Le woofing : Différence entre versions

De Wiki ECOPOL
 
(44 révisions intermédiaires par 7 utilisateurs non affichées)
Ligne 1 : Ligne 1 :
Participer à la valorisation d'un lieu écologique, partager le quotidien d'une ferme biologique, recevoir en échange le gîte et le couvert : c'est le wwoofing, une nouvelle manière de voyager, de travailler et d'apprendre ! Un mot-clé : le volontariat. <br>
+
'''''Notions clés:'''''[https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89covolontariat ''éco-volontariat''],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Contribution ''contribution''],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Troc ''troc''],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Permaculture ''permaculture''],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Le%C3%A7ons_de_vie ''école de la vie''],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Formation_continue ''formation continue''],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_pour_le_maintien_d%27une_agriculture_paysanne ''Amap''],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Association_pour_le_maintien_d%27une_agriculture_paysanne ''agriculture contractuelle de proximité''],[http://www.woofing.fr/ woofing], [https://fr.wikipedia.org/wiki/Communaut%C3%A9#Communaut.C3.A9s_.C3.A9cologiques ''écologie communautaire''].
Le WWOOF (« World-Wide Opportunities on Organic Farms ») est un réseau mondial de fermes bio présent sur les quatre continents et dans près de trente pays (de la France à l'Ouganda en passant par le Chili et le Danemark). Au menu : repas bio, soins des animaux, aide aux champs, découverte des énergies renouvelables et de l’éco-construction… <br>
 
Né en Angleterre en 1971, le WWOOF aujourd'hui un réseau mondial qui permet de découvrir d'autres cultures (dans tous les sens du terme). Le succès est tel que des guides ''spécial Wwoofing'' sont publiés pour faciliter l'accès aux fermes participantes.
 
Les volontaires du WWOOF (appelés « wwoofers ») ne reçoivent normalement aucune forme de paiement ni d'aide financière. Aucune compétence ou formation n’est particulièrement requise. Il faut cependant savoir travailler en équipe, s'adapter facilement aux modes de vie et cultures étrangers. Les hôtes offrent la nourriture, l'hébergement et les occasions d'apprendre, en échange d'une assistance en maraîchage, d'activités de jardinage, ou tout travail agricole. Les wwoofers se recrutent parmi différentes catégories de personnes. Des étudiants aux ressources limitées peuvent l'utiliser pour prendre des vacances. On y trouve aussi des personnes intéressées par l'agriculture bio (dont des étudiants en agronomie, ou de futurs agriculteurs) ou le jardinage bio pour eux-mêmes. Certaines personnes sont en recherche de voyages et de rapports humains sans rapports marchands.<br>
 
  
'''Pour aller plus  loin : '''<br>
+
-----------------
*Toutes les antennes WWOOF sont sur : [http://www.wwoof.net www.wwoof.net] <br>
+
 
*L'écovolontariat, c'est associer la solidarité aux voyages. Le but est de partir en vacances en France ou à l'étranger tout en participant, avec des scientifiques et spécialistes en collaboration avec les communautés locales, à la réalisation d’un projet d’utilité générale.  Le volontaire s’engage de son plein gré auprès d’une association. Il offre de son temps, de son savoir, de sa motivation, de son énergie sans recevoir en contre-partie de rémunération. Souvent les termes volontaire et bénévole sont indifféremment employés. En raison de la prédominance de la langue anglo-saxonne le terme eco-volontaire est privilégié.[http://www.encyclo-ecolo.com/Ecovolontariat www.encyclo-ecolo.com/Ecovolontariat]
+
Participer à la valorisation d'un lieu écologique, partager le quotidien d'une ferme biologique, apprendre à cultiver la terre, et recevoir en échange le gîte et le couvert : ça se passe juste à côté de chez vous ! Cette nouvelle manière de voyager, de travailler et d'apprendre, c'est du woofing ! Il ne s'agit pas d'écovillages ou de communautés mais l'esprit communautaire en est une composante essentielle. Un mot-clé : l'éco-volontariat.
 +
 
 +
Le ''WWOOF'' (''« World-Wide Opportunities on Organic Farms »'') est un réseau mondial de fermes bio présent sur les quatre continents et dans près de trente pays (de la France à l'Ouganda en passant par le Chili et le Danemark). Au menu : repas bio, soins des animaux, aide aux champs, découverte des énergies renouvelables et de l’éco-construction… Les hôtes offrent la nourriture, l'hébergement et toutes les occasions d'apprendre, en échange d'une assistance en maraîchage, d'activités de jardinage, ou de tout travail agricole utile au lieu.<br>
 +
Né en Angleterre en 1971, le WWOOF est devenu un réseau mondial qui permet de découvrir d'autres cultures (dans tous les sens du terme). Le succès est tel que des guides ''spécial wwoofing'' sont aujourd'hui publiés pour faciliter l'accès aux fermes participantes.
 +
 
