La simplicité volontaire : Différence entre versions

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(Propos de décroissant)
 
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Depuis le début de l'humanité jusque vers la fin du XVIIIème siècle, le nombre d'êtres humains n'a que très peu augmenté. De 400 à 1750, la population est passée de 190 millions à 690 millions, soit une multiplication par un peu plus de 3,5. Mais au cours des trois derniers siècles, la population mondiale a été multipliée par 20, atteignant le nombre de 6 milliards. Après des millénaires de stabilité, cette croissance exponentielle est due au développement des technologies accélératrices.
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Depuis le début de l'Humanité, jusque vers la fin du XVIIIème siècle, le nombre d'êtres humains n'a que très peu augmenté. En revanche, au cours des trois derniers siècles, la population mondiale a été multipliée par 20, atteignant le nombre de milliards. Cette croissance exponentielle s'est produite en quelques décennies du fait de l'arrivée des technologies « accélératrices ». Charbon, pétrole, nucléaire, électricité, téléphone, ordinateurs ont décuplé nos capacités de bouger, de produire, de consommer. <br>
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A partir des années 70, les premières sonnettes d'alarme ont commencé à retentir: <br>
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« Les ressources sont limitées! »
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« La pollution est excessive! »
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« Il faut mettre un frein! »
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== De quel progrès s'agit-il? ==
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Les technologies qui accélèrent le mouvement sont passées du statut de sources de progrès à sources de problèmes.
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La société apparaît droguée, elle semble en vouloir toujours plus: « On n'arrête pas le progrès! ». Mais de quel progrès s'agit-il?
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<br>Est venu le temps de la dictature de l'immédiat, de la tyrannie de l'instant, de l'impatience générale, des fastfood, des journaux gratuits, des téléphones jetables, des machines aux pannes programmées par les fabricants, des meubles en série usés au bout de dix ans. Époque du tout achetable, tout jetable: la Terre est devenu une grande poubelle. Est-ce bien le progrès que nous voulons? <br>
  
La période précédente était caractérisée par un mode vie totalement différent.  
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===Le sens des responsabilités===
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L'électricité et les moteurs à combustion sont à l'origine de presque tous les changements. Sans ces deux découvertes, rien ne serait pareil. Nous avons acquis un certain confort, souvent superflu, mais aussi bien appréciable et légitime parfois : avoir de l'eau potable chez soi, pouvoir s'éclairer ou se chauffer l'hiver, téléphoner avec son mobile en cas d'urgence, acheter des médicaments.<br>Mais visiblement, notre sens des responsabilités n'a pas progressé à la même vitesse que les technologies accélératrices... Résultat, on ne gère pas la situation. La phrase de Rabelais s'avère plus que jamais d'actualité : science sans conscience n'est que ruine de l'âme. Et sans doute, même, de l'espèce humaine.<br>
  
La partie négative du tableau était composée de guerres, de grandes épidémies, et d'une espérance de vie très courte (entre 35 et 50 ans). Une grande partie de la population vivait dans un état de semi-esclavage (les femmes et les paysans principalement). Elle n'avait pas accès à la culture, aux loisirs, et devait travailler tout le temps.
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===consommer que le nécessaire?===
 
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Néanmoins, ne cédons pas au fatalisme ambiant, source d'immobilisme. Car nous pourrions:  
La partie positive nous enseigne que les gens vivaient globalement tranquilles et heureux. Ils étaient en harmonie avec la nature, connaissaient les propriétés curatives des plantes et des minéraux; ils vivaient au rythme des saisons. Ils partageaient beaucoup de temps avec leur famille. Ils voyageaient beaucoup moins, mais ils connaissaient bien où ils habitaient. Ils pouvaient nager dans les rivières, la nourriture était saine, la pollution n'existait presque pas. Même s'il y avait des guerres, les gens étaient globalement beaucoup plus en paix.
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* vivre avec beaucoup moins
 
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* entrer dans une culture de sobriété heureuse
Dans un souci d'aller plus vite et de dépasser les inégalités décrites plus haut, l'Homme chercha une nouvelle source d'énergie. Finie la dépendance à la nature, l'utilisation du charbon permit de faire fonctionner les premières chaudières et de faire circuler les premiers trains.
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* limiter le confort à son strict minimum
 
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* entrer dans une démarche de simplicité volontaire
Le XIXème siècle fut l'époque des grandes découvertes: la photographie, l'électricité et le téléphone. <br>A partir de là, le rythme s'accéléra, l'électricité permit d'émettre les premières ondes, qui elles-mêmes donnèrent naissance à la radio et à la télévision. <br>La miniaturisation de tous ces systèmes d'informations permirent le développement de l'électronique et du numérique.
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* sans pour autant nous priver des miracles de la science moderne.  
 
