Hackers: anges gardiens du monde numérique : Différence entre versions

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== Reste à faire ==
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''Hacker, crackers, sécurité, pirates,''
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Finaliser mise en page.
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==Comment réagir face aux '''hackers''' et aux '''crackers''' ?==
Eventuellement trouver illustration-s
 
  
== Titres et intros alternatives ==
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Il n'est pas exceptionnel que des élèves âgés de moins de 18 ans réussissent à contourner la sécurité informatique de leur école et à pénétrer dans les serveurs, pour y faire un peu de tout. Cela n'arrive pas que dans les films. Comment réagir, concrètement ?
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Il faut tout d'abord distinguer entre les deux types de procédé :
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Hacking = L'intelligence ludique ;
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Cracking = Rompre la sécurité informatique (bien ou mal intentionné).
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Un étudiant peut tout à fait tenter de trouver les failles du système pour démontrer que les responsables du service informatique n'ont pas assez bien fait leur travail. S'il n'est pas pris au sérieux, s'il est considéré comme coupable d'un abus et non pas reconnu comme l'« ange gardien » qu'il se croyait être, il a toutes les chances de se braquer et d'entrer en quelque sorte en « résistance ».
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Parmi les autres répliques possibles, une direction informatique avisée aura tout intérêt à investir le temps nécessaire (c'est certes difficile, mais payant) dans une étroite coordination avec les services de police chargés de ce type de prévention.
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Une telle coopération aura plusieurs effets :
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Valoriser les compétences des petits génies informatiques en les impliquant dans des groupes de travail dédiés à la sécurité informatique (création d'une hotline animée par leurs soins, mise en place d'une « task force » du type comité de surveillance de quartier, mais au niveau de l'informatique scolaire). La reconnaissance de l'expertise des jeunes hackers, leur valorisation par cette approche participative et inclusive, feraient gagner du temps et de l'argent aux services informatiques. On peut imaginer l'organisation de présentations une fois l'an devant l'équipe informatique scolaire, en coordination avec les enseignants. Les psychologues scolaires seront incités, de leur côté, à aborder avec les crackers la question des limites.
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Encourager la mise en place de punitions sérieuses pour les récidivistes et autres mineurs présentant des comportements mal intentionnés de façon réitérée.
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Les entreprises de sécurité informatique sont les premières à recruter des crackers, non sans avoir vérifié qu'ils étaient fondamentalement bien intentionnés et, le plus souvent, choqués de constater que des données sensibles puissent être si facilement accessibles.
  
Titre définitif à mettre pour cet article :
 
  
Hackers : anges gardiens du monde numérique.
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==Cinq familles d'utilisateurs astucieux de l'informatique==
  
== Citations diverses (en option) ==
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==== Les power users (utilisateurs avancés) ====
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Les ''power users'' sont des utilisateurs qui vont au-delà de l'usage que ''Monsieur Tout-le-Monde'' fait de son ordinateur : ils en explorent les fonctionnalités et les options avancées, ils prennent des risques, se renseignent auprès d'informaticiens, échangent des astuces dans les forums, dévorent les documentations techniques, ne tremblent pas devant un mode d'emploi. Au sein de leur entourage, ils font figure de héros du numérique, ces braves petits gars capables de récupérer des données effacées par erreur ou de faire marcher la vieille imprimante que plus personne n'arrivait à utiliser. Ils sont capables d'installer et de paramétrer des logiciels et, parfois même, de réinstaller leur système d'exploitation !
  
''Oui, je suis un criminel.  Mon crime est celui de la curiosité. Mon crime est celui de juger les gens par ce qu'ils pensent et disent, pas selon leur apparence. Mon crime est de vous surpasser, quelque chose que vous ne me pardonnerez jamais.''
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==== Les copieurs  ====
Extrait du ''Manifeste du hacker''.  
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Les ''copieurs'' profitent de la volatilité de l'information numérique et de sa duplication instantanée à coût nul pour enfreindre la législation en matière de droits d'auteur. Ils copient des documents numériques juridiquement protégés (images, films, musiques, logiciels) mais ne sont généralement ni très astucieux, ni très dangereux. On pourrait les comparer aux buveurs de bière à l'époque de la prohibition aux États-Unis : des consommateurs (illégaux) en train de s'abreuver dans une cave de Chicago ou de New-York qui prennent la fuite par une porte dérobée quand la police fait irruption.  
  
