Les leaders bienveillants

De Wiki ECOPOL

A un niveau supérieur de la gestion de la complexité, il existe des personnalités charismatiques, soucieuse du bien commun, capable de sortir de la guerre un pays ou de rassembler tout un peuple, grâce à leur vision ou à des compétences exceptionnelles. Il agissent comme des guides accompagnant les autres afin de leur montrer le chemin et ce qu'il est important de voir, savoir et faire.

Despotes éclairés, gourous et dictateurs bienveillants

Ces personnes peut être appelées, selon la culture :
*despotes éclairés : expression issue des idées des philosophes du siècle des Lumières. Ainsi, dans le passage sur l’Eldorado de son conte Candide, Voltaire dresse le portrait de ce monarque idéal qui se conduit en maître absolu et pratique une politique inspirée de la philosophie des Lumières. Il règne sans problèmes financiers, ni politiques, ni culturels.
*gourous : communément en Occident un maître à penser, ou plus généralement une personne qui réunit des adeptes. Il désigne à l'origine le guide d'un groupe spirituel, en particulier qui se réclame d'une tradition issue de l'hindouisme. Par la suite, en occident, le mot gourou désigne le leader manipulateur d'un groupe religieux sectaire. Par extension, un gourou peut désigner un expert dans un domaine particulier (notamment en informatique ou en management) dont les avis sont largement reconnus et respectés. Par exemple, John Carmack est considéré par certains comme un « gourou de la programmation informatique 3D ». Michael Porter ou Tom Peters seraient des gourous en management.
*dictateur bienveillant. Cette expression a été adoptée par le monde du logiciel libre. "Le développement d'un logiciel libre est ouvert à tout le monde mais en pratique son efficacité tire très souvent profit d’une structure qui voit une personne, presque toujours le créateur initial, se dégager de la multitude pour exercer, ce que l’on qualifie faut de mieux, une « dictature bienveillante »". Voir l'article publié sur le blog de framasoft (Framasoft est un réseau de sites web collaboratifs dont le dénominateur commun est le logiciel libre et son état d’esprit) : Un logiciel libre peut-il se passer d'un dictateur bienveillant à vie ?

===Un mot sur Gandhi===

Pionnier et un théoricien du satyagraha, de la résistance à l'oppression à l'aide de la désobéissance civile de masse, le tout fondé sur l'ahimsa (« non-violence »), qui a contribué à conduire l'Inde à l'indépendance. Gandhi a inspiré de nombreux mouvements de libérations et de droits civiques autour du monde et de nombreuses autres personnalités comme Albert Schweitzer, Martin Luther King, Nelson Mandela, Steve Biko, le dalaï lama et Aung San Suu Kyi. Ses critiques importantes envers la modernité occidentale, les formes d'autorité et d'oppression (dont l'État), lui valurent aussi la réputation de critique du développement dont les idées ont influencé beaucoup de penseurs politiques. C'est pourquoi il est souvent considéré comme un gourou, au sens traditionnel du terme. Source : Wikipédia.

Points de discernement

  • L'aspiration fondamental du dictateur bienveillant est de retourner cultiver son jardin, comme Candide, le personnage de Voltaire.

C'est le prototype même de l'anti-dictateur, qui n'est pas atteint par la folie du pouvoir. Son action s'inscrit donc dans une durée limitée car il souhaite pouvoir passer la main, comme tout incubateur d'innovation sociale. Il met pour cela en place un certain nombre d'outils, par exemple un contrat social, une nouvelle constitution, afin que le système créé soit autonome et surtout durable.
Jerry Rawlings, ancien président du Ghana, incarne cette différence entre les tyrans mégalomanes et les « despotes éclairés ». Il a fait plusieurs coups d'état et organisé des élections démocratiques, sans chercher à garder le pouvoir. Voir l'article Jerry Rawlings, symbole d’une possible démocratie à l’africaine.

  • L'action du leader bienveillant n'aboutit pas à un enrichissement personnel.
  • A la différence des entrepreneurs sociaux ou des incubateurs, son action a des répercussions sur une grande communauté humaine, et ses idées sont généralement fondatrices pour l'évolution de l'humanité.

le leadership d'Ecopol : plusieurs leaders bienveillants

En tant que coordinateur principal du projet Ecopol et du livre que vous êtes en train de lire, Théo Bondolfi exerce un leadership bienveillant, avec pour objectif de passer le relais lorsque le projet sera autonome. Sans doute faudra-t-il encore une quinzaine d'année pour que le "contrat social" inscrit dans ce livre soit expérimenté avec succès par une ou plusieurs communautés.

