Fracture numérique : Différence entre versions

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'''Et de ses laissés pour compte'''
 
'''Et de ses laissés pour compte'''
  
Cette petite histoire illustre comment les plus défavorisés sont privés des ressources qu'ils pourraient pourtant atteindre, rien qu'en disposant d'internet.  
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Cette petite histoire illustre comment les plus défavorisés sont privés de ressources dont ils pourraient pourtant disposer rien qu'en ayant accès à Internet.  
  
La fracture numérique fait plusieurs catégories de victimes. Nous ne considéreront quelques exempless dans cet article :  
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La fracture numérique fait plusieurs catégories de victimes. Nous ne considéreront quelques exemples dans cet article :  
  
 
- les plus pauvres, qui n'ont pas les moyens de se procurer des appareils informatiques ou d'en louer,  
 
- les plus pauvres, qui n'ont pas les moyens de se procurer des appareils informatiques ou d'en louer,  
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- les plus éloignés des centres villes, qui n'ont accès ni au réseau, ni aux cybercafés, et dont personne dans l'entourage ne peut encourager l'usage d'Internet,  
 
- les plus éloignés des centres villes, qui n'ont accès ni au réseau, ni aux cybercafés, et dont personne dans l'entourage ne peut encourager l'usage d'Internet,  
  
- les plus âgés, qui n'ont pas encore réussi à s'adapter à ce nouveau fonctionnement social,
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- les plus âgés, qui n'ont pas encore réussi à s'adapter à ce nouveau fonctionnement social.
  
  
Sur Terre au début du 21e siècle, 2,6 milliards d'humains vivent avec moins de 2 dollars par jour. Ils sont tout en bas de l'échelle sociale. Et, tout en haut, un cinquième de la population mondiale consomme à lui seul environ 90% des ressources disponibles. Ces chiffres ont été publiés dans un état des lieux alarmant des Nations Unies en 2010.
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Sur Terre au début du 21e siècle, 2,6 milliards d'humains vivent avec moins de 2 dollars par jour. Ces chiffres ont été publiés dans un état des lieux alarmant des Nations Unies en 2010.  
Si vous lisez ce texte, vous êtes probablement déjà bien informé, vous avez accès aux médias, à Internet. Et donc vous l'avez expérimenté : les technologies de l'information, dites "numériques", permettent d'accélérer les mouvements d'informations, d'avoir plus d'équité sociale, et de devenir plus autonome dans ses actions quotidiennes. Et vous avez aussi remarqué, peut-être sans y prêter attention, qu'Internet vous donne un avantage sur ceux qui n'y ont pas accès. Tout va plus vite : les décisions, et aussi l'impact des décisions.
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Une telle pauvreté implique souvent une mise à l'écart de la société civile, limite les sources d'information, et empêche l'accès aux appareils numériques.
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Les plus pauvres, déjà désavantagés par leur niveau de vie très faible et le pouvoir qu'acquièrent dès lors sur eux les plus riches, sont aujourd'hui victimes de cette nouvelle inéquité : ils sont confrontés à une rareté de l'information. Plus isolés que jamais dans leur misère. Plusieurs exemples historiques démontrent que l'accès à internet peut amener les populations de prendre conscience de leur position et de s'autonomiser : ce fut le cas dans le monde arabe, où les premières révolutions se sont organisées sur la base de réseaux sociaux sur internet.  
  
Le manque de moyen empêche une grande partie de la population mondiale d'accéder aux appareils numériques. Les plus pauvres, déjà désavantagés par leur niveau de vie très faible, et le pouvoir qu'acquièrent dès lors sur eux les plus riches, sont aujourd'hui victimes de cette nouvelle inéquité : ils sont confrontés à une rareté de l'information. Plus isolés que jamais dans leur misère. Nous avons pu voir dans maints exemples historiques, que l'accès à internet permettait aux populations de prendre conscience, et de s'autonomiser : ce fut le cas dans le monde arabe, où les premières révolutions se sont organisées sur la base de réseaux sociaux sur internet.
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L'isolement géographique joue également un rôle dans cette fracture numérique : en ville, la présence de cybercafé ou encore le contact avec des personnes qui disposent d'appareils numériques pousse les réticents à les adopter également. Tout le monde est très vite à la page. Même sans ordinateur, on peut grapiller ça et là quelques informations. Les gens discutent, les cafés sont équipés de télévisions, les grands magasins diffusent la radio. L'information est partout dans l'air.  
 