À ce jour, ce Manifeste est la profession de foi des hackers. Il sert de base éthique au hacking, et affirme qu'il y a dans cette activité un objectif qui supplante le désir égoïste d'exploiter ou de causer du tort aux autres. La technologie devrait être utilisée pour étendre nos horizons et essayer de maintenir la connaissance libre dans le monde.
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Copier sans autorisation demeure bien sûr illégal, dans le cas des créations dont les auteurs n'autorisent pas expressément la copie. La question de savoir s'il est toujours justifié de considérer la copie comme illégale se pose cependant de façon plus aiguë que jamais. Sur cette évolution – inéluctable ? – des droits d'auteur et du copyright, les avis sont très partagés. Mais il faut savoir que les solutions socio-économiques susceptibles de servir à la fois les intérêts des auteurs et ceux des consommateurs existent, qu'elles ont déjà été identifiées et testées. Si elles émergent, c'est grâce aux acteurs de la culture libre, qui est le fil rouge de la culture numérique. Elles s'inscrivent dans un cadre tout à fait légal mais demeurent encore trop méconnues des artistes, des politiciens, des journalistes, des consommateurs et même des juristes, pourtant censés maîtriser la gamme des options légales disponibles.  
  
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==== Les hackers et les crackers ====
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Les '''''hackers''''' et les '''''crackers''''' représentent deux familles d'informaticiens très astucieux. Ils passent ainsi beaucoup de temps à s'« auto-former » aux programmes logiciels en démarrant souvent très jeunes, stimulés par la dimension ludique du numérique.
  
== Corps de l'article ==
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Les '''hackers''' découvrent des astuces pour améliorer les logiciels, comme un jardinier qui embellit un parc grâce à son savoir-faire. Ils contribuent à régler des problèmes informatiques qui concernent souvent des millions d'internautes. Ils s'investissent sans compter les heures, parfois bénévolement, pour la beauté de l'acte et le plaisir d'avoir trouvé la solution au problème qu'ils ont identifié. Ils restent le plus souvent inconnus hors de leurs communautés ''virtuelles''. Les meilleurs d'entre eux appartiennent pourtant à une nouvelle espèce d'anges gardiens, qui facilite l'accès de tous au cyberespace.
  
On distingue quatre familles d'utilisateurs ''astucieux'' de l'informatique:
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On distingue deux types de '''crackers''' :  
  
*Hackers anges gardiens
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# Les '''crackers''' bienveillants (« white hats », symbolisés par un chapeau blanc). Leur ambition est le plus souvent d'identifier les failles de sécurité d'un réseau, comme un biologiste traquant les virus pour anticiper les épidémies. Lorsqu'ils trouvent une faille de '''sécurité''', la majorité des '''crackers''' contactent les responsables des programmes et se proposent de les aider à la réparer en utilisant leur expertise.
*Crackers ingénieux
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# Les '''crackers''' malveillants, '''pirates''' dangereux (« black hats », symbolisés par un chapeau noir). Seuls ceux qui entrent dans cette catégorie peuvent être désignés comme des « '''pirates''' à combattre ». Ils réussissent parfois à entrer dans une base de données et dérobent des numéros de cartes de crédit ou prennent le contrôle de messageries. Ils sont effectivement des dangers publics, mais représentent peu ou prou moins de 1 pour 1 million des '''hackers'''.
*Crackers malveillants  
 
*Crackers copieurs
 
  
La distinction s'effectue en fonction de leurs actes concrets.
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==== Les script kiddies ====
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Les ''script kiddies'', enfin, ne sont que les utilisateurs des programmes concoctés par des '''crackers''' et diffusés sur Internet. Grâce à ces programmes, parfois modestement adaptés ou détournés, les ''script kiddies'' lancent des attaques à grande échelle pour prendre le contrôle d'ordinateurs distants, mettre en berne un site Web ou usurper un identité et soutirer des informations sensibles telles que des numéros de cartes bancaires ou des mots de passe.  
Hackers et crackers représentent deux familles d'informaticiens très astucieux. Ils passent beaucoup de temps à s'auto-former aux programmes logiciels en démarrant souvent très jeunes, stimulés par l'esprit ludique du numérique.
 
  
Les hackers trouvent des astuces pour améliorer les logiciels, comme un jardinier qui embellit un parc par petites touches. Ils contribuent à régler des problèmes informatiques qui concernent souvent des millions d'internautes. Ils s'investissent sans compter les heures, et bénévolement, pour la beauté de l'acte et le plaisir d'avoir trouvé la solution. Ils restent le plus souvent inconnus hors de leurs communautés virtuelles. Les meilleurs d'entre eux sont pourtant une nouvelle espèce d'anges gardiens modernes, qui assure un accès aisé au cyberespace. 
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Voir également l'article : La culture libre
  
''Article connexe (à créer par Séverine, relancer Théo): GNU, Debian et autres artistes du bien commun informatique.
 
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Quant aux crackers, on en distingue trois types bien différents:
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'''ENCADRE: Le saviez-vous ?'''
  
1. Les crackers astucieux et bienveillants.
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«''' Hacker''' est à l'origine un mot anglais signifiant bricoleur, bidouilleur, qui sera utilisé en informatique pour désigner les programmeurs astucieux et débrouillards. Plus généralement, le terme désigne le détenteur d'une compétence technique capable de modifier un objet ou un mécanisme pour le détourner de l'usage pour lequel il avait été initialement conçu. »
Leur motivation est majoritairement d'identifier les failles de sécurité sur les réseaux, comme des biologistes qui traquent les virus pour anticiper les épidémies. Parmi ces crackers ingénieux, seule une petite minorité utilise cette compétence à des fins malveillantes. En effet, lorsqu'ils trouvent une faille de sécurité, la majorité des crackers contactent les responsables des programmes et se proposent d'aider à la réparer en utilisant leur expertise.  
 
