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− | Maintenant que la société de l’Information a été décrite dans ses grandes lignes, il semble utile de poser quelques questions d’ordre clairement politique. Quels sont les coulisses de la Société de l’information ? Qui décide quoi, et dans quel but ?
Quelle société souhaitons-nous ? Celle où les informations et leurs véhicules sont possédés de manière exclusive par une minorité ? Ou au contraire une société où les informations sont gérées par des consomm’acteurs, des netizens, dans un esprit de démocratie participative où les contenus et les techniques de communication sont des patrimoines de l’humanité ? Une telle société de l’information « citoyenne » est-elle une utopie, ou au contraire est-elle déjà en train de se construire en parallèle aux monopoles des oligarques ?
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− | La pouvoir d’une entité correspond à sa capacité à contrôler l’information, voire à la verrouiller. C’était le mode opératoire de l’Eglise au Moyen-Age, par exemple. Puis, grâce l’entreprise de propagation du savoir et des connaissances menée les pères de l’Encyclopédie, guidés par les idéaux démocratiques des Lumières, le pouvoir de l’Eglise a décru.
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− | Aujourd’hui, le contrôle de l’information, et donc des savoirs reste une problématique cruciale. Les pays dans lesquels elle reste très verrouillée compte parmi les plus anti-démocratique du monde. Toutefois, dans les pays dits « libres » le contrôle sur l’information se fait de façon plus insidieuse, au gré des intérêts politiques et commerciaux qui étouffent parfois la circulation d’informations pourtant cruciales et d’intérêt public. Cette problématique a pris une autre dimension avec Internet, un espace qui échappe par définition à toute tentative de contrôle vertical.
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− | La situation est aujourd’hui faite de contrastes saisissants. D’un côté, des Consortium privés ou publics, cotés en bourse, font passer les intérêts des actionnaires avant toute considération éthique. Malgré tout, le grand public est de mieux en mieux informé et a les moyens d’exercer un jugement souvent pertinent. Il n’est plus dupe. Les nouvelles technologies lui permettent de chercher des informations dans des sources très variées provenant du monde entier et de les recouper. Il peut surtout agir : en participant aux débats, en partageant son point de vue ou ses informations à un grand nombre de personnes.
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− | Cette esquisse d’un nouvel ordre informatif, inversant le modèle pyramidal [http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Four-Level-Pyramid-model.png] classique subit les tentatives de contrôle de la part des anciens oligarques. En moins de dix ans, le cyberespace est devenu moderne : il est entré dans l’ère du pouvoir. Mais ce pouvoir n’est jamais absolu : diffus et insaisissable, il circule dans divers organismes techniques - ICANN, IETF, W3C - inconnus du grand public. Il faut le débusquer derrière des choix technologiques, des rapprochements anodins, des déclarations obscures qui convergent vers un même objectif : la domination d’un réseau. La vigilance est de mise pour que cette domination ne retombe pas dans les mains de quelques uns.
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− | Certains consortiums exercent une action régulatrice sur les réseaux. Ils le font en ayant conscience du bien commun. On les nomme long beards. La communauté debian en fait partie. Ces actions doivent être décentralisées et communautaires. De ce point de vue, les citoyens peuvent contribuer activement à la sauvegarde d'une information libérée des lobbys financiers et politiques.
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− | Faire un Encart sur l'ICANN
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− | Article connexe : La neutralité des réseaux
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− | Citation : «Toutes les notions modernes de sécurité, aussi bien personnelle que nationale, découlent de la privatisation du monde. Le passage d’un monde médiéval d’accords communautaires et sacrés à un monde industriel régi par des forces profanes de marché a engendré la chute de l’homme public et la montée éclatante de l’individu privé» (p. 149). in Franz Broswimmer, Une brève histoire de l'extinction en masse des espèces [Ecocide, A Short History of the Mass Extinction of the Species, 2000] (Éditions Agone, coll. Éléments, traduction et préface de Jean-Pierre Berlan, 2010, nouvelle édition revue et complétée).
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