Les villes écologiques

De Wiki ECOPOL

Le principe de créer des écovilles ou "villes écologiques" est dans l'ère du temps.
L'idée est souvent de partir de l'existant et de mettre d'importants moyens sur les infrastructures pour faire évoluer ces environnements "inertes". Inertes du fait des nombreux freins : plan urbain déjà établi et pas forcément cohérent, contexte de propriété privée, environnement capitaliste. Ainsi des villes industrialisées ont tenté d'adopter progressivement des pratiques écologiques plus poussées que la moyenne (au niveau transport, traitement des déchets...). On y compte notamment la ville de Curitiba (Brésil), de Lausanne (Suisse, coordinatrice du réseau) et on y retrouve là aussi Auroville, qui est la seule écoville vraiment peu polluante.

Les nouvelles écovilles

Partir de l'existant pour le transformer radicalement n'est pas si facile, c'est pourquoi certaines écovilles en projet sont envisagées ex nihilo. L'idée de construire des villes à partir de rien ("from scratch") n'est certes pas nouvelle. On l'a déjà vue à l’œuvre pour la construction de capitales comme Brasilia (Brésil) ou de Naypyidaw (Birmanie). La nouveauté réside dans la prise en compte, désormais, de la dimension écologique appliquée à l'urbanisme.
Voici quelques initiatives en cours:

  • Masdar est une ville en construction dans le Golfe Persique dans l'émirat d'Abou Dabi. Elle compte atteindre 50 000 habitants en 2020 et faire office de ville énergétique modèle. Elle vise le zéro pollution avec une production d'électricité 100% solaire et renouvelable. Initiée selon les grands principes du management, les dimensions humanistes et spirituelles sont largement mises de côté, d'ailleurs, de grandes multinationales comme Toyota la sponsorisent en y apportant leurs technologies et leur moyens. Comme Brasilia dans les années 1960 au Brésil ou Washington DC au XVIIIe siècle aux Etats-Unis, Masdar est une ville qui émerge de rien. 3 000 ouvriers sont sur le terrain, pour un budget global officiel de 22 milliards de dollars.
  • En Chine en 2008 fut annoncée la création d'une écoville de 400 000 habitants mais trois ans après cette annonce le projet n'avait toujours pas démarré.
  • Jacques Attali, dans le rapport de la Commission pour la libération de la croissance française, préconise de créer 10 écopolis de 50 000 habitants en France<ref></ref www.actu-environnement.com>. En 2008, via cette commission qui propose des solutions pour répondre aux défis de l'humanité, il écrit « Le moment est venu pour la France de construire des quartiers ou des villes d'un genre nouveau, véritables laboratoires de la vie humaine avec un souci permanent d'équilibre financier, écologique, technologique et social. » Ces 50 000 habitants trouveront là leur emploi et leur logement dans un cadre où la mixité sociale sera une priorité, au même titre que les énergies renouvelables, éoliennes et solaires, les espaces urbains durables, etc.

Ceci montre à quel point l'initiative d'Ecopol, qui s'inscrit dans la logique de construction ex-nihilo, n'est pas isolée. Ecopol fait partie d'une vision partagée par des politiciens progressistes, par des entreprises innovantes et par les citoyens du monde. La taille d'un tel pôle d'écologie communautaire pourrait osciller entre celle d'un écoquartier (dans les zones disposant de peu d'espaces constructibles comme en Suisse) et celle d'une ville de 20 000 habitants (dans des régions aux possibilités plus vastes comme au Brésil).

Notes et références

www.masdar.ae

« Créer dix «Ecopolis» de 50 000 habitants », www.lefigaro.fr