  
2. Les crackers astucieux et malveillants, pirates dangereux.
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'''ENCADRE: Ce que les hackers disent d'eux même'''
En très faible minorité, c'est uniquement cette catégorie que l'on peut désigner comme "pirates à combattre". Ils réussissent parfois à entrer dans une base de données et dérobent des numéros de cartes de crédit ou prennent le contrôle de boîtes de courriels. Ils sont effectivement des dangers publics, mais ils représentent moins de 1 pour 1 million des hackers, pour donner un ordre de grandeur.
 
  
3. Les crackers copieurs, pirates qui copient des documents numériques protégés (certains films, musiques, logiciels).
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« Oui, je suis un criminel. Mon crime est celui de la curiosité. Mon crime est celui de juger les gens par ce qu'ils pensent et disent, pas selon leur apparence. Mon crime est de vous surpasser, quelque chose que vous ne me pardonnerez jamais. » ''Extrait du Manifeste du '''hacker.'''''  
Ils représentent la grande majorité des crackers mais ne sont ni très astucieux, ni très dangereux. On peut les comparer aux buveurs de bière à l'époque de la prohibition aux États-Unis (vous vous souvenez peut-être de scènes de films où des gens sont en train de boire un coup dans une cave à Chicago ou New-York, la police fait irruption et les buveurs prennent la fuite par une porte dérobée).  
 
Bien sûr, copier sans autorisation est illégal. Néanmoins, la question de définir s'il est justifié de considérer la copie comme illégale est au cœur du débat sur les enjeux des droits d'auteurs et du copyright. Et les avis sont très partagés. Il faut savoir que les solutions socio-économiques servant tant les intérêts des auteurs que ceux des consommateurs d'art ont déjà été identifiées et testées. Elles émergent au sein de la culture libre qui est le fil rouge de la culture numérique. Elles s'inscrivent dans un cadre tout à fait légal. Elles sont simplement encore trop peu connues des artistes, des politiciens, des journalistes, des consommateurs et même des juristes qui sont pourtant censés connaître les options légales qui s'offrent à nous. Alors les petits pirates, vous imaginez bien qu'ils n'en sont pas plus conscients que ça.
 
  
[Article connexe : culture libre]
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À ce jour, ce Manifeste est la profession de foi des '''hackers'''. Il sert de base éthique au hacking et affirme qu'il y a dans cette activité un objectif qui supplante le désir égoïste d'exploiter ou de causer du tort aux autres.
  
Comparer un copieur illégal de DVD à un braqueur de banque ou à un violeur de mineur semble donc bien excessif. C'est pourtant ce qui se fait couramment. Et c'est la source de bien des problèmes.
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'''Fin encadre'''
  
Car pour corser la situation, de nouvelles lois ou projets de lois, telles que DADvSI, HADOPI et LOPPSI 2 en France, fleurissent dans de nombreux parlements pour déclarer les copieurs hors-la-loi, en les mettant dans le même paquet que les pédophiles et les terroristes sur Internet. Mais comme ces lois sont conçues, promues et votées par des personnes qui ne comprennent pas les propriétés socio-techniques du numérique, elles s'avèrent contre-productives, liberticides et inapplicables à large échelle. On perd du temps à dénoncer et à vouloir condamner les pirates sans y parvenir. On mélange tout et on s'embourbe collectivement. C'est une gabegie politico-juridique générée par la révolution numérique.
 
Et les mesures à tendance discriminatoire pour punir les copieurs augmentent les jugements hâtifs et inexacts et la marginalisation des hackers.
 
  
En parallèle, la presse s'en mêle. Chamboulée par l'arrivée du numérique, la compression des personnels de rédaction et les fusions qui donnent tant de pouvoir à quelques magnats. Mise sous pression par l'industrie du divertissement, souvent co-propriétaire des médias cotés en bourse ou, en tout cas, gros annonceurs.
 
Dans ces conditions, difficile de rester indépendant d'esprit et d'assurer une juste pesée des intérêts. Il ne faut alors pas s'étonner que les journalistes surnomment les copieurs "pirates" ou même détournent le sens du mot "hacker", et rajoutent une dose de sensationnel en traitant dans le même article de copie illégales, de pédophilie ou de vol de carte de crédit.
 
Les journalistes jettent donc le discrédit sur toute leur corporation en oubliant généralement d'aborder les vrais enjeux de l'évolution du système du droit d'auteurs qui est à la base de la question de la copie.
 
