le design permaculturel

Le formateur anglais en permaculture Patrick Whitefield, suggère qu’il y a deux mouvements de permaculture : la permaculture originelle et la permaculture de design.

  • La permaculture originelle (agriculture permanente) est la conception consciencieuse et la gestion de systèmes agricoles productifs qui possèdent les caractéristiques de diversité, de stabilité et de résilience des écosystèmes naturels. C'est l'intégration harmonieuse de l'homme dans son environnement pour qu'il puisse en retirer ce qui lui est nécessaire, la nourriture, l'énergie, le logement, ou plus généralement tout ce dont il a besoin pour vivre de manière soutenable.
  • La permaculture de design considère les connexions dans un écosystème ainsi que son fonctionnement, et en dérive des principes d’efficacité énergétiques applicables à tous les types de systèmes humains (transport, société, agriculture…). À travers une observation minutieuse des énergies naturelles, des systèmes de design efficaces peuvent être développés.

Le design permaculturel est une méthode de conception de système. C’est une manière :

  • d’appréhender un système ou un problème dans sa globalité ;
  • d’observer comment les parties d'un système sont reliées ;
  • de réparer des systèmes défaillants, en appliquant des idées apprises de systèmes durables matures en fonctionnement ;
  • d’apprendre des systèmes naturels en fonctionnement, pour planifier l’intégration de l’être humain dans les écosystèmes où il s’est implanté et qu’il a abîmés avec ses systèmes agricoles et urbains, par manque de connaissance et d’éthique ;
  • d’inclure ceux qui n'ont jamais entendu parler de la permaculture.

On trouve des formations à la permaculture[2] sur les 5 continents, notamment pour la création d'écolieux.


Liens externes

Sources et références

  1. Le terme permaculture a été utilisé pour la première fois par Bill Mollison et David Holmgren, dans leur livre Permaculture One paru en 1978
  2. Après la publication de Permaculture One, Mollison et Holmgren affinèrent et développèrent leurs idées en effectuant la conception de centaines de sites et en publiant des ouvrages plus détaillés. Mollison enseigna dans plus de 80 pays et son cours certifié de 72 heures fut suivi par des centaines d’étudiants.