 
L'isolement géographique joue également un rôle dans cette fracture numérique : en ville, on a toujours accès à un cybercafé, le contact avec des personnes qui disposent des nouvelles technologies nous pousse à les adopter également. Tout le monde est très vite à la page. Même sans ordinateur, on peut grapiller ici et là quelques informations. Les gens discutent, les cafés sont équipés de télévisions, les grands magasins diffusent la radio. L'information est partout dans l'air.  
 
 
Au contraire, dans un petit village de montagne, là où personne n'a accès à Internet, où le nombre d'habitant est faible, les chances de s'informer indirectement sont inexistantes : pas de cybercafés, pas de lieux de rencontre, ... . Les liens avec l'extérieur sont trop étroits pour que l'information pénètre le village. Sans Internet ou le téléphone, l'information reste en ville... sans même que les villageois se rendent compte de leur désavantage.  
 
Au contraire, dans un petit village de montagne, là où personne n'a accès à Internet, où le nombre d'habitant est faible, les chances de s'informer indirectement sont inexistantes : pas de cybercafés, pas de lieux de rencontre, ... . Les liens avec l'extérieur sont trop étroits pour que l'information pénètre le village. Sans Internet ou le téléphone, l'information reste en ville... sans même que les villageois se rendent compte de leur désavantage.  
 
Prenons un exemples concret : Un train déraille dans une région bien connectée, et rapidement des transports alternatifs sont organisés. Dans une région mal connectée, tout le monde attend, les solutions s'organisent bien plus lentement, l'information passe mal.
 
Prenons un exemples concret : Un train déraille dans une région bien connectée, et rapidement des transports alternatifs sont organisés. Dans une région mal connectée, tout le monde attend, les solutions s'organisent bien plus lentement, l'information passe mal.

Version du 20 août 2011 à 16:31

Fracture numérique

Internet : nouvelle source d’inégalités ?

700 millions de Chinois, et moi et moi et moi... J'y pense et puis j'oublie, c'est la vie c'est la vie. Dans les années 1960, quand Jacques Dutronc chantait cette chanson, ces 700 millions de chinois paraissaient si loin, si inaccessibles... Mais avec l'essor d'Internet, les distances se sont réduites. Vite. Beaucoup. L'ordinateur et Internet étaient perçu comme des gadgets à leur début, destinés à une minorité de personnes. Il s’agit en fait d'outils essentiels pour la vie sociale et économique de chacun d'entre nous, partout dans le monde. Ces technologies accélèrent les mouvements d'information, permettant une large diffusion de l’information gratuite, l’égalité des chances, la création de réseaux. Ils proposent des outils qui facilitent la vie de tous les jours. Mais si internet contient les moyens de réduire les différences sociales entre utilisateurs, il a largement creusé l’écart entre utilisateurs et non utilisateurs du net, amplifiant ainsi les inéquités déjà existantes, en créant une fracture numérique.

Fracture numérique, c’est le nom donné à l’inégalité d’accès aux nouvelles technologies, comme Internet. Ceux qui sont du bon côté de cette fracture ont l’espoir pouvoir utiliser le net pour défendre leurs droits, leurs idées, pour s'informer et communiquer. Les autres subissent un désavantage supplémentaire : ils sont totalement exclu d’une nouvelle dimension de la société qui leur échappe.

Petite histoire d’une révolution…

Dans de nombreuses régions du monde, les commerçants des métropoles régionales s'entendent sur l'achat des récoltes des paysans : lorsqu'un commerçant arrive dans un village avec un camion pour le remplir de la récolte locale, il peut dire aux paysans : « vous n'avez pas le choix ! C'est moi qui décide du prix, car je suis le seul à venir dans votre village éloigné pour acheter votre récolte ». Le commerçant attend que les paysans du village soient au bout du rouleau, qu'ils craquent et acceptent son prix. Mais depuis l'arrivée des téléphones mobiles et d'Internet, les paysans qui ont accès à ces technologies peuvent répondre : « désolé cher commerçant, nous venons de nous renseigner sur le web ou par téléphone. Nous constatons que le prix moyen serait supérieur si nous allions vendre nos denrées en ville par nous-mêmes. Si vous n'acceptez pas notre prix de vente, nous pouvons louer un camion et descendre dans la métropole pour les vendre. Vous ne tenez plus le couteau par le manche. C'est maintenant nous qui décidons.»


Et de ses laissés pour compte

Cette petite histoire illustre comment les plus défavorisés sont privés de ressources dont ils pourraient pourtant disposer rien qu'en ayant accès à Internet.

