Pourquoi un label ? : Différence entre versions

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=== Rendre des comptes ===
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Un dossier d'août 2013 de l'hebdomadaire romand ''L'Hebdo'', signé Philippe le Bé, avait pour titre : ''Ecoquartiers, enfer ou paradis ?'' En synthèse, il expliquait qu'aucun contrôle n'existe pour les démarches de création d'écolieux. Encore moins pour l'animation durable de ces lieux.
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Dans les domaines connexes aux écoquartiers que sont l'économie solidaire, le développement durable ou encore les logiciels libres, on rencontre les mêmes défis : de bonnes intentions sans contrôles clairs. En plus, les modes de vie écologiques sont relativement nouveaux, ils sont plus compliqués que les projets immobiliers de logement 100% privé livrés clé en main ; il y a donc une certaine méfiance des clients potentiels.
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Les usages abusifs ne font l'objet d'aucune possibilité de contrôle. Difficile, dans ce contexte, de stimuler la transition vers des pratiques plus durables. C'est la porte ouverte au green washing, à l'écologie de façade, à l'éco-tartufferie etc..!
  
Un dossier d'août 2013 de l'hebdomadaire romand l'HEBDO, signé Philippe le Bé, avait pour titre : ''écoquartiers, enfer ou paradis ?''
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Créer un label qui soit bien pensé, avec la crédibilité de l'expérience et l'indépendance nécessaire, tout en incluant les labels déjà existants, c'est avant tout un moyen de rassurer les particuliers face aux risques de green washing. Ecopol leur permet d'investir leurs économies dans un éco-logement, de poser la question aux vendeurs : avez-vous le label de qualité Ecopol ? Cela les encourage à rendre des comptes, à réduire les zones d'ombre, à anticiper les questions qui fâchent, à prévenir la mauvaise réputation, à développer un commerce plus juste.
En synthèse, il expliquait qu'aucun contrôle n'existe pour les démarches de création d'écolieux. Encore moins pour l'animation durable de ces lieux.
 
  
Dans les domaines connexes aux écoquartiers que sont l'économie solidaire, le développement durable ou encore les logiciels libres, on rencontre les mêmes défis : de bonnes intentions sans contrôles clairs. En plus, les modes de vies écologiques sont relativement nouveaux, ils sont plus compliqués que les projets immobiliers de logement 100% privé livrés clé en main; il y a donc une certaine méfiance des clients potentiels.  
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Cela contraint aussi les cohabitants à faire preuve d'auto-critique, avec le deal suivant : accepter de passer un week-end par année à évaluer la viabilité de la communauté, pour faire une analyse des pratiques individuelles dans cet écolieu. Nous donnons un retour indépendant pour aider à enrichir les relations de voisinage et faire des économies diverses (temps, argent...).
  
Les usages abusifs ne font l'objet d'aucune possibilité de contrôle.  
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Nous avons créé le label sous une forme qui est à la fois globale et cohérente, gage de qualité, et échelonnée. Ecopol attend des progressions annuelles et non pas des résultats parfaits du premier coup.  
  
Difficile, dans ce contexte, de stimuler la transition vers des pratiques plus durables. C'est le principe du green washing, l'écologie de facde, l'écotartufferie etc...
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'''Le label s'exprime en 2 étapes :'''
  
Créer un label qui soit bien pensé, avec la crédibilité de l'expérience et l'indépendance nécessaire, tout en incluant les label déjà existants, c'est avant tout un moyen de rassurer les particuliers face aux risques de Green Washing. Ecopol leur permet d'investir leurs économies dans un éco-logement de poser la question aux vendeurs : avez-vous le label de qualité Ecopol ? Cela les encourage à rendre des comptes, à réduire les zones d'ombre,à anticiper les questions qui fâchent, à prévenir la mauvaise réputation, à développer un commerce plus juste.
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'''1) La conception, sur les premières années''' :<br>
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Le concept initial du projet respecte-t-il les quatre piliers (voir l'article [Ecopol, pour la viabilité d'un Ecolieu]) nécessaires pour réellement investir en faveur des générations futures ?  La construction est-elle une écologie de façade, ou un vrai projet avec tous les germes de la durabilité tant au niveau technique que social ? Les coûts permettent-ils de réduire les frais initiaux et ainsi de constituer un fonds pour l'animation communautaire et les honoraires des experts du label ?
  
