''Communauté'' : un gros mot ? : Différence entre versions

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''écologie sociale, écologie technique, éco-lieu, liberté de choix, mutualisation, cohabitat, communauté.''
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'''Notions-clès''': ''[https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89cologie_sociale écologie sociale], [https://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9nie_%C3%A9cologique écologie technique],[https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&cad=rja&uact=8&ved=0ahUKEwilhZeamY7OAhVnJMAKHVmTDGgQFggeMAA&url=https%3A%2F%2Ffr.wikipedia.org%2Fwiki%2F%25C3%2589covillage&usg=AFQjCNH56vVHHy9kHIFpZUpAyXBcqk3b1Q&sig2=EJUN53P4aIsIklh06OwiNw''éco-lieu''],[http://www.laligue-alpesdusud.org/html/publications/associatifs/ass28_logicielslibres_enjeuxsociete.html liberté de choix],[https://fr.wikipedia.org/wiki/Mutualisation_des_services mutualisation],[https://en.wikipedia.org/wiki/Cohabitation cohabitat],[https://groups.diigo.com/group/e_culture/search?what=communaut%C3%A9 communauté].''
 
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''« Il faut s'entraider, c'est la loi de la nature »''<br>
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''« Il faut s'entraider, c'est la loi de la nature »'', Jean de La Fontaine.
Jean de La Fontaine
 
  
Les expériences hippies des années 60 et 70 ont, semble-t-il, laissé un souvenir doux-amer dans l’inconscient collectif. C'est peut-être pour cela que le mot communauté est aujourd'hui un peu difficile à prononcer. Surtout lorsqu'on y associe un autre mot : l'écologie. Le mélange des deux, l'écologie communautaire, fait surgir quelques craintes ou en tout cas du scepticisme. C'est pourquoi il est plus prudent d'employer le mot ''écologie sociale'' (comme dans le sous-titre de ce livre...) pour décrire le renouveau communautaire auquel nous assistons. Mais entre les deux, quelle différence ?
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Les expériences hippies des années 60 et 70 ont, semble-t-il, laissé un souvenir aigre-doux dans l’inconscient collectif. C'est peut-être pour cela que le mot communauté est aujourd'hui un peu difficile à prononcer, surtout lorsqu'on y associe un autre mot : ''écologie''. Le mélange des deux, ''écologie communautaire'', fait surgir quelques craintes ou, en tout cas, du scepticisme. C'est pourquoi il est parfois plus prudent d'employer le terme ''écologie sociale'' pour décrire le renouveau communautaire auquel nous assistons. Mais entre écologie ''communautaire et sociale'', la différence est infime.
  
Dans l'écologie sociale comme dans l'écologie communautaire, on parle d'éducation, de culture, d'économie, de tout ce qui fait évoluer nos comportements. On reconnaît une communauté de destin. On aborde ensemble tous les besoins humains, bien au-delà de la seule écologie technique (énergies renouvelable, éco-construction, économie domestique).
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Dans les deux cas, il est question avant tout d'éducation, de culture, d'économie, de tout ce qui fait évoluer nos comportements. On reconnaît une communauté de destin. On aborde ensemble tous les besoins humains, bien au-delà de la seule écologie technique (énergies renouvelables, écoconstruction, économie domestique). Or, reconnaissons-le, les projets d'écolieux dont nous parlent les médias sont essentiellement techniques : il y est question d'économie d'énergie, de matériaux sains, de préservation de sa santé.
  
Or, les projets d'écolieux dont nous parlent les médias sont essentiellement « techniques » : il est question d'économie d'énergie, de matériaux sains, de préservation de sa santé. Mais on constate souvent que le ''chacun chez soi'' domine. On nous dit peu de choses sur le quotidien des cohabitants, sur leurs liens avec le monde du travail ou entre eux, sur la mise en commun de budgets pour acheter responsable, sur l'environnement socio-économique général.
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Dans ces projets, on constate souvent que le chacun chez soi perdure. On nous dit peu de choses sur le quotidien des cohabitants, sur leurs liens avec le monde du travail ou entre eux, sur la mise en commun de budgets pour acheter responsable, sur le travail à distance, bref sur l'environnement socio-économique général.  
  
Quid, en effet, des structures permettant aux participants de monter des entreprises ensemble ? De partager les frais d'éducation des enfants ? De mutualiser certaines dépenses de santé ou de transport ? C'est de tout cela et bien plus encore dont il est question dans l'écologie sociale, notion encore assez nouvelle et peu médiatisée. Sans doute parce qu'elle amène à parler de « communauté », un mot tabou.
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Dans un écolieu, les participants ont-ils prévu de l’entraide pour créer des micro-entreprises, pour cohabiter et coopérer dans le même environnement ? A quel point les parents s’entendront-ils pour adopter des règles communes au sujet de l’accès à la télévision, du partage de baby-sitters, des repas ? Pourra-t-on y partager des véhicules, des médecins, des jardins, une salle polyvalente ? Qui paiera et combien ? C'est de tout cela et bien plus encore dont il est question dans l'écologie sociale, notion encore assez nouvelle et peu médiatisée. Sans doute parce qu'elle amène à parler de communauté, un mot tabou !
  
