La prise de décision dans les maisons et projets Smala : Différence entre versions

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''gouvernance, démocratie participative, gestion des conflits, hiérarchie de contribution, maison communautaire.''
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'''''Notions-clé:'''''''[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=gouvernance gouvernance],[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=d%C3%A9mocratie+participative démocratie participative],[https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9solution_de_conflit gestion des conflits],[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=hi%C3%A9rarchie+de+contribution hiérarchie de contribution],[http://fr.les-simpson-springfield.wikia.com/wiki/Centre_communautaire maison communautaire].''
 
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Dans nos maisons, les prises de décision s’effectuent selon un modèle de gouvernance de type méritocratique, comme sur Wikipédia.
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Dans nos maisons, les prises de décisions s’effectuent selon un modèle de gouvernance de type méritocratique, comme sur Wikipédia. Méritocratie s'entend ici sous l'angle : les plus expérimentés pilotent. Pour mériter le droit de piloter, chacun est encouragé à démontrer qu'il a amené des prises de décision de manière pertinente, principalement en consultant les personnes concernées et en respectant les orientations reçues par d'autres. Il montre ainsi qu'il est capable de prendre en compte les avis extérieurs. Plutôt que de décider de manière autocratique, il facilite, propose et oriente le débat vers des décisions consensuelles. De plus tous les participants gardent à l'esprit que toutes les décisions peuvent, le cas échéant, être remises en questions.  
* les plus expérimentés pilotent, mais obtiennent leur droit de piloter par la pertinence de leur manière d'amener la prise de décisions, principalement en consultant les concernés et en respectant les orientations reçues par d'autres.
 
* toutes les prises de décision peuvent être remises en question.
 
  
Ceci valorise la recherche de consensus, sans pour autant freiner la décision rapide.
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Chaque décision est associée à un thème (nettoyage, travaux d'aménagement, achats en commun…) et ces thèmes sont eux-mêmes considérés comme des projets. Le principe adopté est : un projet, un responsable. Certains responsables ont, dans un premier temps, besoin d'être supervisés, leur culture du consensus n'étant pas encore parfaitement maîtrisée. A l'inverse, d'autres ayant prouvé leur capacité à piloter un projet de A à Z, œuvrent dès le début de manière indépendante.
On peut toujours étendre la réflexion à un groupe de discussion plus large.  
 
  
D’autre part, des groupes plus ou moins grands sont mobilisés en fonction de l’impact ou de l’importance de la décision. Ce dernier point nous semble essentiel car nous pensons que la difficulté principale n’est pas tellement de réussir à mobiliser les gens, mais plutôt de réussir à ne pas les fatiguer en les sur-sollicitant pour des objets ou des décisions sur lesquels ils se sentent peu concernés, et inversement, de s’assurer qu’on réussit à concentrer la réflexion sur les vraies priorités, comme des changements de stratégie ou de politique générale, des refontes fondamentales de certains pans du système de fonctionnement. Le but est donc de réussir à mobiliser les gens au bon moment, de la bonne manière.
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Ceci valorise la recherche du consensus, sans pour autant freiner la décision rapide. On peut toujours étendre la réflexion à un groupe de discussion plus large.  
  
Comme chacun est 100% libre de son rythme, on ne se voit pas forcément beaucoup dans la semaine.
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Suivant l'importance et l'impact que peuvent avoir certaines décisions, des groupes de travail plus ou moins grands sont mobilisés. Ce à quoi il faut faire attention, c'est surtout de ne pas fatiguer les cohabitants en les sursollicitant avec des objets ou des questions vis- à-vis desquels ils ne se sentent pas concernés. Il est important de s'assurer que la réflexion reste axée sur de vraies priorités, telles que les changements de stratégie, de politique générale ou du système de fonctionnement.  
Donc une réunion de quatre heures est organisée tous les mois, et rassemble tous les habitants, ce qui maintient la cohésion du groupe. Le but de ces séances « plénières » est de valider des solutions et propositions déjà consensuelles, qui auront été préalablement discutées plus en détail dans les groupes de travail respectifs.  
 
