Les fonctions de la culture Libre et leurs applications

Donner à chacun la possibilité d'utiliser des outils informatiques en toute transparence permet une gestion durable et éthique de l'information.
Prendre part à un débat ou recevoir des alertes par e-mail ou sms sur un thème précis, fait de nous des citoyens informés et actifs. Dans l'article sur La Culture Libre, nous avons abordé les cinq propriété du numérique :

• décentralisées: pas d'instance pivot
• multilatérales: entre plusieurs personnes
• asynchrones: chacun à son rythme
• instantanées: transfert d'informations quasiment immédiat
• symétriques: tout le monde est au même niveau

Comme l'eau et l'air, le numérique permet la circulation des informations, ce qui facilite les relations humaines. Les propriétés du numérique permettent de créer une organisation sociale différente, profondément citoyenne. C'est pourquoi la culture numérique libre est une composante maîtresse du projet Ecopol.

Des fonctions au service du bien commun

Les quatre liberté fondamentales de l'information, telles que définies par la culture Libre, sont les garantes d'un certain nombre de fonctions ou possibilités pour évoluer ensemble dans un monde plus éthique. Les fonctions de la culture libre :

• Editer à plusieurs, l'un après l'autre ou simultanément
• Editer simplement et de manière informelle de manière anonyme
• Etre alerté en cas de modification d'un contenu et pouvoir révoquer ou amender
• Commenter
• Voir l'historique des contributions

Des applications utiles dans de nombreux domaines

Pour n'en citer que quelques unes :

• L'amélioration d'une oeuvre ou d'un contenu de manière collaborative. Les différentes versions restent distinctes, la paternité est mentionnée à chaque étape.
• La traçabilité, grâce aux historiques, qui permet d'établir un environnement de confiance et d'éviter les abus.
• La possibilité d'émettre des requêtes et de les soumettre à une communauté d'utilisateurs.
• La fluidification et l'optimisation de la production et de la consommation. Exemple : l'association française La Ruche qui dit Oui ! permet de réunir les consomm'acteurs pour acheter directement aux producteurs de leur région. Cela offre aussi des possibilités pour ceux qui ont peu de moyens d'être alerté en temps réel de la disponibilité d'un bien vacant à un coût inférieur (notion de Yield management<ref>expression d'origine anglaise, en français gestion fine, est un système de gestion des capacités disponibles, telles des chambres en hôtellerie ou des sièges dans le transport aérien, qui a pour objectif l'optimisation du chiffre d'affaires. Il s'est fortement développé grâce aux outils du numérique, qui permettent d'optimiser en temps réel les réservations : celui qui s'y prend à l'avance bénéficie de tarifs avantageux. Celui qui s'y prend à la dernière minute peut aussi bénéficier d'opérations à bas coûts. Le bénéfice n'est pas uniquement commercial, il permet d'éviter une forme de gâchis potentiellement préjudiciable à l'environnement (meilleure gestion des stocks).</ref)...
• le co-voiturage ou le car-sharing, rendu possible grâce à des plateformes en ligne où chacun peut contribuer, être alerté, modifier ses disponibilités, etc.
• l'éco-construction, facilité par des bases de données de matériaux de seconde main.
• l'achat mutualisé, notamment pour des biens qui n'était jusqu'ici accessible qu'au détail. Exemple : Wikipower, une initiative privée et indépendante qui s’est donné pour mission de rassembler plusieurs milliers de consommateurs afin d’aller négocier à la baisse leur contrat de fournitures d’électricité et de gaz auprès des fournisseurs belges.
• le financement participatif de projet (crowdfunding, fonds d'investissement solidaire)
• l'évaluation qualité par les pairs
• l'élaboration participative de solutions en tout genre.
• la connexion des réseaux, notamment sociaux (voir page suivante)

les bons indicateurs

• Toutes les informations fonctionnelles sont mises sous licence libre
• Une large communauté d'acteurs interculturels est impliquée. Il n'y a pas de public cible
• Le produit final n'est jamais final, il est vivant et subit des remises en question, des débats, des extensions ou des adaptations.
• Une démarche qualité s'élabore (rating, formation continue)