Comment développer le label au-delà de la Romandie ?

De Wiki ECOPOL
Révision datée du 14 septembre 2013 à 12:05 par Move (discussion | contributions)

L'équipe de Smala, qui est globalement la même depuis de nombreuses années, sous la direction de Théo Bondolfi a une force rare : elle a déjà incubé plusieurs réseaux régionaux et internationaux qui ont perdurés après les fonds initiaux obtenus. Elle a donc donné la preuve qu'elle est capable d'identifier des acteurs-clés, les accompagner à adopter et adapter un concept et le déployer dans leur domaine/région. Ici il s'agit d'en faire de même

N'importe quelle personne peut prétendre à coordonner régionalement la gestion d'un Ecopol, pour autant qu'elle remplisse globalement les critères suivants.

Profil et mission des divers participants d'Ecopol

Nous avons l'embarras du choix. D'un côté, rien de plus ennuyeux, dans un livre censé inspirer des vocations, que d'y insérer des descriptifs de profils et missions. De l'autre, l'incertitude règne souvent sur la cohérence du propos et la crédibilité des projets d'éco-lieux. Nombreuses sont les personnes qui souhaitent, comme vous peut-être, voir les détails, car, dit-on, "le diable est dans les détails". Pour couper la poire en deux, comme de bons suisses qui ménagent la chèvre et le choux, voici en exclusivité et sans détours les descriptifs de bases de ces profils et missions. Les détails, comme exemple les conventions de coopération et le détaillé de chaque partie, sont disponibles sur demande au démarrage d'une prestation d'incubation d'Ecopol. Donc c'est un résumé, les grandes lignes, mais déjà assez précis pour montrer qu'Ecopol est un concept relativement solide, basé sur l'expérience pratique tout autant que sur les théories du management de réseau.

Représentant-e-s des clients. Vous êtes (co)-responsable-s du projet d'écohabitat. Les statuts de la coopérative Batir Groupé, incubée par Smala et première à adopter le label Ecopol, proposent une formulation bien étudiée et validée par des organes comme l'association Suisse des Maitre d'Ouvrage d'Utilité Publique. Ils visent à l'équilibre entre prise de décisions tous ensemble sur tout et décision unilatérale par une personne seule. Au début d'un projet, tout le monde donne son avis et essaie de trouver un consensus sur les points clés (avec l'aide de l'organisation coordinatrice régionale du label), mais une ou deux personne-s tranche-nt en décidant librement si c'est nécessaire. La mission de ces personnes représentant-e-s ou "co-responsables" est de démontrer qu'à chaque sujet important pour les co-habitants, elle-s a/ont eu le réflexe de consulter les personnes concernées et prendre en compte leur avis. Rien de sorcier, mais c'est un coup à prendre, une culture à avoir le plus possible déjà pratiquée avant de démarrer un tel projet. Car il n'y a pas grand chose de plus émotionnel qu'un projet de logement.

Une telle approche permet de faire avancer le projet tout en impliquant chacun-e le plus possible à chaque étape. Vous savez donc bien communiquer, de bonnes doses d'information ne vous fait pas peur, votre expérience sociale et professionnelle est assez diversifiée, vous savez vous entourez et créer des consensus, vous restez patient en cas de malentendu, vous n'avez pas de problème à vous excuser en public, vous avez l'habitude de trouver des solutions et négocier des compromis, de formaliser les décisions et surtout de prévenir plutôt que guérir.

Dans cette même dynamique, après quelques années d'installation du lieu, l'objectif est que la majorité des co-habitants soient co-responsables, afin que l'oeuvre dépasse l'homme. C'est le principe même d'incubation d'une entreprise sociale : développer la démarche participative progressivement, avec des gardes-fous et une certaine marge de manœuvre pour ceux qui prennent les responsabilités.

Enfin vous êtes prêt à l'idée de transmettre votre mission à une ou plusieurs autres personnes, surtout au début, sans pour autant nécessairement abandonner votre participation au projet, en laissant une chance au projet de se faire sous la (co)responsabilité d'une ou plusieurs autres personnes initiales. Pour cela, vous êtes prêt à signer un accord avec les autres (futurs) co-habitants, mentionnant les modalités pour un désengagement rapide et les dédommagements y relatifs.


Clients : vous êtes les participants du projet d'éco-habitat. Vous planifiez ou avez déjà placé et/ou habité sur le lieu. Vous reconnaissez les co-responsables, et vous préparez à faire partie de ce groupe. Vous participez activement à la prise de décision du projet, sur les points que vous avez trouvé intéressants à traiter.

Cette formule de décision flexible laisse par exemple la liberté à une personne sénior de ne pas s'impliquer dans la prise de décision concernant la sécurisation des espaces communs à risques (escaliers, rue...) pour les enfants en bas âge.

