Principes de fonctionnement général : Différence entre versions

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Les résidants versent une somme mensuelle selon 3 programmes à choix : simplicité (environ 300€/700R$/mois), standard (environ 800€/2'500R$), confort (environ 1500€/4200R$).
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Dans l'empire Inca qui réunissait jusqu'à 20 millions de personnes, chacun recevait une terre à la naissance et elle était restituée à la communauté à sa mort. Il n'y avait donc pas d'héritage ni possibilité d'accumulation mais l'assurance que tout le monde ait un lieu pour vivre dignement.
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Dans un Ecopol c'est la même chose. Mais comme Ecopol est non seulement un mode de fonctionnement durable mais aussi un lieu de transition d'une société d'hyper-consommation à une société durable, l'accès assuré à un espace personnel pour toute sa vie n'est pas proposé à tous. Seuls ceux qui auront fait plus de quinze ans sur place ou qui auront validé au moins 80% des micro-compétences de base nécessaires pour des pratiques de vie durable pourront en bénéficier.
  
Ils bénéficient en contrepartie d'une pension complète, avec des crédits pour chaque prestation de base : nourriture au kilo, logement, accès à des infrastructures communes (bibliothèques, transport interne...), formations et validation des compétences, animations culturelles. Toutes ces prestations sont fournies par les habitants eux-mêmes, sur appel à candidature.
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Bénéficier d'un lieu pour la vie sans pouvoir le revendre est plus proche du statut de locataire que du statut de propriétaire. On peut changer de lieu mais on n'arrivera jamais à en posséder plusieurs en même temps et à pouvoir spéculer dessus. Lorsque on est locataire on pait un loyer, mais ce loyer n'inclut pas uniquement l'accès à son logement. Il inclut très souvent aussi des petites prestations complémentaires comme l'entretien du gazon et la coupe des arbres dans le jardin s'il y en a un,  le nettoyage du hall d'entrée par un concierge si c'est un immeuble avec plusieurs appartements, etc. Par contre, l'électricité et tout le reste sera généralement payée individuellement.  
  
Tout accès d'un résident à une responsabilité opérationnelle ou stratégique est conditionné à une validation de ses micro-compétences acquises préalablement ou sur place. Un minimum de 5 micro-compétences est à acquérir pour chaque période de 12 mois passés dans le centre Ecopol.
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Une des sources d'inspiration du projet Ecopol est les maisons Smala. Elles fonctionnent ainsi: les gens payent le loyer en fonction du nombre de mètres carrés privés qu'ils souhaitent et de la situation (si il y a un balcon, une vue, une entrée individuelle, du mobilier particulier etc.). Elles ont donc un tarif de base pour le lieu mais ensuite, au lieu de payer chacun leur connexion Internet, leur papier toilette, le sel et le sucre qu'ils vont utiliser dans la cuisine, ces ressources sont mises en commun. Poussons encore un petit peu plus la réflexion; quoi d'autre peut-être mis en commun? L'entretien d'un jardin potager qui permet à tout un chacun d'accéder à des fruits et légumes. Mais quoi d'autre? Du petit élevage: des lapins, des poules qui donnent des oeufs. Mais quoi encore? L'entretien des lieux communs: cuisines, salons, salles de bains mais aussi jardins et pourquoi pas espaces de récréation. Poussons encore un peu plus loin: un programme culturel minimal avec des activités comme un centre socioculturel de quartier, des espaces pour que les enfants puissent jouer et dans la foulée la contribution des frais d'écolage pour les enfants. Finalement, jusqu'où devons-nous considérer qu'il y a des ressources communes et à partir d'où est-il nécessaire de permettre à chacun de choisir ce à quoi il veut contribuer et ce dont il veut bénéficier? C'est là toute la subtilité d'un projet de société. Dans l'Ecopol cette liste évoluera avec le temps, mais ce qui est sûr, c'est que la proposition de base et l'indicateur de durabilité est basé sur le fait de permettre d'une part à tout un chacun d'avoir des initiatives individuelles, le propre d'une société dynamique qui n'est pas sclérosée par un état qui contrôle tout, et inversement, éviter que les ressources de base comme l'alimentation, l'éducation, ou l'entretien des espaces communs ne soient gérés par des personnes qui décident de la qualité seules.  
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C'est un système de pension complète (nourriture au kilo, logement, accès à des infrastructures communes (bibliothèques, transport interne), formations et validation des compétences, animations culturelles) mais comportant beaucoup d'options à la carte. Ce système de fonctionnement permet globalement de réduire largement les coûts individuels.
  
