Les peuples premiers : Différence entre versions

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« La terre est notre mère a tous ». Les aborigènes, étymologiquement peuple "des origines" (ab origines),  respectent depuis la nuit des temps ce principe protecteur de l'équilibre de la planète et de leur environnement.<br>
 
« La terre est notre mère a tous ». Les aborigènes, étymologiquement peuple "des origines" (ab origines),  respectent depuis la nuit des temps ce principe protecteur de l'équilibre de la planète et de leur environnement.<br>
L'acception commune du mot aborigène renvoie à celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale. Pour en citer quelques uns, on trouve par exemple :
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L'acception commune du mot aborigène renvoie à celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale. Aborigènes d’Australie, papoue d’Irian Jaya, Guayakis d’Amazonie, Maya du Mexique, pygmées du Zaïre, Karem de Birmanie, Bushmen du Kalahari, ils sont encore des milliers dans le monde avec leur langue, leur culture, leur tradition, leur mythe et une histoire de plus de 60 000 ans. Selon le Fonds international de développement agricole, les peuples premiers représentent environ 370 millions de personnes ! Soit plus de 5% des terriens, dont 70% en Asie. <br>
*les Aborigènes d'Italie, anciens habitants du centre de l'Italie, à l'origine des Latins selon les mythes anciens des Romains ;
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On désigne ces peuples par différentes expressions : peuples premiers, indigènes ou autochtones (terme désormais officiel. Selon la définition du Haut commissariat aux droits de l'homme, les peuples autochtones sont ''« les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de population de cultures ou d'origines ethniques différentes sont arrivés et devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens »''.  
*les Aborigènes d'Australie ;
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Le réseau mondial dit des « peuples premiers » (Bushmen, aborigènes, moines tibétains, Amérindiens...), est composé de peuples souvent spoliés par les états où ils vivent depuis toujours. Malgré leurs difficultés, ces peuples ont décidé de se mobiliser et de coopérer internationalement. Bien que non connectés à Internet, ils sont particulièrement bien relayés sur la toile. Ils s'organisent en réseaux. L'ONU soutient leurs actions : <br>
*les Aborigènes de Tasmanie ;
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« Les autochtones sont souvent déplacés par les guerres et les catastrophes écologiques, expulsés de leurs terres ancestrales et privés des ressources indispensables à leur survie physique et culturelle. Leur savoir traditionnel est également souvent commercialisé et breveté sans leur consentement et sans leur participation».
*les Aeta des Philippines ;
 
*les Aborigènes de Taïwan ;
 
*les Aïnous du Japon ;
 
*les Aborigènes de l'Inde ;
 
*les Veddas du Sri Lanka ;
 
*les Khoïsan d'Afrique australe, présent en Afrique du Sud, au Botswana et en Namibie.
 
 
 
On désigne ces peuples de différentes manières : peuples premiers, indigènes ou autochtones (terme désormais officiel. Selon la définition du Haut commissariat aux droits de l'homme, les peuples autochtones, ou peuples indigènes, sont ''« les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de population de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens »''.  
 
Le réseau mondial dit des « peuples premiers » (Bushmen, aborigènes, moines tibétains, Amérindiens...), est composé de peuples souvent spoliés par les états où ils vivent depuis toujours.  
 
  
 
==Ils ont beaucoup à nous apprendre==
 
==Ils ont beaucoup à nous apprendre==
<br> N'ayant pas adopté les technologies accélératrices modernes que sont l'électricité et le moteur, ces peuples ont un faible impact environnemental, un mode de vie durable et autonome sans l'usage de l'électricité et de la motorisation. Leur culture traditionnelle fait d'eux les gardiens de savoirs ancestraux, notamment en matière thérapeutique, mais aussi en matière économique et sociale.  
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N'ayant pas adopté les technologies accélératrices modernes que sont l'électricité et le moteur, ces peuples ont un faible impact environnemental, un mode de vie durable et autonome sans l'usage de l'électricité et de la motorisation. Leur culture traditionnelle fait d'eux les gardiens de savoirs ancestraux, notamment en matière thérapeutique, mais aussi en matière économique et sociale.  
Ils sont la preuve vivante que l'homme sait vivre heureux, en harmonie avec la nature et en communautés organisées. Ils sont une source d'inspiration :
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Ils sont la preuve vivante que l'homme sait vivre heureux, en harmonie avec la nature et en communautés organisées. Les peuples autochtones comme peuples sans État ont été, pour ce motif ignorés par les sciences  
 
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politiques. Mais ils sont une source d'inspiration en matière de gouvernance. Ils présentent l’originalité d’être sans État mais pas pour autant sans règles. Ils parviennent même à faire appliquer leurs règles sans recourir à la police ou à la justice alors que nos sociétés peinent à faire appliquer les leurs malgré le recours à la contrainte.<br>
En matière, par exemple, de gouvernance.
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Au moment où dans nos sociétés apparaissent de plus en plus d'États sans règles, les sociétés ayant des règles sans État ont des messages utiles à nous faire passer.
Les peuples autochtones comme peuples sans État ont été, pour ce motif ignorés par les sciences  
 
politiques. Ils présentent pourtant l’originalité d’être sans État mais pas pour autant sans règles.
 