Cela contraint aussi les cohabitants à rendre des comptes, avec le deal suivant : acceptez de passer un week-end par année à évaluer la viabilité de votre communauté, de rendre compte de vos propres pratiques individuelles dans cet éco-lieu, et nous vous donnerons un retour indépendant pour vous aider à enrichir vos relations de voisinages et faire des économies diverses (temps, argent...).
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'''2) L'animation, sur le long terme''' :<br>
 
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L'animation durable, qui est la principale innovation par rapport aux outils d'évaluation d'écolieux existants, est-elle prévue ?
Et tant qu'à faire, nous avons créé le label sous une forme qui est à la fois imparable, gage de qualité, et échelonné, vu que c'est complexe.
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Peut-on réellement amener les co-habitants à évaluer une fois par année la viabilité de leur communauté, et à s'améliorer tout doucement, sans faire de bruit ? Pour aider à articuler les divers aspects culturels, techniques et économiques, un service d'aide est à disposition, c'est l'incubateur d'Ecopol. Il ne coûte rien si le processus complet d'incubation est réaliséLe label est réattribué chaque année. Un email périodique informe automatiquement un large public sur l’évolution des labels dans les divers lieux : améliorations, stagnation ou réductions de la viabilité de la communauté.
Ecopol permet des progressions annuelles et non pas résultats parfait du premier coup).
 
 
 
=== Le label s'exprime en 3 parties ===
 
 
 
1) La conception
 
Le concept initial du projet respecte-t-il les 4 piliers nécessaire pour réellement protéger les générations futures ? (voir article 4 piliers)
 
 
 
 
 
2) La construction
 
La réalisation est-elle une écoconstruction de façade, ou un vrai projet avec les germes de la durabilité
 
 
 
3) L'animation durable, qui est la principale innovation par rapport aux outils d'évaluation d'écolieux existants.
 
L'animation est-elle prévue, peut-on réellement amener les co-habitant à évaluer une fois par année la viabilité de leur communauté, et à s'améliorer tout doucement, sans faire de bruit ?
 
 
 
Pour aider à articuler les divers aspects culturels, techniques et économiques, un service d'aide est à disposition, c'est l'incubateur d'Ecopol.
 
Il ne coûte rien si le processus complet d'incubation est réalisé, voir "Un_label_et_un_incubateur_qui_coûtent_que_dalle!"
 
 
 
Le label est réattribué chaque année. Un email périodique informe automatiquement un large public sur l'èvolution des labels dans les divers lieux : améliorations, stagnation ou réductions de la viabilité de la communauté.
 
 
 
=== Les options d'auto-évaluation par les co-habitants ===
 
 
 
L'évaluation est réalisée par les co-habitants, une fois par an.
 
Elle est ensuite soumise à feedback externe dans l'organisation qui coordonne l'attribution du label. En Suisse Romande, c'est Smala et son réseau de partenaires.
 
Il s'agit d'un questionnaire de 70 pages sur la viabilité de leur communauté, adapté du réseau mondial des écovillages.
 
 
 
Avant de le remplir, il est fortement conseillé de réaliser un moment de partage entre habitant, de les aider à bien s'approprier tous ces concepts qui transparaissent dans les questions.
 
 
 
== Les critères sur la forme ==
 
 
 
Vu qu'Ecopol est à la fois un service d'appui au développement d'écolieux et un service d'évaluation indépendant pour la qualité du lieu, le risque de conflit d'intérêt existe.Des méthodes existent aussi pour les prévenir, élégantes et largement répandues.
 
 
 
Par exemple, dans les commissions de l'administration publique qui attribuent des fonds, par exemple pour les attributions de mandat de chantiers de construction ou d'aide à la création artistique, la règle veut que, si un des membres de la commission a un conflit d'intérêt dans un dossier, il se récuse. Concrètement, il annonce qu'il a un lien, et s'abstient, voire souvent sort de la salle pendant les délibérations. Cette action spontanée lui assure une crédibilité.
 
 
 
Personne n'aura jamais l'assurance que cette prévention des conflits d'intérêts est toujours parfaitement respectée. Mais qu'importe, car le principe existe, il est communiqué ici et fait partie des intentions nobles d'Ecopol. Charge aux participants de l'appliquer avec doigté, juste mesure en fonction des enjeux, au cas par cas, sans rigidité injustifiée ni laxisme excessif, et de rendre rapport formellement sur ce point, afin d'éviter de prêter le flanc. Parmi les experts, certains sont d'ailleurs experts en prévention des conflits d'intérêts, notamment les hommes de lois prestataires pour ce réseau. L'essentiel réside donc dans la capacité de l'organisation coordinatrice de l'attribution du label à rendre spontanément des comptes, au cas par cas, sans attendre d'être sollicitée. Au-dessus de certaines ressources en jeux, la coordinatrice aura tout intérêt à demander un audit externe des mesures qu'elle a entreprises pour prévenir ces conflits d'intérêts, afin de protéger sa crédibilité. Et voilà.
 