  
Résultat des courses : depuis le début de l'informatique, on assimile une toute petite minorité de crackers dangereux aux anges gardiens de l'Internet, une poignée de délinquants aux chercheurs bienveillants de failles de sécurité et aux copieurs sous le manteau qui ne demandent qu'un débat de fond sur les systèmes de droits d'auteurs et du copyright. Mettez-vous, ne serait-ce qu'une minute, à la place des anges gardiens qui passent une bonne part de leur temps à veiller sur notre liberté d'expression et sur notre sécurité informatique en contribuant à anticiper les problèmes techniques...
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==Copier est-ce vraiment voler?==
Il y a de quoi se sentir maltraité, injustement discriminé, marginalisé !
 
  
A décharge de ceux qui stigmatisent les pirates, il faut admettre qu'une minorité de ces informaticiens astucieux cumule les intentions et fait donc partie de plusieurs familles, ce qui parfois brouille un peu les cartes. Souvent bienveillants, souvent copieurs, et parfois un petit coup de pub en faisant un ''sale coup''. Néanmoins, les abus de cette minorité ne sont généralement que la conséquence d'une blessure, dont l'origine n'est autre que... le manque de reconnaissance de leurs bonnes actions ! Il suffit de lire le ''manifeste du hacker'' pour se rendre compte de l'éthique très saine qui les anime, et du sentiment d'exclusion qu'ils vivent dès l'enfance.
+
Comparer un copieur illégal de série télé à un braqueur de banque ou à un violeur semble donc pour le moins excessif. C'est pourtant ce qui se fait couramment. Et c'est la source de bien des problèmes.  
  
'''Aussi, tenter de distinguer la minorité de crackers dangereux de tous les autres utilisateurs astucieux d'ordinateurs est un acte citoyen de grande valeur. C'est un grand pas vers la réconciliation sociale et la compréhension interculturelle.'''
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De nouvelles lois ou projets de lois – DADvSI, HADOPI et LOPPSI 2 en France – fleurissent ça et là, qui entendent déclarer les copieurs hors-la-loi en les plaçant dans le même panier que les pédophiles et les terroristes. Conçues, promues et votées par des personnes qui ne comprennent pas les propriétés sociotechniques du numérique, ces lois se révèlent contre-productives, liberticides et inapplicables à large échelle. La seule volonté de dénoncer et de condamner les '''pirates''', pour qui ne dispose pas des moyens de saisir la situation dans son intégralité et sa complexité, est source d'échec donc de frustration, de confusion et d'enlisement collectif.
  
Alors, que faire concrètement? En premier lieu, bien digérer cet article ; puis vérifier les sources sur le web [+ texte]. Enfin, une fois convaincu, faire sa petite contribution citoyenne :
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Il est rare que la presse contribue de façon constructive au débat. Bousculée par l'arrivée du numérique, par la compression des personnels de rédaction, par les fusions qui concentrent le pouvoir dans les mains de quelques magnats et mise sous pression par l'industrie du divertissement, souvent copropriétaires ou gros annonceurs des médias importants, la presse peine à conserver son indépendance d'esprit. Il lui est difficile, dans de telles conditions, d'assurer une juste pesée des événements. La requalification du moindre copieur en « '''pirate '''», le détournement du sens du mot « '''hacker''' », le mélange indifférencié dans la même rubrique d'affaires de copyright, de pédophilie ou de vol de carte bancaire contribuent à jeter le discrédit sur la corporation journalistique. Mieux vaudrait aborder de front et en profondeur un enjeu aussi fondamental que l'évolution du système du droit d'auteur.  
* Faire passer le message ;  
 
* Copier cet article ;
 
* L'afficher au travail ;
 
* Le diffuser à votre journal local ;
 
* Faire des courriers de lecteurs aux publications faisant des assimilations abusives ;
 
* Trouver des hackers, les inviter à manger, discuter, s'en inspirer.
 
  
 +
À la décharge de ceux qui stigmatisent les '''pirates''', il faut reconnaître qu'une minorité de ces informaticiens astucieux cumule les intentions. Elle appartient alors, de fait, à plusieurs « familles », ce qui brouille parfois les cartes. Souvent bienveillants, souvent copieurs, ils sont parfois attirés par le petit coup de pub que leur vaudra une manipulation moins propre que les autres. De tels abus, on l'a dit, procèdent toutefois souvent d'une blessure initiale, dont l'origine n'est autre que... le manque de reconnaissance d'une bonne action : il suffit de lire le Manifeste du '''hacker''' pour mesurer l'éthique très saine qui anime cette population et le sentiment d'exclusion qu'elle semble vivre dès l'enfance.
  
Comment rencontrer des hackers ?
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Tenter de distinguer la minorité de '''crackers''' dangereux de tous les autres utilisateurs astucieux d'ordinateurs est un acte citoyen de grande valeur. C'est un grand pas vers la réconciliation sociale et la compréhension interculturelle.  
Contacter le Groupes d'Utilisateurs de Logiciels Libres (GUL) le plus proche de chez vous
 
Référence : http://aful.org/gul/liste
 
  
 +
Pour agir concrètement, il conviendra en premier lieu de bien digérer cet article, puis de vérifier ses sources sur le Web. Enfin, une fois convaincu, chacun pourra apporter sa petite contribution citoyenne :
  
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* Faire passer le message ;
 +
* Copier cet article ;
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* L'afficher au bureau ;
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* Le diffuser auprès de son journal local ;
 +
* écrire au courrier des lecteurs des publications s'autorisant des assimilations abusives ;
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* Rencontrer des '''hackers''', discuter avec eux, s'en inspirer.
  