 +
Les volontaires du WWOOF (appelés « wwoofers ») ne reçoivent normalement aucune forme de paiement ni d'aide financière. Ils donnent libre court à leurs passions (voyager, apprendre, vivre l'écologie). Cela suffit à les contenter ! Aucune compétence ou formation n’est particulièrement requise. Il faut cependant savoir travailler en équipe, s'adapter facilement aux modes de vie locaux.
 +
 
 +
Les woofers se retrouvent parmi différentes catégories de personnes. Beaucoup d'étudiants aux ressources limitées utilisent le woofing pour se dépayser à moindre frais. On trouve aussi des personnes intéressées par l'agriculture durable (dont des étudiants en agronomie, ou de futurs agriculteurs). D'autres personnes sont davantage en recherche de voyages et de rapports humains en marge des rapports marchands. Quelle que soit la motivation initiale, le woofing fait partie des écoles de la vie.
 +
 
 +
*Toutes les antennes WWOOF sont sur : [http://www.wwoof.net www.wwoof.net]
 +
*La liste des associations pratiquant l'écovolontariat : [http://www.encyclo-ecolo.com/Ecovolontariat www.encyclo-ecolo.com/Ecovolontariat]. Le but est de partir en vacances en France ou à l'étranger tout en participant, avec des scientifiques et spécialistes en collaboration avec les communautés locales, à la réalisation d’un projet d’utilité générale.  Le volontaire s’engage de son plein gré auprès d’une association. Il offre de son temps, de son savoir, de sa motivation, de son énergie sans recevoir en contre-partie de rémunération.
 +
 
 +
==Ils restaurent le lien entre la ville et la campagne ==
 +
 
 +
Vous avez sans doute déjà entendu parler des "paniers bio". Ils permettent de créer un lien entre le producteur et le consommateur en minimisant le nombre d’intermédiaires et la distance géographique entre les deux acteurs. Le principe est simple : chaque semaine, vous allez chercher votre panier de fruits et légumes de saison auprès d'un agriculteur, ou d'un groupe d'agriculteurs, situés près de chez vous. Comme vous êtes plusieurs abonnés à ce panier, l'agriculteur peut vivre dignement toute l'année et organiser son travail sans dépendre des grands distributeurs. Certaines fermes vous proposent aussi de mettre la main à la pâte si vous le désirez. Une belle manière de renouer les liens entre la ville et la campagne.
 +
 
 +
L'agriculture contractuelle de proximité (ACP) en Suisse ou les Amap (associations pour le maintien de l'agriculture paysanne) en France, ce sont des mouvements en plein essor qui, comme le woofing, soutiennent efficacement des lieux engagés dans l'écologie. Il y a certainement une antenne près de chez vous !
 +
 
 +
*Si vous souhaitez adhérer à une Amap : [http://www.reseau-amap.org www.reseau-amap.org]
 +
 
 +
*Fédération romande d'agriculture contractuelle de proximité : [http://www.acpch.ch/ www.acpch.ch]
 +
 
 +
==Témoignage : j'ai pratiqué le woofing pendant quatre mois ==
 +
 
 +
[[File:Livret Ecopol VF Page 06.jpg|thumb|centre IPEC Permaculture Brésil<br />Théo Bondolfi<br />© LAL |thumb|600px]]
 +
 
 +
''Krista Kaufmann'' a réalisé un stage sur le développement d'Ecopol au sein de l'association Smala après son expérience de woofing :
 +
 
 +
 
 +
''« Après mon baccalauréat, je voulais choisir une voie originale. Ma première expérience à l’université ne m’a pas motivée. On parlait d’être une communauté, mais ce n’était qu’une communauté intellectuelle, la théorie sans la pratique. Cela manquait de cœur. C’était trop dans la tête. Et il y avait tous ces livres à lire, toutes ces informations à digérer. J’ai donc choisi après quelques semaines de vivre une autre expérience ».''<br>
 +
 
 +
 
 +
''« Je cherchais un environnement où il y avait plus de solidarité, de convivialité, des valeurs plus proches de l’écologie communautaire. C'est ce qui m’a amenée au woofing, que j’ai pratiqué pendant quatre mois »''.<br>
 +
 
 +
 
 +
''« J’en ai retiré un lien fort avec la nature. En travaillant avec la terre et avec les animaux, j’ai commencé à considérer les questions traitées à l’université sous un nouvel angle. J’étais beaucoup plus en paix avec moi-même et avec le monde ».''<br>
 +
 
 +
 
 +
''« Je pouvais expérimenter dans la pratique, toucher, faire et digérer, analyser intellectuellement sur une base concrète et non pas sur la base de livres. J’ai accompli des choses qui ont eu un effet, un résultat, j’ai pu être utile et apprendre en étant utile ».''<br>

Version actuelle datée du 17 août 2016 à 15:04

Notions clés:éco-volontariat,contribution,troc,permaculture,école de la vie,formation continue,Amap,agriculture contractuelle de proximité,woofing, écologie communautaire.