La fracture numérique fait plusieurs catégories de victimes. Nous ne considéreront quelques exemples dans cet article :

- les plus pauvres, qui n'ont pas les moyens de se procurer des appareils informatiques ou d'en louer,

- les plus éloignés des centres villes, qui n'ont accès ni au réseau, ni aux cybercafés, et dont personne dans l'entourage ne peut encourager l'usage d'Internet,

- les plus âgés, qui n'ont pas encore réussi à s'adapter à ce nouveau fonctionnement social.


Sur Terre au début du 21e siècle, 2,6 milliards d'humains vivent avec moins de 2 dollars par jour. Ces chiffres ont été publiés dans un état des lieux alarmant des Nations Unies en 2010. Une telle pauvreté implique souvent une mise à l'écart de la société civile, limite les sources d'information, et empêche l'accès aux appareils numériques. Les plus pauvres, déjà désavantagés par leur niveau de vie très faible et le pouvoir qu'acquièrent dès lors sur eux les plus riches, sont aujourd'hui victimes de cette nouvelle inéquité : ils sont confrontés à une rareté de l'information. Plus isolés que jamais dans leur misère. Plusieurs exemples historiques démontrent que l'accès à internet peut amener les populations de prendre conscience de leur position et de s'autonomiser : ce fut le cas dans le monde arabe, où les premières révolutions se sont organisées sur la base de réseaux sociaux sur internet.

L'isolement géographique joue également un rôle dans cette fracture numérique : en ville, la présence de cybercafé ou encore le contact avec des personnes qui disposent d'appareils numériques pousse les réticents à les adopter également. Tout le monde est très vite à la page. Même sans ordinateur, on peut grapiller ça et là quelques informations. Les gens discutent, les cafés sont équipés de télévisions, les grands magasins diffusent la radio. L'information est partout dans l'air. Au contraire, dans un petit village de montagne, là où personne n'a accès à Internet, où le nombre d'habitant est faible, les chances de s'informer indirectement sont inexistantes : pas de cybercafés, pas de lieux de rencontre, ... . Les liens avec l'extérieur sont trop étroits pour que l'information pénètre le village. Sans Internet ou le téléphone, l'information reste en ville... sans même que les villageois se rendent compte de leur désavantage. Prenons un exemples concret : Un train déraille dans une région bien connectée, et rapidement des transports alternatifs sont organisés. Dans une région mal connectée, tout le monde attend, les solutions s'organisent bien plus lentement, l'information passe mal.

Finalement, dans toutes les sociétés, sans distinction de classe sociale ou de localisation, les personnes plus âgées sont plus sujettes à être exclues du numérique. La plupart n'arrivent pas à intégrer cette nouvelle dimension de la société dans leur quotidien, ce qui radicalise encore l'écart entre générations. Cependant, plusieurs programmes sont mis en place pour aider ces personnes qui ne sont pas nées avec le numérique, à intégrer les nouveaux schémas de pensées nécessaires pour comprendre et utiliser le numérique au quotidien. (proposition de Théo, portail etc).

Par ces exemples, nous comprenons bien que la fracture numérique ne sort pas de nulle part : elle est en fait une amplification de fractures sociales. Être exclu du numérique (ne pas avoir accès à Internet, ne pas posséder de téléphone portable, etc) entraîne des conséquences dont on ne se serait pas doutés au commencement d'Internet : elles entraînent des jeux de pouvoir, des enjeux sociaux et politiques capitaux, creusent encore les fossés entre classes sociales.


Inclure plutôt qu'exclure

Pour lutter contre la fracture numérique, plusieurs solutions : e-inclusion, inclusion socio-digitale, insertion socio-numérique... Dans un premier temps, les initiatives pour réduire cette fracture visaient les personnes qui n'ont pas accès à l'information, les régions isolées, les populations sans les moyens financiers d'accéder aux technologies numériques. Progressivement, les actions d'inclusion numérique visent aussi personnes qui ont des handicaps physiques, les séniors, bref, toutes les communautés. Internet permet aussi de relocaliser l'économie et de préparer ainsi l'après pétrole. Des initiatives d'inclusion numérique se lancent dans toutes les régions et pour tous les buts.