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Comment rencontrer des '''hackers'''&nbsp;? Contacter le Groupes d'Utilisateurs de Logiciels Libres (GUL) le plus proche de chez vous <ref>http://aful.org/gul/liste </ref>.
Encart 1
 
  
Schéma à faire avec :  
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=== ENCADRE: Cet article est-il objectif ?===
  
S'il ne faut retenir qu'une chose :  
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Vérifiez par vous-même les sources sur le Web. Et au besoin, débattez. Vous verrez que les définitions citées ici sont largement adoptées. Que le principe de distinction entre les différentes activités évoquées s'impose progressivement : c'est cela l'essentiel du message. Vous verrez aussi qu'il existe certains tentatives de [FUD] pour discréditer ces définitions en se fondant sur les changements de statut : lorsque quelqu'un, par exemple, passe ponctuellement du '''''hack''''' au '''''crack''''', le temps d'un méfait. Ces exceptions existeront toujours mais ne retirent rien à la distinction à opérer entre des groupes aux intentions bien différentes les unes des autres.
Hackers = constructeurs, anges gardiens, artistes de l'informatique
 
Crackers = parfois bienveillants, parfois abuseurs
 
Pirate = souvent copieurs, rarement des dangers publics, il réclament une adaptation des lois, les nommer pirates c'est les stigmatiser et compliquer le débat
 
Crackers ingénieux et malveillants = abuseurs véritables dangers public
 
  
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''' FIN ENCADRE'''
  
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Le saviez-vous ?
 
  
"'''Hacker''' est à l'origine un mot anglais signifiant ''bricoleur'', ''bidouilleur''. Utilisé pour désigner en informatique les programmeurs astucieux et débrouillards. Plus généralement, le terme désigne le possesseur d'une compétence technique capable de modifier un objet ou un mécanisme pour le détourner de ce qu'il était initialement censé faire."
 
  
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=== Sources et notes ===
3e encart, à ne mettre que s'il y a de la place, sinon mettre un lien depuis "vérifier les sources" sur [+ texte]
 
 
 
''Cet article est-il objectif ?
 
  
Vérifier par vous-même les sources sur le Web. Et débattez au besoin. Vous verrez que ces définitions sont largement adoptées. Qu'au-delà des termes exacts, c'est le principe de distinction entre ces quatre activités qui s'impose naturellement, et que c'est l'essentiel du message. Vous verrez aussi qu'il existe néanmoins certains tentatives de [FUD] pour jeter le discrédit sur ces définitions en utilisant un fait aussi réel que peu significatif dans cette réflexion : le fait que certaines personnes changent de statut. Par exemple, en passant ponctuellement de crackeur bienveillant à cracker malveillant, le temps d'un méfait. Le bon sens voudra de toute façon que ces exceptions existent, quel que soit le sujet. Ceci n'enlève en rien la distinction cohérente à faire entre ces quatre groupes qui ont quatre intentions différentes.
+
<references/>
 
 
== Iconographie (en option) ==
 
Non disponible pour le moment
 
 
 
== Sources (en option) ==
 
 
 
A faire par raph : trouver des forums où ces débats ont eu lieu, les poster sur cette article,
 
  
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_du_hacker
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_du_hacker
Ligne 127 : Ligne 106 :
  
 
http://blogs.techrepublic.com.com/security/?p=4237&tag=nl.e101
 
http://blogs.techrepublic.com.com/security/?p=4237&tag=nl.e101
 
 
 
 
== Autres documents pour usages complémentaires (en option) ==
 
 
 
"Hacker est à l'origine un mot anglais signifiant bricoleur, bidouilleur, utilisé pour désigner en informatique les programmeurs astucieux et débrouillards. Plus généralement il désigne le possesseur d'une connaissance technique lui permettant de modifier un objet ou un mécanisme pour lui faire faire autre chose que ce qui était initialement prévu."
 
 
"la technologie devrait être utilisée pour étendre nos horizons et essayer de maintenir la connaissance libre dans le monde"
 
 
"Les hackers construisent et les crackers détruisent"
 
 
Confusion des termes par la presse: hackers sont confondus avec les crackers.
 
 
Les hackers commencent à être réhabilités et on demande leurs services: exemple article de Libé cité en Sources
 
 
''Titre de l'article: à trouver
 
Les enjeux citoyens, Les enjeux de société ou Écosystème inclusif ou exclusif ou rester sur Hackeur/Cracker, GNU/Linux
 
Les deux exemples doivent aller ensemble''
 
 
« Calomniez calomniez, il en restera toujours quelques chose! » disait Goebbels, ministre de la propagande d'Hitler ''(à la base, la phrase est de Beaumarchais...)''.
 