Participer à la valorisation d'un lieu écologique, partager le quotidien d'une ferme biologique, apprendre à cultiver la terre, et recevoir en échange le gîte et le couvert : ça se passe juste à côté de chez vous ! Cette nouvelle manière de voyager, de travailler et d'apprendre, c'est du woofing ! Il ne s'agit pas d'écovillages ou de communautés mais l'esprit communautaire en est une composante essentielle. Un mot-clé : l'éco-volontariat.

Le WWOOF (« World-Wide Opportunities on Organic Farms ») est un réseau mondial de fermes bio présent sur les quatre continents et dans près de trente pays (de la France à l'Ouganda en passant par le Chili et le Danemark). Au menu : repas bio, soins des animaux, aide aux champs, découverte des énergies renouvelables et de l’éco-construction… Les hôtes offrent la nourriture, l'hébergement et toutes les occasions d'apprendre, en échange d'une assistance en maraîchage, d'activités de jardinage, ou de tout travail agricole utile au lieu.
Né en Angleterre en 1971, le WWOOF est devenu un réseau mondial qui permet de découvrir d'autres cultures (dans tous les sens du terme). Le succès est tel que des guides spécial wwoofing sont aujourd'hui publiés pour faciliter l'accès aux fermes participantes.

Les volontaires du WWOOF (appelés « wwoofers ») ne reçoivent normalement aucune forme de paiement ni d'aide financière. Ils donnent libre court à leurs passions (voyager, apprendre, vivre l'écologie). Cela suffit à les contenter ! Aucune compétence ou formation n’est particulièrement requise. Il faut cependant savoir travailler en équipe, s'adapter facilement aux modes de vie locaux.

Les woofers se retrouvent parmi différentes catégories de personnes. Beaucoup d'étudiants aux ressources limitées utilisent le woofing pour se dépayser à moindre frais. On trouve aussi des personnes intéressées par l'agriculture durable (dont des étudiants en agronomie, ou de futurs agriculteurs). D'autres personnes sont davantage en recherche de voyages et de rapports humains en marge des rapports marchands. Quelle que soit la motivation initiale, le woofing fait partie des écoles de la vie.

  • Toutes les antennes WWOOF sont sur : www.wwoof.net
  • La liste des associations pratiquant l'écovolontariat : www.encyclo-ecolo.com/Ecovolontariat. Le but est de partir en vacances en France ou à l'étranger tout en participant, avec des scientifiques et spécialistes en collaboration avec les communautés locales, à la réalisation d’un projet d’utilité générale. Le volontaire s’engage de son plein gré auprès d’une association. Il offre de son temps, de son savoir, de sa motivation, de son énergie sans recevoir en contre-partie de rémunération.

Ils restaurent le lien entre la ville et la campagne

Vous avez sans doute déjà entendu parler des "paniers bio". Ils permettent de créer un lien entre le producteur et le consommateur en minimisant le nombre d’intermédiaires et la distance géographique entre les deux acteurs. Le principe est simple : chaque semaine, vous allez chercher votre panier de fruits et légumes de saison auprès d'un agriculteur, ou d'un groupe d'agriculteurs, situés près de chez vous. Comme vous êtes plusieurs abonnés à ce panier, l'agriculteur peut vivre dignement toute l'année et organiser son travail sans dépendre des grands distributeurs. Certaines fermes vous proposent aussi de mettre la main à la pâte si vous le désirez. Une belle manière de renouer les liens entre la ville et la campagne.

L'agriculture contractuelle de proximité (ACP) en Suisse ou les Amap (associations pour le maintien de l'agriculture paysanne) en France, ce sont des mouvements en plein essor qui, comme le woofing, soutiennent efficacement des lieux engagés dans l'écologie. Il y a certainement une antenne près de chez vous !

  • Fédération romande d'agriculture contractuelle de proximité : www.acpch.ch

Témoignage : j'ai pratiqué le woofing pendant quatre mois

Erreur lors de la création de la miniature : Fichier manquant
thumb

Krista Kaufmann a réalisé un stage sur le développement d'Ecopol au sein de l'association Smala après son expérience de woofing :


« Après mon baccalauréat, je voulais choisir une voie originale. Ma première expérience à l’université ne m’a pas motivée. On parlait d’être une communauté, mais ce n’était qu’une communauté intellectuelle, la théorie sans la pratique. Cela manquait de cœur. C’était trop dans la tête. Et il y avait tous ces livres à lire, toutes ces informations à digérer. J’ai donc choisi après quelques semaines de vivre une autre expérience ».


« Je cherchais un environnement où il y avait plus de solidarité, de convivialité, des valeurs plus proches de l’écologie communautaire. C'est ce qui m’a amenée au woofing, que j’ai pratiqué pendant quatre mois ».


« J’en ai retiré un lien fort avec la nature. En travaillant avec la terre et avec les animaux, j’ai commencé à considérer les questions traitées à l’université sous un nouvel angle. J’étais beaucoup plus en paix avec moi-même et avec le monde ».


« Je pouvais expérimenter dans la pratique, toucher, faire et digérer, analyser intellectuellement sur une base concrète et non pas sur la base de livres. J’ai accompli des choses qui ont eu un effet, un résultat, j’ai pu être utile et apprendre en étant utile ».