Ils parviennent même à faire appliquer leurs règles sans recourir à la police ou à la justice alors que nos  
 
sociétés peinent à faire appliquer les leurs malgré le recours à la contrainte. Au moment où dans nos sociétés apparaissent de plus en plus d'États sans règles, les sociétés ayant des règles sans État ont des messages utiles à nous faire passer.
 
 
Concernant :
 
Concernant :
 
- L'objet du pouvoir
 
- L'objet du pouvoir
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- Les modes de régulation.
 
- Les modes de régulation.
  
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'''''De L'invention du consensus chez les Mossi'''''
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''« Comme à chaque fois, lorsqu’une discorde éclate
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chez les Mossi, le chef regroupe les hommes
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sous l’arbre à palabres au centre du village. Tout
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le monde parle, se coupe la parole, s’interpelle. Le
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chef seul reste silencieux, se garde bien de trancher,
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d’arbitrer, de juger. Il est là pour faire circuler la
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parole.<br>
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Si le chef ne tranche pas, c’est qu’il est convaincu
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qu’en arbitrant il écarterait, il exclurait et qu’au bout
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du compte, il affaiblirait le groupe en le divisant.
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L’important n’est pas de choisir entre les différents
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points de vue, mais de restaurer l’unité. Alors il
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commun se constitue, tel un ciment à prise lente,
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pour refaire la cohésion du groupe.
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Les Mossi sont les inventeurs de la concertation pour
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rechercher le consensus.»''<br>
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''Le Maître des mots''<br>
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Jean-Claude Boulard <br>
  
Plus largement, les peuples autochtones
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''La défaite de ces peuples sur le terrain de la technologie a conduit nos sociétés a porté sur eux un regard oscillent entre mépris, indifférence ou mythologie du bon sauvage descendant d’un éden perdu.
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Le moment est venu de porter sur ces peuples un nouveau regard dans la mesure où vaincus sur le terrain technologique, ils révèlent une véritable avance sur quatre questions décisives auxquelles nos sociétés se trouvent confrontées :
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* Le rapport des hommes à la nature,
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* Le rapport des hommes entre eux,
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* Le rapport aux situations de survie,
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* Le rapport à la règle.
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Nos sociétés connaissent sur ces quatre questions une situation de crise.
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* Crise du rapport des hommes à leur environnement
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* Crise de reconnaissance entre les hommes
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* Crise des fonctions régulatrices
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* Crise des savoirs de survie en situation de pénurie.
  
''De la nature invisible du gouvernement
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Source : <br>
chez les indiens CRI''
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[Centre de Ressources des Peuples Premiers, bulletin Message n°1. http://www.cpfi-lemans.com/spip/IMG/pdf/livret_N1a.pdf]<br>
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[Wikipédia, article Peuple autochtone http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuple_autochtone]
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''Un vieil indien de la tribu des CRI au Québec
 
faisait remarquer qu’à Ottawa il n’avait jamais
 
réussi à voir "le gouvernement".
 
Dans sa recherche, il avait été renvoyé de bureau en
 
bureau, de fonctionnaire en fonctionnaire.
 
Il ne s’étonna pas de cette quête infructueuse. Il
 
savait que les forces qui régissent le monde restent
 
inconnus des hommes.
 
"Les vrais gouvernants sont invisibles", confirma le
 
vieil indien à son retour d’Ottawa.''
 
 
Source : [Centre de Ressources des Peuples Premiers, bulletin Message n°1. http://www.cpfi-lemans.com/spip/IMG/pdf/livret_N1a.pdf]
 
 
http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuple_autochtone
 
<br> Malgré leurs difficultés, ces peuples ont décidé de se mobiliser et de coopérer internationalement. L'ONU soutient leurs actions : <br>
 
« Les autochtones sont souvent déplacés par les guerres et les catastrophes écologiques, expulsés de leurs terres ancestrales et privés des ressources indispensables à leur survie physique et culturelle. Leur savoir traditionnel est également souvent commercialisé et breveté sans leur consentement et sans leur participation».
 
