Les écoquartiers : Différence entre versions
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− | + | Parmi leurs défis : revoir la gestion des territoires et des quartiers, rendre cette gestion plus durable. La mode des cités-dortoirs et des HLM semble bien passée. Une bonne démarche dans l’air du temps : impliquer les associations locales, créer des groupes de travail écoquartiers, pour développer ensemble des écoquartiers de 20 à 2 000 logements, où il fait bon vivre. | |
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− | *S’intégrer dans la ville existante et le territoire qui | + | Les premières expériences largement documentées datent des années 1990, sur tous les continents. Par exemple, Vauban en Allemagne, BedZed à Londres, Eva-Lanxmeer à Culemborg (Hollande). |
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− | *Proposer des logements pour tous et de tous types favorisant la mixité | + | De 1995 à 2015, la trentaine de pays les plus riches sur terre est passée d'un projet d'écoquartier par pays à un ou deux projets par ville de chaque pays. Il existe donc maintenant une vaste connaissance sur la création d'écoquartiers. |
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+ | En 2015, des milliers d'initiatives d'écoquartiers sont à l’œuvre dans le monde. Certains sont déjà construits et habités, d'autres chantiers démarrent, tous sont pionniers pour leur région. Les démarches d'écoquartiers participatifs font évoluer les services d'urbanisme et d'architecture des communes, les connectant aux experts et étudiants du monde académique, aux groupes de travail des collectivités publiques et des associations citoyennes, aux PME locales et aux autres coopératives d'habitations. | ||
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+ | Tous ces acteurs de projets complexes d'écoquartiers oscillent entre coopération et rivalité, en fonction de la confiance qu'ils se portent. Chaque quartier a ses spécificités, les résultats sont à analyser au cas par cas. | ||
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− | + | Dans les notions clés qui précèdent, on parle en termes techniques, scientifiques, plus que spirituels, humanistes ou populaires. Comme les écovilles, les écoquartiers dépendent principalement des intérêts politiques et économiques de grandes organisations. | |
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+ | Reste que les avancées sociales et économiques y sont encore très modestes. La possibilité de générer des emplois sur place n'est que très rarement prise en compte, et encore à toute petite échelle. L'individualisme-roi n'y est que peu remis en question au niveau des infrastructures. A chaque foyer son logement entièrement privé, son parking privé, et peu d'espaces communs, beaucoup de petits jardins privés. | ||
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+ | A ce stade, les urbanistes et architectes ne sont pas formés pour anticiper ce type de besoins socio-économiques. Souvent, la construction des écoquartiers s'effectuent via des grandes entreprises de la région, habituées à bétonner pour isoler thermiquement (plutôt que d'utiliser des matériaux naturels), et peu aptes à inclure les habitants dans une démarche d'autoconstruction et de préparation à la création d'entreprises sur place. Aussi les coûts pour y habiter ne sont pas toujours abordables pour les classes moyennes et populaires, surtout dans les pays en développement ou émergents. Cela prend parfois l'allure d'écoghettos pour riches. | ||
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+ | Dans les écoquartiers pionniers servant d'exemples, peu de structures sont prévues pour y encourager les vacances sans avions, les thérapies douces, les gardes d'enfants partagées, les médiations de conflit, les PV de séances d'habitants, la conciergerie sociale payée par tous pour animer les lieux, le service d'incubation de micro-entreprises... | ||
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+ | Les écoquartiers de la période 1995-2015 sont donc des initiatives importantes de la politique publique des petits pas, cette politique intégrée et consensuelle qui commence par les économies d'énergie pour seulement ensuite remettre en question nos modes de vie, tout doucement. | ||
− | + | Même si la qualité écologique globale des projets d'écoquartiers s'avère souvent nivelée par le bas avant même que les chantiers ne démarrent, et qu'en conséquence, la majorité des visionnaires du bien commun s'en détache, ces projets ont le mérite d'exister, de croître tout en poursuivant leur mutation, s'inspirant les uns les autres. | |
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− | == | + | == Visites guidées, le saviez-vous ? == |
− | + | Dans la majorité des écoquartiers déjà construits, il est possible de participer à des visites organisées, seul ou en groupe. De nombreuses communes étudiant des projets d'écoquartiers financent des voyages d'études pour leurs collaborateurs et partenaires privés et associatifs. Voici un indicateur de la profondeur de la démarche du lieu que vous visitez : prévoyez un pique-nique avec des produits du terroir, et demandez à pouvoir le partager avec des habitants. Si cela s'avère peu commun, vous saurez que l'écologie du quartier s'est concentrée sur les aspects techniques, et que la solidarité s'y exprime peu. | |
− | + | == Notes et références == | |
+ | <references/> |
Version actuelle datée du 26 juillet 2016 à 16:27
Notions-clés: écoquartier, développement durable, ville durable, écoconstruction, ressources, qualité de vie, empreinte écologique, urbanisme.