Sources iconographiques

http://www.almin.be/newsletter/pics/almin009-05.gif

http://1.bp.blogspot.com/_TlqOebU2Ank/RbP19iCdnwI/AAAAAAAAAGA/59oIi8TT-fY/s400/fracture-num%C3%A9rique.png

http://artic.ac-besancon.fr/histoire_geographie/BJacquet/cartographie/images/web03.gif

http://civitas.blog.tdg.ch/media/01/02/1623193681.jpg

Sources et notes

http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique#Probl.C3.A9matiques

Rapport sur la fracture numérique en Suisse, par la CEAT (MM Vodoz, Steiner, etc) : http://www2.unil.ch/cwp/rap_int_pnr51.pdf

http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/internet-monde/fracture-numerique.shtml



Version numérique, à reprendre Des milliards de dollars sont en effet investis chaque année par gouvernements et institutions parapubliques (fondations, associations) pour tenter d'éviter un nouveau drame social mondial : la fracture numérique, alias le fossé digital (digital divide en anglais).


Selon les gouvernements et la plupart des grandes ONG qui gèrent des projets de réduction de la fracture, il s'agit d'une fracture entre connectés et déconnectés, entre internautes réguliers et ponctuels, entre webmasters et analphabéTICs (TIC signifie dans le jargon institutionnel "Technologies de l'Information et de la Communication"). Pour cela, ils font appel à des représentants de la « Société Civile » (PME, associations) et leur fournissent des ordinateurs. Ainsi, ils facilitent la connexion au réseau Internet, financent quelques cours de Word et organisent de nombreuses conférences sur la nécessité de réduire la fracture. En marge, ils font une photo d’enfants et de femmes devant les ordinateurs pour justifier l’usage de l’argent, fournissent des chiffres impressionnants, et parfois organisent un forum sur Internet et un site qui va durer quelques années avant de s’arrêter faute de moyens... Et voilà, hop, le tour est joué, il y a eu un « acte visible de réduction de la fracture numérique ».

Pour justifier leurs démarches, ils utilisent des arguments quantitatifs : il y a autant de téléphones à New-York que dans toute l'Afrique. Un ordinateur coûte au moins 4 ans de salaire moyen au Bangladesh et seulement 1 mois salaire moyen en Angleterre. Une entreprise suisse a accès à autant d'informations stratégiques pour ses affaires chaque jour qu'une entreprise de Bolivie en une année. 

Mais, concrètement, est-ce en livrant des technologies qu’on réduit une fracture sociale ?

Nous l'avons dit: la vraie fracture est sociale. Elle coupe l’humanité entre une minorité qui contrôle les ressources, et une majorité qui les subit, consommateurs involontaires. Mais les mesures pour réduire cette fracture de manière qualitative ne sont pas des mesures visibles dans l’économie de la panique, modèle de gestion dominant en occident.


Encart 1

Argent public et fracture numérique

Difficile d’utiliser l’argent public pour atteindre des objectifs qualitatifs. Les gouvernements ont besoins de résultats à court terme, de chiffres impressionnants. Mais la fracture est entre ceux qui contrôlent l’information par voie numérique, et ceux qui la subissent. Elle réside entre ceux qui se sentent otages des ordinateurs pour assurer leur avenir professionnel, et ceux qui apprécient ces outils pour devenir plus autonomes dans leur développement général. Elle existe entre les responsables informatiques des grandes organisations et les directions des ces organisations qui ne comprennent pas les enjeux des choix qu’ils doivent faire. Elle se loge enfin entre ceux qui ont compris comment « devenir le média », et ceux qui ne voient dans l’E-communication qu’un système moins cher que la poste. Cette fracture creuse chaque jour plus les inégalités sociales. Si l’électronique dope les dynamiques, il faut s’assurer que nous dopons une dynamique de construction de la planète, et non de destruction de la planète.


Définitions

La fracture numérique est une fracture sociale accentuée par les progrès technologiques liés à l'informatique et à Internet. Elle peut être définie comme "l'inégalité dans l'accès et l'usage des technologies numériques."

Socio Digital inclusion : descriptif de ce que c'est Socio digital inclusion ainsi qu'illiteracy (alphabétisation numérique) et fluidité numérique (digital fluency), les différents niveaux de compétences de l'eculture, avec les médiateurs tout en haut et encore les pilotes en disant que ça se fait partout, etc. Comparatif Wikimedia, Debian (chaque fois des développeurs, membres d'un conseil, etc.)

Version en ligne

Reste à faire

Théo: synthèse

important: de toute façon y a une volonté citoyenne, donc de toute façon ça va dans le bon sens, mais parfois ça frise, voire c'est carrément contre-productif, et souvent ça a un impact faible par rapport aux moyens investis, parce que y a des brides et des déviances involontaires et non anticipées, et ça pose problème

Tableau

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