Des cathédrales aux bazars : Différence entre versions

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dans cet article, outre l'histoire du moyen-age et la référence à eric Raymond et aux schémas de Raphael Rousseau, j'aimerais dire qu'Internet est l'outil pour répondre aux défis de la complexité industrielle et conserver notre humanisme, car internet permet le partage des responsabilités, et permet d'éviter la concentration des pouvoirs.
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A priori, on accorde plus de crédit et de prestige à une belle cathédrale qu'à un bazar anarchique. Pourtant, en ce qui concerne les modes de fonctionnement, ce jugement devrait être remis en question. Cathédrale, bazar? De quoi on parle? Le système en cathédrale fonctionne de manière hiérarchique. Le pouvoir se trouve au sommet et exerce un contrôle important sur la base. La plupart des Etats fonctionnent de cette manière (quoique la Confédération cela ressemble presque à un bazar non?). En revanche, dans un fonctionnement en bazar, il n'y a pas de position dominante. Chacun, individuellement ou en petit groupe, agit de son côté et partage ses expériences avec les autres.
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Ces deux systèmes se retrouvent aussi dans le monde numérique. Les médias exercent un monopole très fort du haut vers le bas sur l'information. De la même manière, les géants de l'informatique tels que Microsoft, Apple, Google ou Facebook maitrisent totalement l'utilisation et le développement de leurs produits.
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Même si le fonctionnement en cathédrale est prédominant, le bazar, notamment à travers la culture libre est en train de bouleverser le rapport de force. Linux, le noyau du système d'exploitation GNU/Linux, est un excellent exemple de ce changement. Alors que ses homologues privatifs sont conçus par une poignée d'ingénieur qui recherche la solution parfaite pendant de long mois, Linux est améliorable par tous. Là réside, sans doute, la force du bazar. Il fonctionne grâce à une hiérarchie de contribution et non de statut. Au-delà de lutter contre le contrôle de l'information et des logiciels par une minorité, il est aussi plus efficace. En effet, les producteurs sont aussi les consommateurs. De plus, de par leur nombre important, ils observent plus vite les problèmes et au moins l'un d'eux trouvera la solution rapidement. C'est pourquoi, au contraire de ses concurrents, GNU/Linux est pratiquement exempt de tout bug. Ceci n'est possible qu'au travers d'un partage important, que ce soit des informations, des expériences ou des codes de logiciels.

Version du 6 septembre 2011 à 16:35


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A priori, on accorde plus de crédit et de prestige à une belle cathédrale qu'à un bazar anarchique. Pourtant, en ce qui concerne les modes de fonctionnement, ce jugement devrait être remis en question. Cathédrale, bazar? De quoi on parle? Le système en cathédrale fonctionne de manière hiérarchique. Le pouvoir se trouve au sommet et exerce un contrôle important sur la base. La plupart des Etats fonctionnent de cette manière (quoique la Confédération cela ressemble presque à un bazar non?). En revanche, dans un fonctionnement en bazar, il n'y a pas de position dominante. Chacun, individuellement ou en petit groupe, agit de son côté et partage ses expériences avec les autres.

Ces deux systèmes se retrouvent aussi dans le monde numérique. Les médias exercent un monopole très fort du haut vers le bas sur l'information. De la même manière, les géants de l'informatique tels que Microsoft, Apple, Google ou Facebook maitrisent totalement l'utilisation et le développement de leurs produits.

Même si le fonctionnement en cathédrale est prédominant, le bazar, notamment à travers la culture libre est en train de bouleverser le rapport de force. Linux, le noyau du système d'exploitation GNU/Linux, est un excellent exemple de ce changement. Alors que ses homologues privatifs sont conçus par une poignée d'ingénieur qui recherche la solution parfaite pendant de long mois, Linux est améliorable par tous. Là réside, sans doute, la force du bazar. Il fonctionne grâce à une hiérarchie de contribution et non de statut. Au-delà de lutter contre le contrôle de l'information et des logiciels par une minorité, il est aussi plus efficace. En effet, les producteurs sont aussi les consommateurs. De plus, de par leur nombre important, ils observent plus vite les problèmes et au moins l'un d'eux trouvera la solution rapidement. C'est pourquoi, au contraire de ses concurrents, GNU/Linux est pratiquement exempt de tout bug. Ceci n'est possible qu'au travers d'un partage important, que ce soit des informations, des expériences ou des codes de logiciels.