Les friches revitalisées : Différence entre versions
(revu entièrement, j'espère que c'est ok pour toi, y'a) |
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− | ''industrie, désindustrialisation, terrain en friche, | + | ''industrie, désindustrialisation, terrain en friche, SoHo, le Flon'' |
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Mais sur le fumier fleuri la rose. Ces batiments déjà construits, qui ne demandent qu'à être réhabilités, ont progressivement été revitalisés par des artistes et artisans, des personnes en transitions, des porteurs de projets hors du communs, toute une faune vivant e marge de la société, sans peur de sortir de la norme. | Mais sur le fumier fleuri la rose. Ces batiments déjà construits, qui ne demandent qu'à être réhabilités, ont progressivement été revitalisés par des artistes et artisans, des personnes en transitions, des porteurs de projets hors du communs, toute une faune vivant e marge de la société, sans peur de sortir de la norme. | ||
− | L'inspiration première souvent citée est | + | L'inspiration première souvent citée est SoHo. Ce quartier de New York est devenu célèbre dès les années 1960, car les usines abandonnées de SoHo y offraient un espace immobilier bon marché. Nombre d'anciens bâtiments industriels furent alors transformés en studios, en lofts. Victime de son succès dans les années 1990, SoHo comptait quelque 300 galeries d'art et était célèbre pour ses créations contemporaines (graffitis, happening, photo-réalisme, etc.). L'inspiration est telle que les friches industrielles reconverties en espaces de créativités sont souvent surnommés à leur début « petit SoHo ». |
− | + | <br /> Point commun de ces friches : des espaces souvent surdimensionnés, des règles légales assouplies, des ruches inspirantes, où se mélangent artistes, start-up, ONG, sans papiers, jeunes sans le sous, dandys, discothèques, écologistes... et dans lesquels la spéculation immobilière va bon train. Pas étonnant, l'esprit du métissage fait recette. Les friches industrielles sont des éco-lieux à part entière, dans le sens où sur le plan technique le recyclage des bâtiments est un moyen de prévenir des gaspillages de transports de matériaux gigantesques, et sur le plan humain ce sont des lieux plus propices au partage, à l'entraide, à la coopération transdisciplinaire. | |
Parmi les friches revitalisées les plus impressionnantes, pour la plupart visitées voir co-animées ponctuellement par l'équipe ou les amis de Smala qui incube Ecopol, citons notamment <br /> | Parmi les friches revitalisées les plus impressionnantes, pour la plupart visitées voir co-animées ponctuellement par l'équipe ou les amis de Smala qui incube Ecopol, citons notamment <br /> |
Version du 12 septembre 2013 à 18:30
industrie, désindustrialisation, terrain en friche, SoHo, le Flon
Il existe des lieux qui avec le temps changent de fonction. Tel est le cas pour les friches revitalisées. Leur vie commence avec la construction de quartiers industriels, dédié à la production, le stockage, les usines, voire même des bases militaires. Puis le marché industriel évolue, et ces géants de béton et d'aciers périclites, jusqu'à devenir friche. Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, le phénomène s'est accentué. Quelle région n'a pas sa ou ses friches industrielles, glauques, désertées, aussi étonnantes que dangereuses ?
Mais sur le fumier fleuri la rose. Ces batiments déjà construits, qui ne demandent qu'à être réhabilités, ont progressivement été revitalisés par des artistes et artisans, des personnes en transitions, des porteurs de projets hors du communs, toute une faune vivant e marge de la société, sans peur de sortir de la norme.
L'inspiration première souvent citée est SoHo. Ce quartier de New York est devenu célèbre dès les années 1960, car les usines abandonnées de SoHo y offraient un espace immobilier bon marché. Nombre d'anciens bâtiments industriels furent alors transformés en studios, en lofts. Victime de son succès dans les années 1990, SoHo comptait quelque 300 galeries d'art et était célèbre pour ses créations contemporaines (graffitis, happening, photo-réalisme, etc.). L'inspiration est telle que les friches industrielles reconverties en espaces de créativités sont souvent surnommés à leur début « petit SoHo ».
Point commun de ces friches : des espaces souvent surdimensionnés, des règles légales assouplies, des ruches inspirantes, où se mélangent artistes, start-up, ONG, sans papiers, jeunes sans le sous, dandys, discothèques, écologistes... et dans lesquels la spéculation immobilière va bon train. Pas étonnant, l'esprit du métissage fait recette. Les friches industrielles sont des éco-lieux à part entière, dans le sens où sur le plan technique le recyclage des bâtiments est un moyen de prévenir des gaspillages de transports de matériaux gigantesques, et sur le plan humain ce sont des lieux plus propices au partage, à l'entraide, à la coopération transdisciplinaire.
Parmi les friches revitalisées les plus impressionnantes, pour la plupart visitées voir co-animées ponctuellement par l'équipe ou les amis de Smala qui incube Ecopol, citons notamment
- la Friche Belle de Mai, à Marseille
- L'hopital éphèmère (Bretonneau) à Paris
- Kalakhuta Republic, à Lagos
- Christianien, à Copenhague
- Emeryville, en Californie
- Hammarby Sjöstad, à Stockholm
- Projet Angus, à Montréal
- et bien sûr le Flon, à Lausanne, où toute l'aventure d'Ecopol est née.
Pour aller plus loin : zoom sur La Belle de Mai et le Flon sur www.geocarrefour.revues.org/1905