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Ne serions-nous pas capables de ne consommer que le nécessaire? Ne pouvons-nous pas éviter les gadgets et les technologies accélératrices inutiles? Nous le pouvons, et simplement!<br>
Parallèlement la découverte du pétrole et la maîtrise des techniques de raffinage débouchèrent sur de nouvelles inventions. Cela offrit du carburant à nos voitures et à nos avions. Nous avons découvert le plastique, développé nos équipements (ordinateurs, microscopes), imaginé la fusée, construit des centrales nucléaires, etc.
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En réduisant l'obsession du nouveau et du rapide, en nous dédiant à l'écoute de nous-même et du monde, nous pourrions reconstruire au XXIème siècle ce que nous avons détruit au XXème.  
 
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Il est possible de bien vivre en refusant la dynamique de développement effréné, tout en réconciliant l'homme et la nature. <br>
Après les deux guerres mondiales, au début du XXème siècle, le rythme s'accéléra de nouveau. Durant les « [[Trente Glorieuses]] », tout se développait partout sur Terre. Les pays colonisés accédaient à l'indépendance. La consommation s'emparait des pays industrialisés. Les familles s'équipaient de frigos, de voitures et de téléphones. C'était l'époque de l'abondance et du progrès: congés payés, développement des loisirs et de la culture, stimulation de la créativité, redéfinition de la famille.
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Si nous voulons ensemble nous fixer des objectifs de société différents de ceux d'aujourd'hui, il faudra bien freiner le vaisseau fou de la consommation. C'est le propos de la [[décroissance]]. Non pas une décroissance du développement humain, mais une décroissance de la consommation et de la production.<br>
 
+
Notre système actuel est dans une impasse quasi totale, c'est une question difficile à aborder et encore plus à accepter. La solution réside dans le développement d'un équilibre individuel entre conscience technique et conscience sociale.  
A partir des années 80,  les premières sonnettes d'alarmes retentirent:
 
« Les ressources sont limitées! »
 
« La pollution est excessive! »
 
« Il faut mettre un frein! »
 
 
 
Les technologies qui accéléraient le mouvement sont passées du statut de source de progrès à  source de problèmes. La société était droguée, elle en voulait toujours plus.
 
Est venu le temps de la [[dictature de l'immédiat]], de la [[tyrannie de l'instant]], de l'impatience générale, des fastfoods, des journaux gratuits, des téléphones jetables tous les ans, des machines aux pannes programmées par les fabricants, des meubles bon marché en série qui s'usent au bout de dix ans. Epoque du tout achetable, tout jetable: le monde est devenu une grande poubelle.
 
 
 
L'étude de ces technologies qui accélèrent, nous montre que l'électricité et les moteurs sont à l'origine de presque tous les changements. Sans ces deux inventions, on  ne peut plus faire grand chose, on fait un bond dans le passé. Sans comparer cette époque à l'âge de pierre, on ne peut pas non plus parler du confort moderne. <br>Il faisait froid dans les maisons. Voyager prenait beaucoup de temps. La médecine moderne n'était qu'à ses débuts. Il nous serait très difficile de revenir en arrière. <br> Par le passé les stimulations venaient principalement de l'intérieur: besoins physiologiques, sollicitations familiales, vie sociale limitée à celle du village... Nous vivons, aujourd'hui, une époque de stimulations extérieures. Nous avons beaucoup plus d'options, ceci contribue à notre développement. Mais il est difficile de dire non à toutes ces sollicitations, nous n'avons pas un sens des responsabilités suffisant pour gérer toutes ces accélérations.
 
 
 
Néanmoins, nous pourrions:  
 
*vivre avec beaucoup moins,
 
*entrer dans une culture de sobriété heureuse,
 
*limiter le confort à son strict minimum,
 
*entrer dans une démarche de [[simplicité volontaire]],
 
sans pour autant se priver des miracles de la science moderne. Nous devrions consommer avec beaucoup de modération ces 200 dernières années de progrès.
 
 
 
Un gros problème de santé ? <br>Hop, un examen médical est nécessaire, vivent les technologies accélératrices! Le laser, les rayons X et autres systèmes de scanner ultra-sophistiqués sont à notre service.
 