L'ensemble des échanges de biens et de services est géré par un système informatique (plate-forme web) accessible de manière décentralisée. Chacun peut présenter des requêtes et traiter les requêtes en attente, en fonction des micro-compétences déjà validées, sur 2 niveaux : expérience (savoir faire dans les situations courantes) et expertise (savoir faire dans des situations complexes). Un service de téléphonie interne gratuit et largement disponible permet de faire appel à des médiateurs Internet pour aider à formuler et introduire toute requête. Ainsi les habitants n'ont pas à accéder personnellement à un écran d'ordinateur plus que 2 à 6 heures par semaine pour gérer leurs activités.
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C'est grâce au système informatique que chaque personne peut choisir d'augmenter ou de baisser la quantité de biens ou de services qu'elle requiert. Par exemple une personne peut décider d'abandonner la possibilité de bénéficier de transports pour sortir de l'Ecopol et recevoir en contrepartie un espace de logement plus grand. L'alimentation est basée sur le principe de la nourriture en kilos. Des programmes à la carte permettent à chacun de bénéficier d'un niveau de confort en fonction des revenus qu'il génère et du niveau de compétence général selon les différentes micro-compétences, niveau savoir-faire, niveau maîtrise et niveau expertise.
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Ce système de pension complète existe déjà dans de nombreuses sociétés; dans les écoles privées où les étudiants habitent sur place et plus largement dans les centres de formation qui accueillent des stagiaires pour quelques semaines ou quelques mois. Il existe aussi dans une bonne partie des communautés indigènes selon la culture du potlatch, aussi agriculture du don, qui consiste à assurer une bonne répartition des ressources et que tout le monde ait accès à tout puisque tout le monde contribue à la communauté. Lorsque la communauté qui est globalement équilibrée constate que quelqu'un ne contribue pas au bien-être et au bien-vivre de la communauté, les êtres les plus sages vont discuter avec les membres qui déséquilibrent la communauté pour leur demander de redevenir des contributeurs. Ce même système existe aussi dans les maisons pour personnes âgées pas nécessairement médicalisées, qui justement sont des lieux où les personnes souhaitent continuer à vivre dans la dignité sans être dans une situation dépendante tout en ayant accès à des ressources qu'elles peuvent utiliser ensemble: un service de restauration, des services de nettoyage, des activités culturelles, etc. Il existe enfin dans la majorité des monastères sur terre où l'ensemble des cohabitants (moines, soeurs) mettent en commun leurs ressources et accèdent chacun à un logement, une part de nourriture, etc. L'intérêt particulier d'Ecopol est que le fait de mettre en commun des ressources et de demander à chacun de payer une pension complète ne contraint pas à suivre un rythme collectif. Chacun a la liberté de rythme et donc chacun peut se développer comme il le souhaite et vivre comme il le souhaite.

Version du 14 janvier 2011 à 16:40

Dans l'empire Inca qui réunissait jusqu'à 20 millions de personnes, chacun recevait une terre à la naissance et elle était restituée à la communauté à sa mort. Il n'y avait donc pas d'héritage ni possibilité d'accumulation mais l'assurance que tout le monde ait un lieu pour vivre dignement. Dans un Ecopol c'est la même chose. Mais comme Ecopol est non seulement un mode de fonctionnement durable mais aussi un lieu de transition d'une société d'hyper-consommation à une société durable, l'accès assuré à un espace personnel pour toute sa vie n'est pas proposé à tous. Seuls ceux qui auront fait plus de quinze ans sur place ou qui auront validé au moins 80% des micro-compétences de base nécessaires pour des pratiques de vie durable pourront en bénéficier.

Bénéficier d'un lieu pour la vie sans pouvoir le revendre est plus proche du statut de locataire que du statut de propriétaire. On peut changer de lieu mais on n'arrivera jamais à en posséder plusieurs en même temps et à pouvoir spéculer dessus. Lorsque on est locataire on pait un loyer, mais ce loyer n'inclut pas uniquement l'accès à son logement. Il inclut très souvent aussi des petites prestations complémentaires comme l'entretien du gazon et la coupe des arbres dans le jardin s'il y en a un, le nettoyage du hall d'entrée par un concierge si c'est un immeuble avec plusieurs appartements, etc. Par contre, l'électricité et tout le reste sera généralement payée individuellement.

