Préface des parrains d'Ecopol : Différence entre versions

De Wiki ECOPOL
(Dominique Bourg)
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Sur un plan plus théorique, c’est très intéressant. Premièrement, ce n’est que là, ou presque, que des choses avancent. Tout ce qui vient des autorités publiques est en général assez lent, souvent pas à la mesure des défis. En revanche, nombre d’acteurs et de citoyens agissent sans attendre.
 
Sur un plan plus théorique, c’est très intéressant. Premièrement, ce n’est que là, ou presque, que des choses avancent. Tout ce qui vient des autorités publiques est en général assez lent, souvent pas à la mesure des défis. En revanche, nombre d’acteurs et de citoyens agissent sans attendre.
 
Deuxièmement, je n’en suis pas sûr mais je l’espère, en tous cas j’en ai l’impression, on arrive un peu à la fin d’un cycle individualiste, qui magnifiait en quelque sorte l’individu, seul face à la société et aux institutions, nageant dans le marché. On voit beaucoup de reconfigurations de petits collectifs dans la société, très souvent avec une finalité environnementale, et je crois que c’est un mouvement de fond qui se dessine. D'autant plus que ça croise aussi une certaine évolution des techniques, avec les Fab Lab, etc. Il faut regarder de très près tout ce qui se passe de ce côté-là.  
 
Deuxièmement, je n’en suis pas sûr mais je l’espère, en tous cas j’en ai l’impression, on arrive un peu à la fin d’un cycle individualiste, qui magnifiait en quelque sorte l’individu, seul face à la société et aux institutions, nageant dans le marché. On voit beaucoup de reconfigurations de petits collectifs dans la société, très souvent avec une finalité environnementale, et je crois que c’est un mouvement de fond qui se dessine. D'autant plus que ça croise aussi une certaine évolution des techniques, avec les Fab Lab, etc. Il faut regarder de très près tout ce qui se passe de ce côté-là.  
 
''Pourquoi soutenez-vous ce projet Ecopol ?''
 
  
 
Je soutiens ce projet parce que je pense que c’est très bien d’avoir des associations relais entre les individus, les collectifs d’individus, et un certain nombre d’informations. C’est très utile dans une société. Il ne faut pas qu’il y ait qu’une association, le principe c’est qu’il y en ait plusieurs, et que chacune essaie de faire connaître, et des initiatives, et des instruments, et des référentiels qui sont très utiles justement pour réduire notre impact environnemental, et de le réduire avec des démarches collectives.  
 
Je soutiens ce projet parce que je pense que c’est très bien d’avoir des associations relais entre les individus, les collectifs d’individus, et un certain nombre d’informations. C’est très utile dans une société. Il ne faut pas qu’il y ait qu’une association, le principe c’est qu’il y en ait plusieurs, et que chacune essaie de faire connaître, et des initiatives, et des instruments, et des référentiels qui sont très utiles justement pour réduire notre impact environnemental, et de le réduire avec des démarches collectives.  
 
''Quels besoins voyez-vous dans la société d’aujourd'hui ?''
 
  
 
Nos sociétés sont organisées aujourd’hui pour que l’on soit en quelque sorte gavé d’une offre en termes de styles de vie, c’est-à-dire en termes d’objets ou de services qu’on peut acquérir sur un marché pour se différencier, pour satisfaire certaines fonctions. En revanche, la manière dont le marché est organisé, la manière dont nos sociétés fonctionnent, est assez rétive à la possibilité de changer de modes de vie, de se nourrir autrement, de se déplacer autrement, de construire autrement, etc.  C’est très très difficile, et par définition ça ne se fait pas seul, mais toujours au sein de collectifs. Alors ici on a une association qui aide les gens à aller dans ce sens-là, qui est à mes yeux un très bon sens.
 
Nos sociétés sont organisées aujourd’hui pour que l’on soit en quelque sorte gavé d’une offre en termes de styles de vie, c’est-à-dire en termes d’objets ou de services qu’on peut acquérir sur un marché pour se différencier, pour satisfaire certaines fonctions. En revanche, la manière dont le marché est organisé, la manière dont nos sociétés fonctionnent, est assez rétive à la possibilité de changer de modes de vie, de se nourrir autrement, de se déplacer autrement, de construire autrement, etc.  C’est très très difficile, et par définition ça ne se fait pas seul, mais toujours au sein de collectifs. Alors ici on a une association qui aide les gens à aller dans ce sens-là, qui est à mes yeux un très bon sens.