 
 
Un proche est malade, il ne lui reste plus que quelques jours à vivre ? <br>Fiout, prenons un train à grande vitesse, voire un avion.  
 
 
 
Cependant, nous n'avons pas besoin de ces technologies tous les jours. <br>Ne serions-nous pas capables de ne consommer que le nécessaire?<br>Ne pouvons-nous pas éviter les gadgets et les technologies accélératrices inutiles? <br>Nous le pouvons, et simplement!<br>En réduisant l'obsession du nouveau et du rapide, en se dédiant l'écoute de soi et du monde, nous pourrions reconstruire au XXIème siècle ce que nous avons détruit au XXème.  
 
 
 
Est-ce possible de bien vivre en refusant la dynamique de développement effréné ?<br>Peut-on retrouver l'équilibre et l'harmonie entre l'Homme et la nature ? <br>Ecopol propose des solutions pour répondre à toutes ces questions positivement.
 
 
 
==La décroissance soutenable ==
 
 
 
« Non, un véhicule même électrique n'est jamais propre! »
 
<br> « Non, un téléphone portable n'est pas écologique même si sa coque est en fibre de bambou ! »
 
<br> « Qui peut croire qu'une taxe écologique sur quelques produits électroniques compense les dégâts environnementaux de leur production ? »
 
<br>Ces propos ne sont pas rapportés par quelques extrémistes de l'écologie, ils sont tirés d'un rapport scientifique de l'école centrale d'administration. C'est le temple français du productivisme et de l'industrie.
 
Dans le livre de Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, ''Quel futur pour les métaux ?'' (éd. EDP Sciences, p.39), les auteurs décrivent que l'industrie automobile actuelle n'est qu'une gigantesque machine à détruire la planète qui transforme des minerais concentrés et exploitables en ferraille presque inutilisable. On est bien loin d'une économie « circulaire » où rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme. Le recyclage du métal est limité par la nature dispersive des usages comme dans la peinture, les encres ou les cosmétiques.
 
<br>C'est un gros gâchis de ressources qui se fait au détriment des générations futures en toute connaissance de cause.
 
<br>C'est intolérable.
 
Face à la pollution de l'eau, de l'air, et de la terre, une seule solution : consommer moins.  
 
<br>Est-ce réaliste que dans le pays comme le Brésil où malgré une classe moyenne de 60 millions d'habitants, 120 millions d'habitants vivent dans des situations très modestes et qu'une partie de la population y meurt encore de faim ?
 
<br>Ce qui est réaliste c'est consommer moins, car réduire ne signifie pas se serrer la ceinture mais organiser intelligemment l'usage des ressources.
 
<br>Pourquoi avoir un frigo par appartement?
 
<br>Pourquoi avoir une ou plusieurs voitures par maison?
 
<br>Pourquoi distribuer des téléphones portables à tout le monde?
 
<br>Il est possible de donner l'accès à ces outils dans des espaces collectifs comme des cybercafés, des centres de covoiturage, des espaces de réfrigération, tout en encourageant l'initiative individuelle.
 
<br>Autrefois, les ingénieurs étaient fiers de concevoir des produits qui duraient. Aujourd'hui, ils sont contraints de programmer l'[[obsolescence programmée]] des machines.
 
<br>Ce n'est pas un impératif technique, c'est un choix de société.
 
 
 
Ecopol en propose un autre: remettre la [[durabilité]] au coeur de l'économie de marché pour qu'elle soit basée sur la morale et  l'éthique. L'objectif est de rendre la concurrence loyale, faire que l'initiative soit encouragée sur le long terme et revaloriser les relations humaines par des critères tels que la qualité et la lenteur.
 
Nous sommes bien sûr persuadés que nous avons besoin de plus de poètes, de musiciens et d'acteurs de théâtre. Mais si nous voulons ensemble nous fixer des objectifs de société différents de ceux d'aujourd'hui, il faudra bien faire stopper le vaisseau fou de la consommation.  
 
<br>Nous aurons besoin de compétences techniques et organisationnelles, ne serait-ce que pour guider certains choix ou aider la [[transition]]. Les habitants peuvent tout à fait devenir des ingénieurs-philosophes.
 
 
 
« Adapté d'un entretien par Vincent Chenex, de Philippe Bihouix et Benoît de Guillebon, dans le journal ''La Décroissance'', n°76, février 2011 »
 
 
 
Cette grande réconciliation entre les compétences techniques et les compétences sociales n'est pas encore assez à l'oeuvre et mérite d'être encouragée, et c'est là tout le propos d'Ecopol, la spécialisation de chacun.
 