Organisation coordinatrice régionale : c'est l'organisation qui attribue le label Ecopol et coordonne les entreprises de la région pour fournir des biens et service à l'écohabitat.


Dans chaque région où une coordination régionale se développe, la coordination générale traite uniquement avec une ou deux personnes qui assurerons la mission de "coordination régionale" d'Ecopol, et uniquement si cette ou ces deux personnes remplissent seule ou à deux les éléments de profils suivants :

  • preuve d'administration (signataire) d'au moins cinq projets multilatéraux dans les 10 ans précédents, pour un budget total minimum de 2 millions d'Euros, sur fonds publics et/ou privés (préférence aux sources mixtes), dans les domaines d'activités décrits dans l'acte 2 (éco-lieux existants) et acte 3 (acteurs et mouvements des transitions)
  • statut d'indépendant au moins à 20% de son temps sur au moins 5 des 10 dernières années (consultants) ou direction d'entreprise (à but non lucratif ou lucratif)
  • siège dans au moins 2 comités d'organisations à but non lucratif (fondation, association) sur au moins 4 ans dans les 10 années précédentes
  • présidence, trésorerie ou vice-présidence d'au moins une organisation à but non lucratif dans les 10 ans précédents
  • au moins 4 ans d'emploi ou de contrat de consulting fixe (régulier) à temps partiel, même très modeste (dès 5%), dans les 25 années précédentes, ou expérience équivalente dans l'administration publique ou parapublique
  • avoir quelques ressources personnelles ou mise à disposition pour une institution relativement modestes, équivalent à 3 à 6 mois en temps et 5'000 à 10'000 Euros à investir pour co-rédiger des demandes de fonds en vue d'obtenir des fonds publics et/ou privés pour démarrer le déploiement du label dans la région
  • démontrer via le web d'une expérience de co-pilotage du dévelopement d'un lieux ou mouvement ce type (écoquartier, écovillage, communauté intentionelle, Economie Solidaire, entreprenariats sociaux, transition town, buen vivir... )
  • présenter un plan stratégique réaliste de traduction, adaptation et diffusion du livre Ecopol, avec un budget adapté aux réalités de la région
  • mélanger les équipes, petites immersions entre experts, pour que tout le spectres des connaissances puisse être évalué
  • être formellement nommé représentant (pas nécessairement exclusif) d'une communauté intentionnelle existante dans sa région, et réaliser une autoévaluation de la viabilité de la communauté représentée régionalement (cf critères Ecopo, issus du GEN)
  • proposer si nécessaire des modifications de ces règles qui sont considérées comme acceptables par les experts de l'équipe d'Ecopol Romandie qui se sont considérés comme compétent dans la gestion
  • accepter de définir et signer ensemble une convention de coopération protégeant les deux parties (Ecopol coordination globale et Ecopol coordination régionale) en cas de mésentente, permettant un désengagement rapide et satisfaisant via médiation, portant notamment sur l'usage du nom Ecopol et la traçabilité de la coopération en vue de documenter les contributions de chacun au pot commun et, ce faisant, de permettre au public de savoir qui a fait quoi dans le partenariat

Sa mission :

  • promouvoir le label dans sa région, auprès des clients potentiels, des fournisseurs-experts potentiels, et des institutions publiques et privées susceptible de soutenir le développement régional du label
  • développer un réseau d'expert régionaux (au moins une vingtaine doivent déjà être identifiés et avoir donné un accord préalable pour que la coordination régionale du label se créée)
  • fournir les services de coordination régionale aux porteurs de projets d'eco-lieux/écohabitat
  • coordonner ses efforts et rendre des comptes à l'organisation coordinatrice globale, et s'impliquer progressivement dans le fonctionnement de cette dernière.


Organisation coordinatrice globale : Son profil est relativement similaire à celui des représentants de l'organisation coordinatrice régionale, et, pour la crédibilité, ses représentants ont tout intérêt à pouvoir justifier d'une expérience relativement supérieur à ceux des coordinations globale. En gros, à compétences et performances égales des personnes, statut égal. Sa mission est de stimuler le développement de groupes régionaux d'experts Ecopol, et de les impliquer progressivement dans la coordination globale, afin de réduire progressivement l'indispensabilité de la coordination globale, au même titre que les co-responsables d'écohabitat ont pour mission d'inclure la majorité des participants pour réduire leur indispensabilité et permettre à l'oeuvre de dépasser l'homme.

Pour rappel, une telle transition d'un-e leader à une équipe de co-pilotage solide et diversifiée prend plutôt 8 à 15 ans, que les classiques 3 à 5 ans pour une "start-up", vu la complexité du défi.

L'institut de recherche et développement de l'association Smala est l'organisation coordinatrice globale, et Théo son pilote, mais franchement il se réjouit de passer la main petit à petite, parce que ça fait déjà plus de 20 ans qu'il créée de type de ruche et qu'il a bien envie de retourner à ses amours la création artistiques...