 
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En 2000, le Conseil économique et social de l'ONU a mis en place l’Instance permanente sur les questions autochtones qui examine les questions relatives au développement économique et social, à la culture, à l’éducation, à l’environnement, à la santé et aux droits fondamentaux des populations autochtones. Elle présente des recommandations, finance des fonds spéciaux, sensibilise l'opinion publique et inclut les questions autochtones dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
 
En 2000, le Conseil économique et social de l'ONU a mis en place l’Instance permanente sur les questions autochtones qui examine les questions relatives au développement économique et social, à la culture, à l’éducation, à l’environnement, à la santé et aux droits fondamentaux des populations autochtones. Elle présente des recommandations, finance des fonds spéciaux, sensibilise l'opinion publique et inclut les questions autochtones dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
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La vitesse de déforestation actuelle est de 13 millions d’hectares par an, soit l’équivalent d’une agglomération de 100 000 habitants toutes les heures.
 
La vitesse de déforestation actuelle est de 13 millions d’hectares par an, soit l’équivalent d’une agglomération de 100 000 habitants toutes les heures.
Près d’un quart des émissions de CO2 d’origine humaine, responsables du réchauffement climatique, est dû à la déforestation<ref>source: http://peuplespremiers.romandie.com</ref>.
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Près d’un quart des émissions de CO2 d’origine humaine, responsables du réchauffement climatique, est dû à la déforestation <ref>source: http://peuplespremiers.romandie.com</ref>.
  
 
===Le Potlach ou la culture du don===
 
===Le Potlach ou la culture du don===

Version du 17 août 2013 à 01:01

« La terre est notre mère a tous ». Les aborigènes, étymologiquement peuple "des origines" (ab origines), respectent depuis la nuit des temps ce principe protecteur de l'équilibre de la planète et de leur environnement.
L'acception commune du mot aborigène renvoie à celui dont les ancêtres sont les premiers habitants connus de sa terre natale. Aborigènes d’Australie, papoue d’Irian Jaya, Guayakis d’Amazonie, Maya du Mexique, pygmées du Zaïre, Karem de Birmanie, Bushmen du Kalahari, ils sont encore des milliers dans le monde avec leur langue, leur culture, leur tradition, leur mythe et une histoire de plus de 60 000 ans. Selon le Fonds international de développement agricole, les peuples premiers représentent environ 370 millions de personnes ! Soit plus de 5% des terriens, dont 70% en Asie.
On désigne ces peuples par différentes expressions : peuples premiers, indigènes ou autochtones (terme désormais officiel. Selon la définition du Haut commissariat aux droits de l'homme, les peuples autochtones sont « les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de population de cultures ou d'origines ethniques différentes sont arrivés et devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens ». Le réseau mondial dit des « peuples premiers » (Bushmen, aborigènes, moines tibétains, Amérindiens...), est composé de peuples souvent spoliés par les états où ils vivent depuis toujours. Malgré leurs difficultés, ces peuples ont décidé de se mobiliser et de coopérer internationalement. Bien que non connectés à Internet, ils sont particulièrement bien relayés sur la toile. Ils s'organisent en réseaux. L'ONU soutient leurs actions :
« Les autochtones sont souvent déplacés par les guerres et les catastrophes écologiques, expulsés de leurs terres ancestrales et privés des ressources indispensables à leur survie physique et culturelle. Leur savoir traditionnel est également souvent commercialisé et breveté sans leur consentement et sans leur participation».

Ils ont beaucoup à nous apprendre

N'ayant pas adopté les technologies accélératrices modernes que sont l'électricité et le moteur, ces peuples ont un faible impact environnemental, un mode de vie durable et autonome sans l'usage de l'électricité et de la motorisation. Leur culture traditionnelle fait d'eux les gardiens de savoirs ancestraux, notamment en matière thérapeutique, mais aussi en matière économique et sociale. Ils sont la preuve vivante que l'homme sait vivre heureux, en harmonie avec la nature et en communautés organisées. Les peuples autochtones comme peuples sans État ont été, pour ce motif ignorés par les sciences politiques. Mais ils sont une source d'inspiration en matière de gouvernance. Ils présentent l’originalité d’être sans État mais pas pour autant sans règles. Ils parviennent même à faire appliquer leurs règles sans recourir à la police ou à la justice alors que nos sociétés peinent à faire appliquer les leurs malgré le recours à la contrainte.
Au moment où dans nos sociétés apparaissent de plus en plus d'États sans règles, les sociétés ayant des règles sans État ont des messages utiles à nous faire passer. Concernant : - L'objet du pouvoir - La légitimité du pouvoir - La place du consentement - Les modes de régulation.