 
 
La logique industrielle actuelle s'appuie sur des flux mondialisés. Les chaînes de montage assemblent des modules livrés par des sous-traitants qui sont ensuite envoyés ailleurs pour une autre étape du processus productif. Il est difficile d'avoir une vision globale de la situation. Sans cette vision, la prise en compte des aspects éthiques et environnementaux est quasi impossible.
 
<br> Beaucoup de gens croient que la technique solutionnera les problèmes du monde. Dans la pratique, la [[raréfaction]] des matières premières produisant l'énergie, l'[[érosion]] des sols, la disparition de la biodiversité, sont les principaux défis à relever, mais il est impossible de tous les gérer en même temps.
 
<br> Notre système actuel est dans une impasse quasi totale, c'est une question difficile à aborder et encore plus à accepter. La solution résiderait dans le développement d'un équilibre individuel entre conscience technique et conscience sociale. <br>  La valorisation des compétences transversales, proposée au sein d'Ecopol, va dans ce sens. 
 
Etre conscient de ces dangers et adopter les comportements adéquats permettraient d'atteindre un objectif simple, celui de la joie de vivre.
 
<br>Limiter sa consommation offrirait à nos enfants un espace débarrassé des nuisances de la voiture, loin de la [[surconsommation]], et purifié de la publicité.
 
<br>Nous vivrions dans une société conviviale et sereine, nous aurions une alimentation équilibrée, nous évoluerions dans un environnement sain, nous serions en bonne santé, et nous pourrions combattre les inégalités.
 
<br> Pour vivre dans cette société, il faut tout de même que nous acceptions certaines normes, des mesures réglementaires notamment fiscales et environnementales. Pour inverser la tendance, il faudrait réduire notre dépendance aux produits qui détruisent la planète. Ce sont des engagements nécessaires pour passer à une société vraiment durable.
 
 
 
=== Encart ===
 
 
 
«La liberté et l’équité resteront lettres mortes dans une société organisée autour de l’automobile et de l’école, qui met l’économie au centre de la vie sociale. Pour en finir avec les pénuries cycliques nées de l’avarice, de l’incompétence et des dégâts causés par la croissance économique, il convient de réduire l’économie formelle et de permettre le développement de sphères de subsistance autonomes. En remettant la politique et l’éthique, auxquelles l’activité économique doit être soumise, au centre de la vie sociale, on remplacera l’obsession de la croissance économique par une société conviviale qui garantira à chacun le libre accès aux outils de la communauté dans le respect de la liberté des autres.»
 
  
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== La sobriété heureuse ==
 
   
 
   
''Extrait du Manifeste souscrit le 5 décembre 2007 par des participants au colloque "La convivencialidad en la era de los sistemas", organisé à Cuernavaca (Mexique) en l’honneur d’Ivan Illich à l’occasion du cinquième anniversaire de sa mort.''
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La simplicité volontaire ou sobriété heureuse est un mode de vie consistant à réduire volontairement sa consommation, ainsi que les impacts de cette dernière, en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs définies comme « essentielles ». Cet engagement personnel et/ou associatif découle de multiples motivations qui vont habituellement accorder la priorité aux valeurs familiales, communautaires et/ou écologiques.<br>
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Ce concept n'est pas nouveau.On peut trouver l'origine de la simplicité volontaire chez les différentes formes d'ascétisme grecques et orientales, ces dernières étaient surtout motivées par une philosophie mystique. C'est donc plutôt chez les stoïciens, les cyniques, et surtout chez Épicure qu'ont peut voir la réelle apparition du concept de simplicité volontaire.<br>
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En effet, Épicure procède à une critique approfondie des besoins qui ressemble fort à celle proposée par la simplicité volontaire. Sa pensée, ainsi que celle des cyniques, nous invite à discerner le nécessaire du superflu, le naturel de l'artificiel, et à un retour vers la simplicité.<br>
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Plus près de nous, les communautés monastiques furent les premières organisations de vie à choisir volontairement la frugalité et à pratiquer l'autosuffisance.Voir aussi le chapitre [[Les communautés intentionnelles]].
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Source : Wikipédia.
  
