La sagesse des foules : Différence entre versions

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L'homme est-il fondamentalement bon ou mauvais? <br>  
 
L'homme est-il fondamentalement bon ou mauvais? <br>  
C'est un vieux débat qui n'est pas prêt d'être résolu. <br>  
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C'est un vieux débat qui suscite toujours autant de passion. <br>  
 
On peut bien sûr philosopher pendant des siècles sur le sujet, mais on peut aussi tout simplement regarder autour de soi. Qui n'a pas dans son entourage un proche qui donne sans compter, ne s'agace pas à la moindre contrariété, fait preuve d'une joie égale dans ses journées, malgré les difficultés qu'il est amené à rencontrer. Toutes ces "bonnes actions" constituent des facettes positives de l'humanité, que chacun tente de cultiver. La bonté humaine existe donc bel et bien quelque part, puisque nous la voyons à l’œuvre chaque jour chez nombreux bénévoles qui s'engagent pour de grandes ou petites causes. Ces derniers témoignent activement de leur capacité à s'engager, participer, coopérer, contribuer. Inversement, les guerres en tout genre qui dévastent la planète nous indiquent que l'Homme n'est pas un enfant de choeur... L'humanité n'est ni bonne ni mauvaise, elle est multifacette. <br> <br>
 
On peut bien sûr philosopher pendant des siècles sur le sujet, mais on peut aussi tout simplement regarder autour de soi. Qui n'a pas dans son entourage un proche qui donne sans compter, ne s'agace pas à la moindre contrariété, fait preuve d'une joie égale dans ses journées, malgré les difficultés qu'il est amené à rencontrer. Toutes ces "bonnes actions" constituent des facettes positives de l'humanité, que chacun tente de cultiver. La bonté humaine existe donc bel et bien quelque part, puisque nous la voyons à l’œuvre chaque jour chez nombreux bénévoles qui s'engagent pour de grandes ou petites causes. Ces derniers témoignent activement de leur capacité à s'engager, participer, coopérer, contribuer. Inversement, les guerres en tout genre qui dévastent la planète nous indiquent que l'Homme n'est pas un enfant de choeur... L'humanité n'est ni bonne ni mauvaise, elle est multifacette. <br> <br>
 
   
 
   

Version du 10 janvier 2013 à 00:52

L'homme est-il fondamentalement bon ou mauvais?
C'est un vieux débat qui suscite toujours autant de passion.
On peut bien sûr philosopher pendant des siècles sur le sujet, mais on peut aussi tout simplement regarder autour de soi. Qui n'a pas dans son entourage un proche qui donne sans compter, ne s'agace pas à la moindre contrariété, fait preuve d'une joie égale dans ses journées, malgré les difficultés qu'il est amené à rencontrer. Toutes ces "bonnes actions" constituent des facettes positives de l'humanité, que chacun tente de cultiver. La bonté humaine existe donc bel et bien quelque part, puisque nous la voyons à l’œuvre chaque jour chez nombreux bénévoles qui s'engagent pour de grandes ou petites causes. Ces derniers témoignent activement de leur capacité à s'engager, participer, coopérer, contribuer. Inversement, les guerres en tout genre qui dévastent la planète nous indiquent que l'Homme n'est pas un enfant de choeur... L'humanité n'est ni bonne ni mauvaise, elle est multifacette.

La notion d'environnement favorable
En effet, comment l'humanité peut-elle exprimer son bon côté si elle est contrainte de survivre dans un environnement insalubre touché par la guerre, les difficultés économiques, les conditions climatiques? Certes, une des grandes forces de l'humanité réside dans sa capacité d'adaptation. Mais dans un environnement invivable, l'adaptation peut nous conduire à accepter l'inacceptable, à en prendre notre parti, à nous contenter d'une situation défavorable.
Beaucoup de visages souriants éclairent l'obscure réalité des bidonvilles, mais la capacité d'influer sur le contexte extérieur ne peut s'exprimer. Cette masse silencieuse, nous ne la voyions pas, nous ne l'entendons pas. Elle ne peut influer sur les plans d'ajustement structurels mis en place par le FMI ou la banque mondiale. La masse silencieuse n'a pas son mot à dire, mais cela ne veut pas dire qu'elle ne serait pas capable d'exprimer plus largement le bon côté de l'humanité si on lui en laissait l'opportunité...
Le projet Ecopol postule qu'un environnement sain, c'est-à-dire proposant un contrat social honnête, est une condition primordiale pour l'expression de la sagesse individuelle et collective.

L'intelligence des foules
La sagesse des foules est une théorie émergente, popularisée notamment par le livre du même nom écrit par James Surowiecki et publié en 2004.
Elle présuppose que la perception et la résolution d'un problème sont plus efficaces par une foule que par n'importe quel individu en faisant partie ou non.
À titre d'exemple, assez terre à terre mais plutôt parlant, nous pouvons reprendre une anecdote datant de 1906 et citée par Surowiecki, issue des travaux du scientifique britannique Francis Galton. Galton - qui croyait fermement à la supériorité des experts sur la foule stupide - se rend à un marché de bétail où un concours a lieu. Il s'agit de deviner le poids d'un bœuf après qu'il ait été abattu et « débité ». Galton note plusieurs centaines de paris (787), et découvre que leur moyenne est 815,10 kilos alors que le poids réel du bœuf est 815,5 kilos...
Trois ingrédients doivent être réunis pour parvenir à révéler l'intelligence de la foule :

  • la diversité : avoir des personnes de divers milieux avec des idées originales ;
  • l'indépendance : permettre à ces avis divers de s'exprimer sans aucune influence ;
  • la décentralisation : laisser ces différents jugements s'additionner plutôt que de laisser une autorité supérieure choisir les idées qu'elle préfère.

Wikipédia versus Britannica
Un autre exemple illustre parfaitement les trois conditions requises à l'expression de la sagesse populaire : Wikipédia! Voilà une encyclopédie gratuite et interactive, entièrement rédigée par une foule de quidam, dont le niveau égale celui de la prestigieuse encyclopédie Britannica, selon une étude de la revue Nature, publiée en 2005. Certes, Wikipédia comporte des erreurs, mais finalement pas tellement plus que Britannica! «Le site Wikipedia est une source d’information aussi valable que la vénérable encyclopédie Britannica», assure l’hebdomadaire scientifique international Nature, en se basant sur les résultats de son enquête comparative.

Source : Article Wikipédia sur La Sagesse des foules, James Surowiecki, 2008, Éditions Jean-Claude Lattès.