 
'''A PLACER AILLEURS
 
C'est malheureusement souvent vrai. Noam Chomsky, linguiste et grand penseur de la société de l'information, parle de la fabrication du consensus: si on répète avec plusieurs angles d'approche correspondant à plusieurs publics cibles les même faits inexacts, ils commencent à devenir exacts. Un bon exemple est l'erreur de nomination du hackeur versus black cracker.
 
''Commencer l'explication là-dessus, avec cette accroche.''
 
'''
 
''Dernier élément:'' A qui profite le crime?
 
De mettre dans le même paquet des personnes qui sont profondément au service de l'humanité et une minorité qui abuse de ses talents pour servir des intérêts privés... ''(suite de la phrase?)''
 
 
''Conclusion:'' Au même titre qu'on a enlevé GNU dans le projet de Linux, qui ne peut exister que comme duo, on a diabolisé les hackeurs. Les points communs entre ces deux « déviances », c'est que ''(le but il est) leur but est'' de fabriquer un consensus, souvent par l'auto-censure. Et ce consensus, c'est ''(le consensus) celui'' d'éviter d'aborder les enjeux de société à travers les mots-clés. Parce que, à travers le mot-clé du hackeur, il y a la question que les vrais artistes ''(c'est) sont'' ceux qui arrivent à comprendre les enjeux de société et non pas ceux qui ne font que proposer de la détente et de la distraction. Et justement, les hackeurs ''(c'est) sont'' le contraire des gens distraits, ''(c'est) ce sont'' des gens hyper attentifs, parce qu'ils doivent prendre en compte tous les éléments pour gérer les contraintes. Et au même titre, le fait d'appeler GNU/Linux, c'est ''(d')intégrer'' dans le GNU des questions d'enjeux de société. Parce qu'en fait GNU ''(c')est'' aussi un projet de logiciel, mais ''(avant tout c'est) c'est avant tout'' une proposition de choix de société qui devrait faire l'objet d'un débat.
 
 
''Conclusion:'' La question est de savoir si on veut insérer dans notre quotidien une réflexion sur les enjeux de la technologie ou si, au contraire, on veut l'évacuer. ''(Et) Or'', plus on l'évacue, plus on vit à crédit, à crédit moral et pas à crédit financier.'' On a donc un déficit de morale.'' En faisant ça on exclut, on diabolise les anges'' (et ça c'est le pire)''. On diabolise les anges gardiens de la société de l'information, que sont les hackeurs et les promoteurs de GNU.
 

Version actuelle datée du 11 août 2012 à 18:47

Hacker, crackers, sécurité, pirates,


Comment réagir face aux hackers et aux crackers ?

Il n'est pas exceptionnel que des élèves âgés de moins de 18 ans réussissent à contourner la sécurité informatique de leur école et à pénétrer dans les serveurs, pour y faire un peu de tout. Cela n'arrive pas que dans les films. Comment réagir, concrètement ? Il faut tout d'abord distinguer entre les deux types de procédé : Hacking = L'intelligence ludique ; Cracking = Rompre la sécurité informatique (bien ou mal intentionné). Un étudiant peut tout à fait tenter de trouver les failles du système pour démontrer que les responsables du service informatique n'ont pas assez bien fait leur travail. S'il n'est pas pris au sérieux, s'il est considéré comme coupable d'un abus et non pas reconnu comme l'« ange gardien » qu'il se croyait être, il a toutes les chances de se braquer et d'entrer en quelque sorte en « résistance ». Parmi les autres répliques possibles, une direction informatique avisée aura tout intérêt à investir le temps nécessaire (c'est certes difficile, mais payant) dans une étroite coordination avec les services de police chargés de ce type de prévention. Une telle coopération aura plusieurs effets : Valoriser les compétences des petits génies informatiques en les impliquant dans des groupes de travail dédiés à la sécurité informatique (création d'une hotline animée par leurs soins, mise en place d'une « task force » du type comité de surveillance de quartier, mais au niveau de l'informatique scolaire). La reconnaissance de l'expertise des jeunes hackers, leur valorisation par cette approche participative et inclusive, feraient gagner du temps et de l'argent aux services informatiques. On peut imaginer l'organisation de présentations une fois l'an devant l'équipe informatique scolaire, en coordination avec les enseignants. Les psychologues scolaires seront incités, de leur côté, à aborder avec les crackers la question des limites. Encourager la mise en place de punitions sérieuses pour les récidivistes et autres mineurs présentant des comportements mal intentionnés de façon réitérée. Les entreprises de sécurité informatique sont les premières à recruter des crackers, non sans avoir vérifié qu'ils étaient fondamentalement bien intentionnés et, le plus souvent, choqués de constater que des données sensibles puissent être si facilement accessibles.