Sites de référence:
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=== Pour un usage approprié des technologies accélératrices ===
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Consommer moins ne signifie pas se serrer totalement la ceinture mais organiser intelligemment l'usage approprié des ressources. <br>
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Nous vivrions dès lors dans une société conviviale et sereine, nous aurions une alimentation équilibrée, nous évoluerions dans un environnement sain, nous serions en bonne santé, et nous pourrions combattre les inégalités.
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<br>Pour vivre dans cette société, il faut tout de même que nous acceptions des règles du jeu, certaines normes, des mesures réglementaires notamment fiscales et environnementales. Pour inverser la tendance, il faudrait aussi réduire notre dépendance aux produits qui détruisent la planète. Ce sont des engagements nécessaires pour passer à une société vraiment durable. <br>
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Adopter les comportements adéquats permettraient d'atteindre un objectif simple, celui de la joie de vivre. Limiter sa consommation offrirait à nos enfants un espace débarrassé des nuisances de la voiture, loin de la surconsommation et purifié de la publicité.
  
http://www.decroissance.org/
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==Un manifeste pour la joie de vivre==
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''«La liberté et l’équité resteront lettres mortes dans une société organisée autour de l’automobile et de l’école, qui met l’économie au centre de la vie sociale. Pour en finir avec les pénuries cycliques nées de l’avarice, de l’incompétence et des dégâts causés par la croissance économique, il convient de réduire l’économie formelle et de permettre le développement de sphères de subsistance autonomes. En remettant la politique et l’éthique, auxquelles l’activité économique doit être soumise, au centre de la vie sociale, on remplacera l’obsession de la croissance économique par une société conviviale qui garantira à chacun le libre accès aux outils de la communauté dans le respect de la liberté des autres.»''
  
http://www.bien-vivre.org/
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Extrait du Manifeste souscrit le 5 décembre 2007 par des participants au colloque "La convivencialidad en la era de los sistemas", organisé à Cuernavaca (Mexique) en l’honneur d’Ivan Illich à l’occasion du cinquième anniversaire de sa mort.  
  
'Manifeste complet sous: http://www.decroissance.info/Celebration-du-reveil''
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'''Sites de référence:'''
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http://www.decroissance.org/
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http://www.bien-vivre.org/
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'Manifeste complet sous: http://www.decroissance.info/Celebration-du-reveil

Version actuelle datée du 19 août 2013 à 22:00

Depuis le début de l'Humanité, jusque vers la fin du XVIIIème siècle, le nombre d'êtres humains n'a que très peu augmenté. En revanche, au cours des trois derniers siècles, la population mondiale a été multipliée par 20, atteignant le nombre de 7 milliards. Cette croissance exponentielle s'est produite en quelques décennies du fait de l'arrivée des technologies « accélératrices ». Charbon, pétrole, nucléaire, électricité, téléphone, ordinateurs ont décuplé nos capacités de bouger, de produire, de consommer.
A partir des années 70, les premières sonnettes d'alarme ont commencé à retentir:
« Les ressources sont limitées! » « La pollution est excessive! » « Il faut mettre un frein! »

De quel progrès s'agit-il?

Les technologies qui accélèrent le mouvement sont passées du statut de sources de progrès à sources de problèmes. La société apparaît droguée, elle semble en vouloir toujours plus: « On n'arrête pas le progrès! ». Mais de quel progrès s'agit-il?
Est venu le temps de la dictature de l'immédiat, de la tyrannie de l'instant, de l'impatience générale, des fastfood, des journaux gratuits, des téléphones jetables, des machines aux pannes programmées par les fabricants, des meubles en série usés au bout de dix ans. Époque du tout achetable, tout jetable: la Terre est devenu une grande poubelle. Est-ce bien le progrès que nous voulons?

Le sens des responsabilités

L'électricité et les moteurs à combustion sont à l'origine de presque tous les changements. Sans ces deux découvertes, rien ne serait pareil. Nous avons acquis un certain confort, souvent superflu, mais aussi bien appréciable et légitime parfois : avoir de l'eau potable chez soi, pouvoir s'éclairer ou se chauffer l'hiver, téléphoner avec son mobile en cas d'urgence, acheter des médicaments.
Mais visiblement, notre sens des responsabilités n'a pas progressé à la même vitesse que les technologies accélératrices... Résultat, on ne gère pas la situation. La phrase de Rabelais s'avère plus que jamais d'actualité : science sans conscience n'est que ruine de l'âme. Et sans doute, même, de l'espèce humaine.

consommer que le nécessaire?

Néanmoins, ne cédons pas au fatalisme ambiant, source d'immobilisme. Car nous pourrions:

  • vivre avec beaucoup moins
  • entrer dans une culture de sobriété heureuse
  • limiter le confort à son strict minimum
  • entrer dans une démarche de simplicité volontaire
  • sans pour autant nous priver des miracles de la science moderne.

