Prérequis d'intention (GEN)

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Adhérer au Réseau mondial des écovillages (Global Ecovillage Network - GEN) est la troisième condition préalable à la création d'un Ecopol (voir notre article « Ecopol en résumé »). Ces lieux adhérant au GEN sont par ailleurs décrits dans l'acte 2 (article « Les écovillages »).

Dans le GEN, c'est l'intention de vivre ensemble qui compte. La vision d'écologie globale et l'étape d'essai y sont fondamentales. De plus, la plupart des écovillages sont fortement actifs dans le développement personnel (méditation, thérapies douces, communication non violente...). Les revenus principaux proviennent souvent de la location de chambres ou de salles polyvalentes à l'intention de groupes extérieurs qui viennent assister à des stages, des formations ou autre.

Leur gestion courante y est par contre rarement codifiée, formalisée. Il n'y a pas toujours de manuel de cohabitation, décrivant par écrit comment faire avec les animaux domestiques, les invités, les voyages, les retards de paiement de loyer, les possibilités d'y travailler, les modèles d'ordre du jour, le descriptif du processus d'attribution, la politique d'aide au réaménagement ailleurs en cas de non-reconduction du bail à la fin de la période d'essai, etc..

Par conséquent, lorsqu'on arrive dans la plupart des écovillages membres du GEN, on y trouve plus d'opportunités de participer comme client ou comme volontaire que d'y agir comme partenaire co-développeur de la dynamique socioéconomique. Client ou volontaire, c'est déjà intéressant. Mais cela ne permet pas de booster davantage l'écologie communautaire à large échelle, car sans règles claires, de nombreuses personnes manquent de confiance pour s'engager, préférant rester des visiteurs ponctuels, plutôt que de devenir des cohabitants voire des créateurs d'écovillages.

De plus, il y est souvent difficile de connaître les étapes pour devenir partenaire coresponsable des lieux, même après un an ou deux, car les décisions des coresponsables déjà établis sont généralement basées sur le ressenti plus que sur des mesures vérifiables.

Toutes ces analyses critiques sont faites ici avec bienveillance, car le GEN est la principale source d'inspiration d'Ecopol. Il s'agit donc de compléter et légèrement réorienter certaines politiques de gestion d'écovillages, tout en considérant Ecopol comme « une formule d'écovillage », et non pas comme « autre chose qu'un écovillage ».

Dans ce sens, la grande majorité des écovillages du GEN sont plus basés sur l'artisanat que sur la dynamique d'entreprise sociale.

Les membres de ce réseau ont globalement davantage misé sur le développement humain et agricole, plutôt que sur le développement technique, juridique ou énergétique. Les membres du GEN préfèrent souvent parler d'abord avec le cœur, et n'abordent que peu les questions d'argent, de gestion efficace, de systèmes de communication numérique. Inversement, dans un écovillage style Ecopol, toutes ces questions sont formalisées dès le début d'une communauté.

Autre élément intéressant et délicat : les aspects rituels, voir spirituels sont souvent mis en avant dans les plaquettes promotionnelles et dans la vie quotidienne de certains écovillages membres du GEN. Rappelons que pour faire partie du GEN (comme c'est le cas des communautés Ecopol incubées par Smala), l'existence d'une pratique spirituelle commune n'est pas une condition nécessaire. Une bonne moitié des écovillages membres du GEN sont sans pratique spirituelle. Le GEN n'est pas à regarder comme un réseau fermé, mais bien comme un terreau d'expérimentations, parfois insuffisamment codifiées.

Sans le GEN, il n'y aurait probablement pas d'Ecopol. C'est donc une proposition pour décliner ce souffle des écovillages du GEN, en reléguant au second plan la dimension de la pratique spirituelle à tendance new age (méditation, rituels de la Terre mère), sans la rejeter pour autant, pour faire la part belle à l'esprit d'entrepreneuriat social, avec des règles de cohabitation formalisées plus en détail.