Eh oui, l’idée de « vivre en communauté » est trop souvent liée à des images ou souvenirs négatifs : promiscuité, espaces communs mal rangés, personnes qui abusent et qui nous font perdre confiance dans le groupe, manque de respect de la liberté d'autrui, obligation de faire la vaisselle, notamment celle des autres, déviances en tous genres.
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Et oui, l’idée de vivre en communauté est trop souvent liée à des images ou souvenirs négatifs : promiscuité, espaces communs mal rangés, minorité qui abuse et qui fait perdre confiance dans le groupe, manque de respect de la liberté d'autrui, obligation de faire la vaisselle, notamment celle des autres, déviances en tous genres. Pourtant, nous vivons en communautés de pratiques, tous les jours : la Communauté européenne, les communautés d'usagers, les collaborateurs de travail, les communautés virtuelles, etc.
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L'expression faire du travail communautaire, par exemple, se réfère au travail social réalisé dans un quartier. Que ce soit pour développer des activités sportives, artistiques ou pour aider les gens à trouver du travail, à défendre leurs droits sociaux. La notion de communauté reste donc importante pour un grand nombre d'humains qui ont compris les limites du tout ''individuel''.
  
Pourtant, nous vivons en communautés de pratiques, tous les jours : la Communauté Européenne, les communautés d'usagers, les collaborateurs du travail, les communautés virtuelles...
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L'être humain est, par nature, un être social. Il a besoin de relations. Mais prenons-nous seulement le temps de dialoguer ?
 
 
L'expression « faire du travail communautaire » par exemple se réfère au travail social réalisé dans un quartier. Que ce soit pour développer des activités sportives, artistiques ou pour aider les gens à trouver du travail, à défendre leurs droits sociaux. La notion de communauté reste donc importante pour un grand nombre d'humains qui ont compris les limites du ''tout individuel''.
 
 
 
L'être humain est, par nature, un être social. Il a besoin de relations. Mais prenons-nous seulement le temps de dialoguer ?
 

Version actuelle datée du 16 août 2016 à 10:03

Notions-clès: écologie sociale, écologie technique,éco-lieu,liberté de choix,mutualisation,cohabitat,communauté.


« Il faut s'entraider, c'est la loi de la nature », Jean de La Fontaine.

Les expériences hippies des années 60 et 70 ont, semble-t-il, laissé un souvenir aigre-doux dans l’inconscient collectif. C'est peut-être pour cela que le mot communauté est aujourd'hui un peu difficile à prononcer, surtout lorsqu'on y associe un autre mot : écologie. Le mélange des deux, écologie communautaire, fait surgir quelques craintes ou, en tout cas, du scepticisme. C'est pourquoi il est parfois plus prudent d'employer le terme écologie sociale pour décrire le renouveau communautaire auquel nous assistons. Mais entre écologie communautaire et sociale, la différence est infime.

Dans les deux cas, il est question avant tout d'éducation, de culture, d'économie, de tout ce qui fait évoluer nos comportements. On reconnaît une communauté de destin. On aborde ensemble tous les besoins humains, bien au-delà de la seule écologie technique (énergies renouvelables, écoconstruction, économie domestique). Or, reconnaissons-le, les projets d'écolieux dont nous parlent les médias sont essentiellement techniques : il y est question d'économie d'énergie, de matériaux sains, de préservation de sa santé.

Dans ces projets, on constate souvent que le chacun chez soi perdure. On nous dit peu de choses sur le quotidien des cohabitants, sur leurs liens avec le monde du travail ou entre eux, sur la mise en commun de budgets pour acheter responsable, sur le travail à distance, bref sur l'environnement socio-économique général.

Dans un écolieu, les participants ont-ils prévu de l’entraide pour créer des micro-entreprises, pour cohabiter et coopérer dans le même environnement ? A quel point les parents s’entendront-ils pour adopter des règles communes au sujet de l’accès à la télévision, du partage de baby-sitters, des repas ? Pourra-t-on y partager des véhicules, des médecins, des jardins, une salle polyvalente ? Qui paiera et combien ? C'est de tout cela et bien plus encore dont il est question dans l'écologie sociale, notion encore assez nouvelle et peu médiatisée. Sans doute parce qu'elle amène à parler de communauté, un mot tabou !

Et oui, l’idée de vivre en communauté est trop souvent liée à des images ou souvenirs négatifs : promiscuité, espaces communs mal rangés, minorité qui abuse et qui fait perdre confiance dans le groupe, manque de respect de la liberté d'autrui, obligation de faire la vaisselle, notamment celle des autres, déviances en tous genres. Pourtant, nous vivons en communautés de pratiques, tous les jours : la Communauté européenne, les communautés d'usagers, les collaborateurs de travail, les communautés virtuelles, etc.

L'expression faire du travail communautaire, par exemple, se réfère au travail social réalisé dans un quartier. Que ce soit pour développer des activités sportives, artistiques ou pour aider les gens à trouver du travail, à défendre leurs droits sociaux. La notion de communauté reste donc importante pour un grand nombre d'humains qui ont compris les limites du tout individuel.

L'être humain est, par nature, un être social. Il a besoin de relations. Mais prenons-nous seulement le temps de dialoguer ?