Ne serions-nous pas capables de ne consommer que le nécessaire? Ne pouvons-nous pas éviter les gadgets et les technologies accélératrices inutiles? Nous le pouvons, et simplement!
En réduisant l'obsession du nouveau et du rapide, en nous dédiant à l'écoute de nous-même et du monde, nous pourrions reconstruire au XXIème siècle ce que nous avons détruit au XXème. Il est possible de bien vivre en refusant la dynamique de développement effréné, tout en réconciliant l'homme et la nature.
Si nous voulons ensemble nous fixer des objectifs de société différents de ceux d'aujourd'hui, il faudra bien freiner le vaisseau fou de la consommation. C'est le propos de la décroissance. Non pas une décroissance du développement humain, mais une décroissance de la consommation et de la production.
Notre système actuel est dans une impasse quasi totale, c'est une question difficile à aborder et encore plus à accepter. La solution réside dans le développement d'un équilibre individuel entre conscience technique et conscience sociale.

La sobriété heureuse

La simplicité volontaire ou sobriété heureuse est un mode de vie consistant à réduire volontairement sa consommation, ainsi que les impacts de cette dernière, en vue de mener une vie davantage centrée sur des valeurs définies comme « essentielles ». Cet engagement personnel et/ou associatif découle de multiples motivations qui vont habituellement accorder la priorité aux valeurs familiales, communautaires et/ou écologiques.
Ce concept n'est pas nouveau.On peut trouver l'origine de la simplicité volontaire chez les différentes formes d'ascétisme grecques et orientales, ces dernières étaient surtout motivées par une philosophie mystique. C'est donc plutôt chez les stoïciens, les cyniques, et surtout chez Épicure qu'ont peut voir la réelle apparition du concept de simplicité volontaire.
En effet, Épicure procède à une critique approfondie des besoins qui ressemble fort à celle proposée par la simplicité volontaire. Sa pensée, ainsi que celle des cyniques, nous invite à discerner le nécessaire du superflu, le naturel de l'artificiel, et à un retour vers la simplicité.
Plus près de nous, les communautés monastiques furent les premières organisations de vie à choisir volontairement la frugalité et à pratiquer l'autosuffisance.Voir aussi le chapitre Les communautés intentionnelles. Source : Wikipédia.

Pour un usage approprié des technologies accélératrices

Consommer moins ne signifie pas se serrer totalement la ceinture mais organiser intelligemment l'usage approprié des ressources.
Nous vivrions dès lors dans une société conviviale et sereine, nous aurions une alimentation équilibrée, nous évoluerions dans un environnement sain, nous serions en bonne santé, et nous pourrions combattre les inégalités.
Pour vivre dans cette société, il faut tout de même que nous acceptions des règles du jeu, certaines normes, des mesures réglementaires notamment fiscales et environnementales. Pour inverser la tendance, il faudrait aussi réduire notre dépendance aux produits qui détruisent la planète. Ce sont des engagements nécessaires pour passer à une société vraiment durable.
Adopter les comportements adéquats permettraient d'atteindre un objectif simple, celui de la joie de vivre. Limiter sa consommation offrirait à nos enfants un espace débarrassé des nuisances de la voiture, loin de la surconsommation et purifié de la publicité.

Un manifeste pour la joie de vivre

«La liberté et l’équité resteront lettres mortes dans une société organisée autour de l’automobile et de l’école, qui met l’économie au centre de la vie sociale. Pour en finir avec les pénuries cycliques nées de l’avarice, de l’incompétence et des dégâts causés par la croissance économique, il convient de réduire l’économie formelle et de permettre le développement de sphères de subsistance autonomes. En remettant la politique et l’éthique, auxquelles l’activité économique doit être soumise, au centre de la vie sociale, on remplacera l’obsession de la croissance économique par une société conviviale qui garantira à chacun le libre accès aux outils de la communauté dans le respect de la liberté des autres.»

Extrait du Manifeste souscrit le 5 décembre 2007 par des participants au colloque "La convivencialidad en la era de los sistemas", organisé à Cuernavaca (Mexique) en l’honneur d’Ivan Illich à l’occasion du cinquième anniversaire de sa mort.

Sites de référence: http://www.decroissance.org/ http://www.bien-vivre.org/ 'Manifeste complet sous: http://www.decroissance.info/Celebration-du-reveil