Une des sources d'inspiration du projet Ecopol est les maisons Smala. Elles fonctionnent ainsi: les gens payent le loyer en fonction du nombre de mètres carrés privés qu'ils souhaitent et de la situation (si il y a un balcon, une vue, une entrée individuelle, du mobilier particulier etc.). Elles ont donc un tarif de base pour le lieu mais ensuite, au lieu de payer chacun leur connexion Internet, leur papier toilette, le sel et le sucre qu'ils vont utiliser dans la cuisine, ces ressources sont mises en commun. Poussons encore un petit peu plus la réflexion; quoi d'autre peut-être mis en commun? L'entretien d'un jardin potager qui permet à tout un chacun d'accéder à des fruits et légumes. Mais quoi d'autre? Du petit élevage: des lapins, des poules qui donnent des oeufs. Mais quoi encore? L'entretien des lieux communs: cuisines, salons, salles de bains mais aussi jardins et pourquoi pas espaces de récréation. Poussons encore un peu plus loin: un programme culturel minimal avec des activités comme un centre socioculturel de quartier, des espaces pour que les enfants puissent jouer et dans la foulée la contribution des frais d'écolage pour les enfants. Finalement, jusqu'où devons-nous considérer qu'il y a des ressources communes et à partir d'où est-il nécessaire de permettre à chacun de choisir ce à quoi il veut contribuer et ce dont il veut bénéficier? C'est là toute la subtilité d'un projet de société. Dans l'Ecopol cette liste évoluera avec le temps, mais ce qui est sûr, c'est que la proposition de base et l'indicateur de durabilité est basé sur le fait de permettre d'une part à tout un chacun d'avoir des initiatives individuelles, le propre d'une société dynamique qui n'est pas sclérosée par un état qui contrôle tout, et inversement, éviter que les ressources de base comme l'alimentation, l'éducation, ou l'entretien des espaces communs ne soient gérés par des personnes qui décident de la qualité seules. C'est un système de pension complète (nourriture au kilo, logement, accès à des infrastructures communes (bibliothèques, transport interne), formations et validation des compétences, animations culturelles) mais comportant beaucoup d'options à la carte. Ce système de fonctionnement permet globalement de réduire largement les coûts individuels.

C'est grâce au système informatique que chaque personne peut choisir d'augmenter ou de baisser la quantité de biens ou de services qu'elle requiert. Par exemple une personne peut décider d'abandonner la possibilité de bénéficier de transports pour sortir de l'Ecopol et recevoir en contrepartie un espace de logement plus grand. L'alimentation est basée sur le principe de la nourriture en kilos. Des programmes à la carte permettent à chacun de bénéficier d'un niveau de confort en fonction des revenus qu'il génère et du niveau de compétence général selon les différentes micro-compétences, niveau savoir-faire, niveau maîtrise et niveau expertise.

Ce système de pension complète existe déjà dans de nombreuses sociétés; dans les écoles privées où les étudiants habitent sur place et plus largement dans les centres de formation qui accueillent des stagiaires pour quelques semaines ou quelques mois. Il existe aussi dans une bonne partie des communautés indigènes selon la culture du potlatch, aussi agriculture du don, qui consiste à assurer une bonne répartition des ressources et que tout le monde ait accès à tout puisque tout le monde contribue à la communauté. Lorsque la communauté qui est globalement équilibrée constate que quelqu'un ne contribue pas au bien-être et au bien-vivre de la communauté, les êtres les plus sages vont discuter avec les membres qui déséquilibrent la communauté pour leur demander de redevenir des contributeurs. Ce même système existe aussi dans les maisons pour personnes âgées pas nécessairement médicalisées, qui justement sont des lieux où les personnes souhaitent continuer à vivre dans la dignité sans être dans une situation dépendante tout en ayant accès à des ressources qu'elles peuvent utiliser ensemble: un service de restauration, des services de nettoyage, des activités culturelles, etc. Il existe enfin dans la majorité des monastères sur terre où l'ensemble des cohabitants (moines, soeurs) mettent en commun leurs ressources et accèdent chacun à un logement, une part de nourriture, etc. L'intérêt particulier d'Ecopol est que le fait de mettre en commun des ressources et de demander à chacun de payer une pension complète ne contraint pas à suivre un rythme collectif. Chacun a la liberté de rythme et donc chacun peut se développer comme il le souhaite et vivre comme il le souhaite.