Version du 16 septembre 2013 à 21:01

Anne-Catherine Menétrey-Savary

Je me souviens des débuts : Tir Groupé avait investi l’ancienne école de chimie, à la place du Château; on regardait avec effarement et appréhension survenir l’ère d’internet ; or cette équipe-miracle nous construisait déjà un réseau. Nous assistions, médusés au jaillissement d’une idée par seconde. Depuis, le groupe, devenu Smala, a émergé des montages virtuels pour s’investir corps et âme dans le concret. Le rythme de production de rêves, d’utopies, de projets et d’expériences ne s’est pas ralenti. Déjà rien que pour tout cela, je soutiens Ecopol, parce que le souffle de cette ambition et de cet enthousiasme est aussi nécessaire que décoiffant. Mais pas seulement. Il ne s’agit plus désormais d’inventer, mais de construire. Sans cesser d’inventer ni d’expérimenter ce qu’on invente.
Face à la nécessité d’une transition énergétique, écologique, économique, nombreux sont ceux qui placent leurs espoirs dans les technologies, parce qu’ils pensent qu’elles nous permettront de ne rien changer à nos habitudes. Ecopol propose un changement beaucoup plus radical. Plus qu’un changement: une nouvelle vie et une nouvelle manière d’habiter. C’est un projet qui dépasse le concept de développement durable et qui nous emmène vers les rivages de l’économie sociale et solidaire, de la prospérité sans croissance, dans le respect des limites de notre biosphère. Ce virage est indispensable : il faut que ça marche!

Anne-Catherine Menétrey-Savary est membre du parti des Verts suisse, psychologue, éditorialiste, ancienne député.

Luc Recordon

Je soutiens le projet Ecopol, car il contribue à développer une économie basée sur les besoins et pas forcément sur la recherche de bénéfices. Ce sont ces initiatives qui peuvent donner un destin nouveau pour l’économie, une manière nouvelle de l’envisager. Quand à l’immobilier coopératif, c’est une façon adéquate de répondre à une exigence d’éthique, une exigence qui s’exprime de plus en plus, même d'ailleurs dans les entreprises les plus classiques.

Luc Recordon est Conseiller aux Etats, Vaud (Suisse). Ingénieur-physicien diplômé de l'EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne), avocat.

Dominique Bourg

Je travaille moi-même à un projet d’écologie communautaire. Je me suis associé à certaines personnes dans le cadre d’une société coopérative, pour concevoir un petit immeuble, où on mutualise un certain nombre de choses, buanderies, chambres d’amis, etc.
Sur un plan plus théorique, c’est très intéressant. Premièrement, ce n’est que là, ou presque, que des choses avancent. Tout ce qui vient des autorités publiques est en général assez lent, souvent pas à la mesure des défis. En revanche, nombre d’acteurs et de citoyens agissent sans attendre. Deuxièmement, je n’en suis pas sûr mais je l’espère, en tous cas j’en ai l’impression, on arrive un peu à la fin d’un cycle individualiste, qui magnifiait en quelque sorte l’individu, seul face à la société et aux institutions, nageant dans le marché. On voit beaucoup de reconfigurations de petits collectifs dans la société, très souvent avec une finalité environnementale, et je crois que c’est un mouvement de fond qui se dessine. D'autant plus que ça croise aussi une certaine évolution des techniques, avec les Fab Lab, etc. Il faut regarder de très près tout ce qui se passe de ce côté-là.

Je soutiens ce projet parce que je pense que c’est très bien d’avoir des associations relais entre les individus, les collectifs d’individus, et un certain nombre d’informations. C’est très utile dans une société. Il ne faut pas qu’il y ait qu’une association, le principe c’est qu’il y en ait plusieurs, et que chacune essaie de faire connaître, et des initiatives, et des instruments, et des référentiels qui sont très utiles justement pour réduire notre impact environnemental, et de le réduire avec des démarches collectives.

Nos sociétés sont organisées aujourd’hui pour que l’on soit en quelque sorte gavé d’une offre en termes de styles de vie, c’est-à-dire en termes d’objets ou de services qu’on peut acquérir sur un marché pour se différencier, pour satisfaire certaines fonctions. En revanche, la manière dont le marché est organisé, la manière dont nos sociétés fonctionnent, est assez rétive à la possibilité de changer de modes de vie, de se nourrir autrement, de se déplacer autrement, de construire autrement, etc. C’est très très difficile, et par définition ça ne se fait pas seul, mais toujours au sein de collectifs. Alors ici on a une association qui aide les gens à aller dans ce sens-là, qui est à mes yeux un très bon sens.

Dominique Bourg est vice-président de la Fondation Nicolas Hulot, philosophe et professeur à l'Université de Lausanne (UNIL).

Michel Bloch

Michel Bloch est président de Coord21, association des collectivités et institutions suisses romandes engagées dans une démarche de développement durable.