Alors que dans la majorité des communautés, seule une personne, un couple ou un groupe presque fermé se prétend "gourou", dans Ecopol l'objectif est que chacun devienne "gourou", au sens de devenir maître de son destin et capable d'influencer positivement son entourage, lorsque cela est nécessaire. Devenir son propre "gourou" ou celui de l'autre, est une manière de mettre en évidence la nécessité de prendre la parole, de faire rire, de philosopher, de parler d'amour et de briser les tabous. Ceci peut se faire en abordant les questions sur le pouvoir, les droits, les obligations, les valeurs, les preuves, les vérifications et l'engagement, entre personnes ou dans des groupes conscients, mûrs et responsables.

Les comportements à adopter pour incarner ce rôle de gourou seraient:

  • devenir plutôt que rejeter
  • être une force de proposition
  • être un être à part entière dans un groupe à part entière
  • entrer dans un processus de coopération visant à la construction de soi ainsi que celle de la communauté
  • tendre vers la cohérence
  • rester critique...
    Au sein de l'Ecopol, ces attitudes sont valorisées et encouragées. On peut ainsi tendre vers une communauté de gourous. Tendre, car bien sûr, si un ou deux "gourous" peuvent émerger rapidement, étendre cette volonté à toute une communauté est un défi de taille.



Gourous: pure provoc'

Dans la préface de ce livre il est bien précisé que pour apprécier ce livre, il faut avoir un autre regard. Le terme "gourou" signifie en hindi "celui qui ne perd par le nord". Il ne sera pas utilisé au sein d'Ecopol, car il est chargé d'a priori négatifs. Nous préfèrerons donc: la culture de ceux qui ne perdent pas le nord.
Pourquoi ce terme fait peur? Il n'y a pas de raison fondamentale, ce sont juste des programmations et des peurs. Le terme "gourou" est assimilé à celui qui abuse, celui qui manipule. Néanmoins, le Mahatma Gandhi était considéré comme un gourou, sans que ce terme soit utilisé. L'usage de ce terme dans ce livre est juste là pour créer une réflexion et prendre conscience des a priori négatifs injustifiés.


Ne rejetez pas, soyez.


Cette expression a été utilisée, pour l'une des premières fois, par le Libre Penseur Jello Biafra.
Lors d'une conférence, quelqu'un lui demande:
"Que pensez vous d'Internet, vous qui dénoncez la globalisation sauvage et destructrice, par une minorité, abusant de la majorité?".
Il répondit:
"Ne rejetez pas le média, devenez le média".
Par extension, on peut dire:
"Ne rejetez pas Internet, devenez Internet".
Devenez les citoyens de cet environnement, dit numérique, dont les propriétés fondamentales, les fondements, les principes de fonctionnement sont profondément équitables, justes, durables, respectueux de l'environnement, de l'être humain et d'une économie basée sur l'équité des chances, sur l'éthique, et non sur la loi du plus fort.

Au delà des médias et d'Internet, on peut appliquer cet art de "comprendre profondément une démarche", un écosystème, un environnement jusqu'à l'"incarner". Cette manière de percevoir les choses nous amène à évoquer la notion de gourous.
Pourquoi "gourous"?
Parce qu'au sein d'un écovillage, d'une écoville, la notion de communauté est profondément présente. Celle-ci fait appel à la nécessité de rester objectif, de garder les idées claires, de ne pas perdre le nord. Ne pas perdre le nord renvoie à l'origine profonde de la notion de "gourou". Chacun peut devenir Internet, devenir le média, devenir ce citoyen actif. Il est possible de devenir le gardien de la cohérence dans un groupe, de devenir celui qui sait où est le nord, qui réussit à se repérer, à s'orienter et à se mouvoir, de manière autonome, et de façon juste, en sachant en tous temps où il va.

Alors que dans la majorité des communautés, seule une personne, un couple ou un groupe presque fermé se prétend "gourou", dans une communauté comme Ecopol, l'objectif est que chacun devienne "gourou", au sens de devenir maître de son destin et capable d'influencer positivement son entourage, lorsque cela est nécessaire. Devenir son propre "gourou" ou celui de l'autre, est une manière de mettre en évidence la nécessité de prendre la parole, de faire rire, de philosopher, de parler d'amour et de briser les tabous. Ceci peut se faire en abordant les questions sur le pouvoir, les droits, les obligations, les valeurs, les preuves, les vérifications et l'engagement, entre personnes ou dans des groupes conscients, mûrs et responsables.

Les comportements à adopter pour incarner ce rôle de gourou seraient:

  • devenir plutôt que rejeter
  • être une force de proposition
  • être un être à part entière dans un groupe à part entière
  • entrer dans un processus de coopération visant à la construction de soi ainsi que celle de la communauté
  • tendre vers la cohérence
  • rester critique...
    Au sein de l'Ecopol, ces attitudes sont valorisées et encouragées. On peut ainsi tendre vers une communauté de gourous. Tendre, car bien sûr, si un ou deux "gourous" peuvent émerger rapidement, étendre cette volonté à toute une communauté est un défi de taille.