  
Dans ce même esprit, si une requête émane d’une personne en particulier, cette dernière, hors des séances plénières, s’occupera de documenter sa demande et d’en discuter avec les autres membres, au travers d’un travail « informel » de recherche de consensus. Ce travail préalable permettra d’éviter les longs débats lors de la séance plénière, évitant ainsi de fatiguer le groupe.
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Une réunion mensuelle de quatre heures nous permet de valider ensemble les solutions les plus adaptées qui ont été élaborées en amont par les groupes de travail. Si nous encourageons une recherche au préalable par les différents membres, c'est parce que cela facilite le consensus et permet de présenter des propositions positives, qui seront rapidement ratifiées lors des séances plénières.
  
D'autres aspects de cette gouvernance participative orientée « informel » seront décrits dans le deuxième tome d'Ecopol, sur, justement, les outils de l'écologie communautaire.
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Le but est donc de réussir à mobiliser les gens au bon moment, de la bonne manière.
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La prise de décision et les méthodes de mises en œuvre sont la clé d'une « bonne gouvernance », c'est le thème du tome 2 du livre Ecopol. Basé sur les expériences passées, il décrit, en détails, les savoir-faire, les méthodes et les moyens pour assurer la viabilité d'une communauté labellisée Ecopol.

Version du 26 juillet 2016 à 15:15

Notions-clé:''gouvernance,démocratie participative,gestion des conflits,hiérarchie de contribution,maison communautaire.


Dans nos maisons, les prises de décisions s’effectuent selon un modèle de gouvernance de type méritocratique, comme sur Wikipédia. Méritocratie s'entend ici sous l'angle : les plus expérimentés pilotent. Pour mériter le droit de piloter, chacun est encouragé à démontrer qu'il a amené des prises de décision de manière pertinente, principalement en consultant les personnes concernées et en respectant les orientations reçues par d'autres. Il montre ainsi qu'il est capable de prendre en compte les avis extérieurs. Plutôt que de décider de manière autocratique, il facilite, propose et oriente le débat vers des décisions consensuelles. De plus tous les participants gardent à l'esprit que toutes les décisions peuvent, le cas échéant, être remises en questions.

Chaque décision est associée à un thème (nettoyage, travaux d'aménagement, achats en commun…) et ces thèmes sont eux-mêmes considérés comme des projets. Le principe adopté est : un projet, un responsable. Certains responsables ont, dans un premier temps, besoin d'être supervisés, leur culture du consensus n'étant pas encore parfaitement maîtrisée. A l'inverse, d'autres ayant prouvé leur capacité à piloter un projet de A à Z, œuvrent dès le début de manière indépendante.

Ceci valorise la recherche du consensus, sans pour autant freiner la décision rapide. On peut toujours étendre la réflexion à un groupe de discussion plus large.

Suivant l'importance et l'impact que peuvent avoir certaines décisions, des groupes de travail plus ou moins grands sont mobilisés. Ce à quoi il faut faire attention, c'est surtout de ne pas fatiguer les cohabitants en les sursollicitant avec des objets ou des questions vis- à-vis desquels ils ne se sentent pas concernés. Il est important de s'assurer que la réflexion reste axée sur de vraies priorités, telles que les changements de stratégie, de politique générale ou du système de fonctionnement.

Une réunion mensuelle de quatre heures nous permet de valider ensemble les solutions les plus adaptées qui ont été élaborées en amont par les groupes de travail. Si nous encourageons une recherche au préalable par les différents membres, c'est parce que cela facilite le consensus et permet de présenter des propositions positives, qui seront rapidement ratifiées lors des séances plénières.

Le but est donc de réussir à mobiliser les gens au bon moment, de la bonne manière.

La prise de décision et les méthodes de mises en œuvre sont la clé d'une « bonne gouvernance », c'est le thème du tome 2 du livre Ecopol. Basé sur les expériences passées, il décrit, en détails, les savoir-faire, les méthodes et les moyens pour assurer la viabilité d'une communauté labellisée Ecopol.