De L'invention du consensus chez les Mossi « Comme à chaque fois, lorsqu’une discorde éclate chez les Mossi, le chef regroupe les hommes sous l’arbre à palabres au centre du village. Tout le monde parle, se coupe la parole, s’interpelle. Le chef seul reste silencieux, se garde bien de trancher, d’arbitrer, de juger. Il est là pour faire circuler la parole.
Si le chef ne tranche pas, c’est qu’il est convaincu qu’en arbitrant il écarterait, il exclurait et qu’au bout du compte, il affaiblirait le groupe en le divisant. L’important n’est pas de choisir entre les différents points de vue, mais de restaurer l’unité. Alors il laisse circuler la parole jusqu’à ce qu’un discours commun se constitue, tel un ciment à prise lente, pour refaire la cohésion du groupe. Les Mossi sont les inventeurs de la concertation pour rechercher le consensus.»
Le Maître des mots
Jean-Claude Boulard

La défaite de ces peuples sur le terrain de la technologie a conduit nos sociétés a porté sur eux un regard oscillent entre mépris, indifférence ou mythologie du bon sauvage descendant d’un éden perdu. Le moment est venu de porter sur ces peuples un nouveau regard dans la mesure où vaincus sur le terrain technologique, ils révèlent une véritable avance sur quatre questions décisives auxquelles nos sociétés se trouvent confrontées :

  • Le rapport des hommes à la nature,
  • Le rapport des hommes entre eux,
  • Le rapport aux situations de survie,
  • Le rapport à la règle.

Nos sociétés connaissent sur ces quatre questions une situation de crise.

  • Crise du rapport des hommes à leur environnement
  • Crise de reconnaissance entre les hommes
  • Crise des fonctions régulatrices
  • Crise des savoirs de survie en situation de pénurie.

Source :
[Centre de Ressources des Peuples Premiers, bulletin Message n°1. http://www.cpfi-lemans.com/spip/IMG/pdf/livret_N1a.pdf]
[Wikipédia, article Peuple autochtone http://fr.wikipedia.org/wiki/Peuple_autochtone]


En 2000, le Conseil économique et social de l'ONU a mis en place l’Instance permanente sur les questions autochtones qui examine les questions relatives au développement économique et social, à la culture, à l’éducation, à l’environnement, à la santé et aux droits fondamentaux des populations autochtones. Elle présente des recommandations, finance des fonds spéciaux, sensibilise l'opinion publique et inclut les questions autochtones dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
En 2007, l’Assemblée générale a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui établit les droits individuels et collectifs des peuples autochtones[1].

Les réélections d'indigènes à la tête de plusieurs pays d'Amérique Latine (Guatemala, Bolivie, Equateur) sont des signes d'espoir.

Le saviez-vous?

« Les parcelles de terrain exploitées puis abandonnées par les Indiens d’Amazonie depuis plus de quarante ans sont deux fois plus riches en espèces sylvestres que la forêt voisine. Leur système de gestion traditionnelle de la forêt est de loin le plus efficace. Une étude menée en 2006 au Brésil montre que la vitesse de déforestation est 17 fois plus élevée hors des territoires autochtones. Depuis toujours, les populations ancestrales vivent de la forêt avec en corollaire la durabilité de cette relation. »

La vitesse de déforestation actuelle est de 13 millions d’hectares par an, soit l’équivalent d’une agglomération de 100 000 habitants toutes les heures. Près d’un quart des émissions de CO2 d’origine humaine, responsables du réchauffement climatique, est dû à la déforestation [2].

Le Potlach ou la culture du don

L'expression repas canadien, ça vous rappelle quelque chose? C'est un temps de partage où chacun apporte quelque chose à manger de sucré ou de salé, tout est posé sur une table et chacun se sert. L'appellation "canadien" renvoie à une pratique traditionnelle des indiens appelée le potlatch. Le principe est que celui qui possède quelque chose le partage. Appelé aussi culture du don, l'idée développée est la suivante: celui qui est prêt à donner ce qu'il a est celui qui est considéré comme ayant le plus de valeur aux yeux du groupe, de la société. Il y a plein de variantes en fonction des régions, des époques et des situations, elles sont toutes basées sur ce même principe du don et font référence au potlatch.

Cette pratique est présente en Asie du Sud-est, notamment en Indonésie, dans tout le Pacifique et dans les Amériques. On la retrouve également sur Internet où celui qui a le plus de mérite est celui qui a fait le plus de contributions.

Le potlach assure le fonctionnement de la communauté, car tout le monde y contribue. Lorsqu'une communauté, globalement équilibrée, constate que quelqu'un ne contribue pas au bien-être et au bien-vivre de la communauté, les plus sages vont discuter avec les membres à l'origine du déséquilibre pour leur demander de redevenir des contributeurs.

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Notes et références