 
 
 
 
== Les critères sur le fond ==
 
 
 
Nous sommes ici au coeur du défi annoncé dès le début de cet ouvrage et de la démarche. Rappel en synthèse :
 
 
 
ECOPOL vise à l'application de quatre critères:
 
 
 
* Mixité profonde et planifiée entre familles, seniors, créatifs, artisans, personne en situation
 
de handicap ou de transitions.
 
* Une partie du budget individuel (au minimum 5%) mise en commun pour être réinvestis
 
dans des biens ou des services utiles à l'ensemble de la communauté.
 
* Pas de spéculation sur les biens immobiliers des écolieux.
 
* Génération de revenus sur place pour et par les habitants
 

Version actuelle datée du 30 janvier 2014 à 10:48

Un dossier d'août 2013 de l'hebdomadaire romand L'Hebdo, signé Philippe le Bé, avait pour titre : Ecoquartiers, enfer ou paradis ? En synthèse, il expliquait qu'aucun contrôle n'existe pour les démarches de création d'écolieux. Encore moins pour l'animation durable de ces lieux. Dans les domaines connexes aux écoquartiers que sont l'économie solidaire, le développement durable ou encore les logiciels libres, on rencontre les mêmes défis : de bonnes intentions sans contrôles clairs. En plus, les modes de vie écologiques sont relativement nouveaux, ils sont plus compliqués que les projets immobiliers de logement 100% privé livrés clé en main ; il y a donc une certaine méfiance des clients potentiels. Les usages abusifs ne font l'objet d'aucune possibilité de contrôle. Difficile, dans ce contexte, de stimuler la transition vers des pratiques plus durables. C'est la porte ouverte au green washing, à l'écologie de façade, à l'éco-tartufferie etc..!

Créer un label qui soit bien pensé, avec la crédibilité de l'expérience et l'indépendance nécessaire, tout en incluant les labels déjà existants, c'est avant tout un moyen de rassurer les particuliers face aux risques de green washing. Ecopol leur permet d'investir leurs économies dans un éco-logement, de poser la question aux vendeurs : avez-vous le label de qualité Ecopol ? Cela les encourage à rendre des comptes, à réduire les zones d'ombre, à anticiper les questions qui fâchent, à prévenir la mauvaise réputation, à développer un commerce plus juste.

Cela contraint aussi les cohabitants à faire preuve d'auto-critique, avec le deal suivant : accepter de passer un week-end par année à évaluer la viabilité de la communauté, pour faire une analyse des pratiques individuelles dans cet écolieu. Nous donnons un retour indépendant pour aider à enrichir les relations de voisinage et faire des économies diverses (temps, argent...).

Nous avons créé le label sous une forme qui est à la fois globale et cohérente, gage de qualité, et échelonnée. Ecopol attend des progressions annuelles et non pas des résultats parfaits du premier coup.

Le label s'exprime en 2 étapes :

1) La conception, sur les premières années :
Le concept initial du projet respecte-t-il les quatre piliers (voir l'article [Ecopol, pour la viabilité d'un Ecolieu]) nécessaires pour réellement investir en faveur des générations futures ? La construction est-elle une écologie de façade, ou un vrai projet avec tous les germes de la durabilité tant au niveau technique que social ? Les coûts permettent-ils de réduire les frais initiaux et ainsi de constituer un fonds pour l'animation communautaire et les honoraires des experts du label ?

2) L'animation, sur le long terme  :
L'animation durable, qui est la principale innovation par rapport aux outils d'évaluation d'écolieux existants, est-elle prévue ? Peut-on réellement amener les co-habitants à évaluer une fois par année la viabilité de leur communauté, et à s'améliorer tout doucement, sans faire de bruit ? Pour aider à articuler les divers aspects culturels, techniques et économiques, un service d'aide est à disposition, c'est l'incubateur d'Ecopol. Il ne coûte rien si le processus complet d'incubation est réalisé. Le label est réattribué chaque année. Un email périodique informe automatiquement un large public sur l’évolution des labels dans les divers lieux : améliorations, stagnation ou réductions de la viabilité de la communauté.