Il existe dans le monde entier, de nombreuses villes de toutes tailles dirigées par des politiciens atypiques, hors du sérail des grands partis nationaux. Ceux-ci ont plus ou moins la capacité d'écouter les besoins, de créer des consensus sur des idées innovantes dans des groupes de travail, de les faire se réaliser et donc d'accompagner les changements en profondeur tant nécessaires.
Parmi leurs défis : revoir la gestion des territoires et des quartiers, rendre cette gestion plus durable. La mode des cités-dortoirs et des HLM semble bien passée. Une bonne démarche dans l’air du temps : impliquer les associations locales, créer des groupes de travail écoquartiers, pour développer ensemble des écoquartiers de 20 à 2 000 logements, où il fait bon vivre.
Les premières expériences largement documentées datent des années 1990, sur tous les continents. Par exemple, Vauban en Allemagne, BedZed à Londres, Eva-Lanxmeer à Culemborg (Hollande).
De 1995 à 2015, la trentaine de pays les plus riches sur terre est passée d'un projet d'écoquartier par pays à un ou deux projets par ville de chaque pays. Il existe donc maintenant une vaste connaissance sur la création d'écoquartiers.
En 2015, des milliers d'initiatives d'écoquartiers sont à l’œuvre dans le monde. Certains sont déjà construits et habités, d'autres chantiers démarrent, tous sont pionniers pour leur région. Les démarches d'écoquartiers participatifs font évoluer les services d'urbanisme et d'architecture des communes, les connectant aux experts et étudiants du monde académique, aux groupes de travail des collectivités publiques et des associations citoyennes, aux PME locales et aux autres coopératives d'habitations.
Tous ces acteurs de projets complexes d'écoquartiers oscillent entre coopération et rivalité, en fonction de la confiance qu'ils se portent. Chaque quartier a ses spécificités, les résultats sont à analyser au cas par cas.
Voici quelques principes de la durabilité made in écoquartiers :
- Promouvoir une gestion responsable des ressources ;
- S’intégrer dans la ville existante et le territoire qui l’entoure ;
- Participer au dynamisme économique ;
- Proposer des logements pour tous et de tous types favorisant la mixité sociale ;
- Offrir les outils de concertation nécessaires dès la conception du quartier pour une vision partagée entre les acteurs de l’aménagement et les habitants.
Dans les notions clés qui précèdent, on parle en termes techniques, scientifiques, plus que spirituels, humanistes ou populaires. Comme les écovilles, les écoquartiers dépendent principalement des intérêts politiques et économiques de grandes organisations.
Reste que les avancées sociales et économiques y sont encore très modestes. La possibilité de générer des emplois sur place n'est que très rarement prise en compte, et encore à toute petite échelle. L'individualisme-roi n'y est que peu remis en question au niveau des infrastructures. A chaque foyer son logement entièrement privé, son parking privé, et peu d'espaces communs, beaucoup de petits jardins privés.
A ce stade, les urbanistes et architectes ne sont pas formés pour anticiper ce type de besoins socio-économiques. Souvent, la construction des écoquartiers s'effectuent via des grandes entreprises de la région, habituées à bétonner pour isoler thermiquement (plutôt que d'utiliser des matériaux naturels), et peu aptes à inclure les habitants dans une démarche d'autoconstruction et de préparation à la création d'entreprises sur place. Aussi les coûts pour y habiter ne sont pas toujours abordables pour les classes moyennes et populaires, surtout dans les pays en développement ou émergents. Cela prend parfois l'allure d'écoghettos pour riches.
Dans les écoquartiers pionniers servant d'exemples, peu de structures sont prévues pour y encourager les vacances sans avions, les thérapies douces, les gardes d'enfants partagées, les médiations de conflit, les PV de séances d'habitants, la conciergerie sociale payée par tous pour animer les lieux, le service d'incubation de micro-entreprises...
Les écoquartiers de la période 1995-2015 sont donc des initiatives importantes de la politique publique des petits pas, cette politique intégrée et consensuelle qui commence par les économies d'énergie pour seulement ensuite remettre en question nos modes de vie, tout doucement.
Même si la qualité écologique globale des projets d'écoquartiers s'avère souvent nivelée par le bas avant même que les chantiers ne démarrent, et qu'en conséquence, la majorité des visionnaires du bien commun s'en détache, ces projets ont le mérite d'exister, de croître tout en poursuivant leur mutation, s'inspirant les uns les autres.
Visites guidées, le saviez-vous ?
Dans la majorité des écoquartiers déjà construits, il est possible de participer à des visites organisées, seul ou en groupe. De nombreuses communes étudiant des projets d'écoquartiers financent des voyages d'études pour leurs collaborateurs et partenaires privés et associatifs. Voici un indicateur de la profondeur de la démarche du lieu que vous visitez : prévoyez un pique-nique avec des produits du terroir, et demandez à pouvoir le partager avec des habitants. Si cela s'avère peu commun, vous saurez que l'écologie du quartier s'est concentrée sur les aspects techniques, et que la solidarité s'y exprime peu.