Polarisation & convergence : Différence entre versions
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| − | Avec l’avènement de la | + | Avec l’avènement de la société de l’information, tout devient plus complexe. Nous sommes passés de la vision d'un monde infini à celle d'un monde fini, d’un mode de vie basé sur le contrôle par le matériel à un mode de vie fondé sur le contrôle par l’immatériel. Il est désormais question d’anciens et de nouveaux paradigmes (modèles de référence et systèmes de représentations) – paradigmes qui génèrent des cultures, des habitudes. Cette complexité inédite a engendré deux phénomènes particuliers : la polarisation et la convergence. |
| − | La polarisation, c’est la focalisation | + | La polarisation, c’est la concentration d'énergies en un même point, une focalisation illustrée par exemple par les fusions entre multinationales ou par la couverture systématique du même événement par les médias : mêmes guerres, mêmes accidents, traités au même moment par tous les réseaux d’information. |
| − | + | Le terme de convergence, lui, s'applique à la concentration des outils disponibles : le téléphone portable, par exemple, qui intègre simultanément appareil photo, instrument de musique, agenda, calculatrice, ou, plus directement politique, le contrôle du gouvernement et des réseaux d’information d’un pays par un seul et même groupe d'individus. | |
| − | Polarisation et convergence | + | Polarisation et convergence accompagnent donc la nouvelle complexité du monde. Dans une société informatisée, en effet, ceux qui détiennent le plus grand contrôle de l’information sont aussi ceux qui gèrent les ressources : statistiques de consommation, opinions des citoyens, définition des normes de production et d’utilisation des biens et des services… On comprend mieux, dès lors, pourquoi la fracture dite « numérique » est surtout une fracture « sociale », séparant d'un côté une minorité « oligarchique » à même d'acquérir les services d’e-communication évolués qui lui permettront de contrôler les ressources en vertu de méthodes complexes, et de l'autre, une majorité de citoyens dépourvue des moyens requis pour gérer une telle complexité. Cette majorité est la première victime de ce double effet de polarisation et de convergence qui la conduit à paniquer, à se refermer, à subir d'autant plus intensément l'influence de la société de consommation et de ses plus dévoués promoteurs, les médias. |
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Version du 25 septembre 2011 à 09:30
Société de l'information, anciens paradigmes, nouveaux paradigmes, polarisation, convergence, fracture numérique, fracture sociale, gestion de la complexité.
Avec l’avènement de la société de l’information, tout devient plus complexe. Nous sommes passés de la vision d'un monde infini à celle d'un monde fini, d’un mode de vie basé sur le contrôle par le matériel à un mode de vie fondé sur le contrôle par l’immatériel. Il est désormais question d’anciens et de nouveaux paradigmes (modèles de référence et systèmes de représentations) – paradigmes qui génèrent des cultures, des habitudes. Cette complexité inédite a engendré deux phénomènes particuliers : la polarisation et la convergence.
La polarisation, c’est la concentration d'énergies en un même point, une focalisation illustrée par exemple par les fusions entre multinationales ou par la couverture systématique du même événement par les médias : mêmes guerres, mêmes accidents, traités au même moment par tous les réseaux d’information.
Le terme de convergence, lui, s'applique à la concentration des outils disponibles : le téléphone portable, par exemple, qui intègre simultanément appareil photo, instrument de musique, agenda, calculatrice, ou, plus directement politique, le contrôle du gouvernement et des réseaux d’information d’un pays par un seul et même groupe d'individus.
Polarisation et convergence accompagnent donc la nouvelle complexité du monde. Dans une société informatisée, en effet, ceux qui détiennent le plus grand contrôle de l’information sont aussi ceux qui gèrent les ressources : statistiques de consommation, opinions des citoyens, définition des normes de production et d’utilisation des biens et des services… On comprend mieux, dès lors, pourquoi la fracture dite « numérique » est surtout une fracture « sociale », séparant d'un côté une minorité « oligarchique » à même d'acquérir les services d’e-communication évolués qui lui permettront de contrôler les ressources en vertu de méthodes complexes, et de l'autre, une majorité de citoyens dépourvue des moyens requis pour gérer une telle complexité. Cette majorité est la première victime de ce double effet de polarisation et de convergence qui la conduit à paniquer, à se refermer, à subir d'autant plus intensément l'influence de la société de consommation et de ses plus dévoués promoteurs, les médias.
| Domaine dans lequel s'exercent les pôles | Nombre de pôles | Nom des pôles |
|---|---|---|
| Logiciel | 2 | Libre ou privateur |
| Contrôle d'internet | 3 | Les pères fondateurs, les citoyens et les multinationales de l'information |
| Les tribus d'utilisateurs | 3 | Les Nerds (techno-passionnés), les internautes (techno-utilisateurs) et les déconnectés (ceux qui utilisent pas) |
| Sécurité | 2 | Lumière et obscurité |
| Formats de fichiers informatiques | 2 | Ouvert ou fermé |
| Systèmes de prise de décision | Centralisés / décentralisés / fédération | |
| Publication d'informations | 2 | Ne publier qu'une fois les documents finalisés puis ne plus les mettre à jour vs. Release early release often |
| Politique face au droit numérique | 2 | Répressive (menacer et punir), ou évolutive (faire évoluer les lois pour qu'elles correspondent mieux au monde numérique) |
Sommaire
Compléments
Le saviez-vous?
En Suisse, une motion a été déposée au Conseil national pour punir les voleurs de mots de passe. Ces peines peuvent aller jusqu'à 3 ans.
Mesure contre la cyberguerre: http://www.parlament.ch/f/Suche/Pages/geschaefte.aspx?gesch_id=20103625