Cinq familles d'utilisateurs astucieux de l'informatique

Les power users (utilisateurs avancés)

Les power users sont des utilisateurs qui vont au-delà de l'usage que Monsieur Tout-le-Monde fait de son ordinateur : ils en explorent les fonctionnalités et les options avancées, ils prennent des risques, se renseignent auprès d'informaticiens, échangent des astuces dans les forums, dévorent les documentations techniques, ne tremblent pas devant un mode d'emploi. Au sein de leur entourage, ils font figure de héros du numérique, ces braves petits gars capables de récupérer des données effacées par erreur ou de faire marcher la vieille imprimante que plus personne n'arrivait à utiliser. Ils sont capables d'installer et de paramétrer des logiciels et, parfois même, de réinstaller leur système d'exploitation !

Les copieurs

Les copieurs profitent de la volatilité de l'information numérique et de sa duplication instantanée à coût nul pour enfreindre la législation en matière de droits d'auteur. Ils copient des documents numériques juridiquement protégés (images, films, musiques, logiciels) mais ne sont généralement ni très astucieux, ni très dangereux. On pourrait les comparer aux buveurs de bière à l'époque de la prohibition aux États-Unis : des consommateurs (illégaux) en train de s'abreuver dans une cave de Chicago ou de New-York qui prennent la fuite par une porte dérobée quand la police fait irruption.

Copier sans autorisation demeure bien sûr illégal, dans le cas des créations dont les auteurs n'autorisent pas expressément la copie. La question de savoir s'il est toujours justifié de considérer la copie comme illégale se pose cependant de façon plus aiguë que jamais. Sur cette évolution – inéluctable ? – des droits d'auteur et du copyright, les avis sont très partagés. Mais il faut savoir que les solutions socio-économiques susceptibles de servir à la fois les intérêts des auteurs et ceux des consommateurs existent, qu'elles ont déjà été identifiées et testées. Si elles émergent, c'est grâce aux acteurs de la culture libre, qui est le fil rouge de la culture numérique. Elles s'inscrivent dans un cadre tout à fait légal mais demeurent encore trop méconnues des artistes, des politiciens, des journalistes, des consommateurs et même des juristes, pourtant censés maîtriser la gamme des options légales disponibles.

Les hackers et les crackers

Les hackers et les crackers représentent deux familles d'informaticiens très astucieux. Ils passent ainsi beaucoup de temps à s'« auto-former » aux programmes logiciels en démarrant souvent très jeunes, stimulés par la dimension ludique du numérique.

Les hackers découvrent des astuces pour améliorer les logiciels, comme un jardinier qui embellit un parc grâce à son savoir-faire. Ils contribuent à régler des problèmes informatiques qui concernent souvent des millions d'internautes. Ils s'investissent sans compter les heures, parfois bénévolement, pour la beauté de l'acte et le plaisir d'avoir trouvé la solution au problème qu'ils ont identifié. Ils restent le plus souvent inconnus hors de leurs communautés virtuelles. Les meilleurs d'entre eux appartiennent pourtant à une nouvelle espèce d'anges gardiens, qui facilite l'accès de tous au cyberespace.

On distingue deux types de crackers :

  1. Les crackers bienveillants (« white hats », symbolisés par un chapeau blanc). Leur ambition est le plus souvent d'identifier les failles de sécurité d'un réseau, comme un biologiste traquant les virus pour anticiper les épidémies. Lorsqu'ils trouvent une faille de sécurité, la majorité des crackers contactent les responsables des programmes et se proposent de les aider à la réparer en utilisant leur expertise.
  2. Les crackers malveillants, pirates dangereux (« black hats », symbolisés par un chapeau noir). Seuls ceux qui entrent dans cette catégorie peuvent être désignés comme des « pirates à combattre ». Ils réussissent parfois à entrer dans une base de données et dérobent des numéros de cartes de crédit ou prennent le contrôle de messageries. Ils sont effectivement des dangers publics, mais représentent peu ou prou moins de 1 pour 1 million des hackers.

Les script kiddies

Les script kiddies, enfin, ne sont que les utilisateurs des programmes concoctés par des crackers et diffusés sur Internet. Grâce à ces programmes, parfois modestement adaptés ou détournés, les script kiddies lancent des attaques à grande échelle pour prendre le contrôle d'ordinateurs distants, mettre en berne un site Web ou usurper un identité et soutirer des informations sensibles telles que des numéros de cartes bancaires ou des mots de passe.

Voir également l'article : La culture libre


ENCADRE: Le saviez-vous ?

« Hacker est à l'origine un mot anglais signifiant bricoleur, bidouilleur, qui sera utilisé en informatique pour désigner les programmeurs astucieux et débrouillards. Plus généralement, le terme désigne le détenteur d'une compétence technique capable de modifier un objet ou un mécanisme pour le détourner de l'usage pour lequel il avait été initialement conçu. »

ENCADRE: Ce que les hackers disent d'eux même

« Oui, je suis un criminel. Mon crime est celui de la curiosité. Mon crime est celui de juger les gens par ce qu'ils pensent et disent, pas selon leur apparence. Mon crime est de vous surpasser, quelque chose que vous ne me pardonnerez jamais. » Extrait du Manifeste du hacker.

À ce jour, ce Manifeste est la profession de foi des hackers. Il sert de base éthique au hacking et affirme qu'il y a dans cette activité un objectif qui supplante le désir égoïste d'exploiter ou de causer du tort aux autres.

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Copier est-ce vraiment voler?

Comparer un copieur illégal de série télé à un braqueur de banque ou à un violeur semble donc pour le moins excessif. C'est pourtant ce qui se fait couramment. Et c'est la source de bien des problèmes.

De nouvelles lois ou projets de lois – DADvSI, HADOPI et LOPPSI 2 en France – fleurissent ça et là, qui entendent déclarer les copieurs hors-la-loi en les plaçant dans le même panier que les pédophiles et les terroristes. Conçues, promues et votées par des personnes qui ne comprennent pas les propriétés sociotechniques du numérique, ces lois se révèlent contre-productives, liberticides et inapplicables à large échelle. La seule volonté de dénoncer et de condamner les pirates, pour qui ne dispose pas des moyens de saisir la situation dans son intégralité et sa complexité, est source d'échec donc de frustration, de confusion et d'enlisement collectif.

Il est rare que la presse contribue de façon constructive au débat. Bousculée par l'arrivée du numérique, par la compression des personnels de rédaction, par les fusions qui concentrent le pouvoir dans les mains de quelques magnats et mise sous pression par l'industrie du divertissement, souvent copropriétaires ou gros annonceurs des médias importants, la presse peine à conserver son indépendance d'esprit. Il lui est difficile, dans de telles conditions, d'assurer une juste pesée des événements. La requalification du moindre copieur en « pirate », le détournement du sens du mot « hacker », le mélange indifférencié dans la même rubrique d'affaires de copyright, de pédophilie ou de vol de carte bancaire contribuent à jeter le discrédit sur la corporation journalistique. Mieux vaudrait aborder de front et en profondeur un enjeu aussi fondamental que l'évolution du système du droit d'auteur.

À la décharge de ceux qui stigmatisent les pirates, il faut reconnaître qu'une minorité de ces informaticiens astucieux cumule les intentions. Elle appartient alors, de fait, à plusieurs « familles », ce qui brouille parfois les cartes. Souvent bienveillants, souvent copieurs, ils sont parfois attirés par le petit coup de pub que leur vaudra une manipulation moins propre que les autres. De tels abus, on l'a dit, procèdent toutefois souvent d'une blessure initiale, dont l'origine n'est autre que... le manque de reconnaissance d'une bonne action : il suffit de lire le Manifeste du hacker pour mesurer l'éthique très saine qui anime cette population et le sentiment d'exclusion qu'elle semble vivre dès l'enfance.

Tenter de distinguer la minorité de crackers dangereux de tous les autres utilisateurs astucieux d'ordinateurs est un acte citoyen de grande valeur. C'est un grand pas vers la réconciliation sociale et la compréhension interculturelle.

Pour agir concrètement, il conviendra en premier lieu de bien digérer cet article, puis de vérifier ses sources sur le Web. Enfin, une fois convaincu, chacun pourra apporter sa petite contribution citoyenne :

  • Faire passer le message ;
  • Copier cet article ;
  • L'afficher au bureau ;
  • Le diffuser auprès de son journal local ;
  • écrire au courrier des lecteurs des publications s'autorisant des assimilations abusives ;
  • Rencontrer des hackers, discuter avec eux, s'en inspirer.

Comment rencontrer des hackers ? Contacter le Groupes d'Utilisateurs de Logiciels Libres (GUL) le plus proche de chez vous [1].

ENCADRE: Cet article est-il objectif ?

Vérifiez par vous-même les sources sur le Web. Et au besoin, débattez. Vous verrez que les définitions citées ici sont largement adoptées. Que le principe de distinction entre les différentes activités évoquées s'impose progressivement : c'est cela l'essentiel du message. Vous verrez aussi qu'il existe certains tentatives de [FUD] pour discréditer ces définitions en se fondant sur les changements de statut : lorsque quelqu'un, par exemple, passe ponctuellement du hack au crack, le temps d'un méfait. Ces exceptions existeront toujours mais ne retirent rien à la distinction à opérer entre des groupes aux intentions bien différentes les unes des autres.

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Sources et notes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Manifeste_du_hacker

http://www.erenumerique.fr/confessions_d_un_cracker_honnete_-art-1142-1.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Cracker_%28informatique%29

http://www.liberation.fr/economie/0101651397-entreprises-du-hacker-a-l-ouvrage

http://www.phrack.org/issues.html?issue=7&id=3#article

http://www.disobey.com/devilshat/ds980702.htm

http://blogs.techrepublic.com.com/security/?p=4237&tag=nl.e101