Des cathédrales aux bazars : Différence entre versions

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Ces deux systèmes se retrouvent aussi dans le monde des médias numériques. Les médias traditionnels exercent un quasi-monopole (du haut vers le bas) sur l'information. De la même manière, les géants de l'informatique tels que Microsoft, Apple, Google ou Facebook maitrisent totalement l'utilisation et le développement de leurs produits.
 
Ces deux systèmes se retrouvent aussi dans le monde des médias numériques. Les médias traditionnels exercent un quasi-monopole (du haut vers le bas) sur l'information. De la même manière, les géants de l'informatique tels que Microsoft, Apple, Google ou Facebook maitrisent totalement l'utilisation et le développement de leurs produits.
  
Même si le fonctionnement en cathédrale est prédominant, le bazar, notamment à travers la culture libre est en train de bouleverser le rapport de force. Linux, le noyau du système d'exploitation GNU/Linux, est un excellent exemple de ce changement. Alors que ses homologues privatifs sont conçus par une poignée d'ingénieurs qui conçoivent entre eux, à l'abri des regards, un produit pendant de long mois et qu'il ne bouge plus pendant longtemps, Linux est améliorable continuellement par tous, pourvu qu'on respecte les règles de fonctionnement de la communauté. Là réside, sans doute, une des clés de la force du bazar. Il fonctionne grâce à des micro-hiérarchies de ''contributions'' (ex. : ''il à sans doute raison car c'est lui qui a résolu le dernier bug sur cette partie du programme la dernière fois'') et non de ''statut'' (ex. : ''j'ai raison car je suis ton chef'', ou bien ''j'ai raison car j'ai fait 5 années d'étude et toi seulement 2''). Au-delà de lutter contre le contrôle de l'information et des logiciels par une minorité, il est aussi plus efficace. En effet, les producteurs sont aussi les consommateurs. De plus, par leur nombre important, ils observent plus vite les problèmes et au moins l'un d'eux trouvera la solution rapidement. C'est pourquoi, au contraire d'autres concurrents, les bugs du logiciel GNU/Linux sont corrigés avec une réactivité incroyable (parfois en quelques heures). Ceci n'est possible qu'au travers d'un partage important, que ce soit des informations, des expériences ou du code des logiciels.
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Même si le fonctionnement en cathédrale est prédominant, le bazar, notamment à travers la culture libre est en train de bouleverser le rapport de force. Linux, le noyau du système d'exploitation GNU/Linux, est un excellent exemple de ce changement. Alors que ses homologues privatifs sont conçus par une poignée d'ingénieurs qui conçoivent entre eux, à l'abri des regards, un produit pendant de long mois et qui n'évolue que lentement, Linux est améliorable continuellement par tous, pourvu qu'on respecte les règles de fonctionnement de la communauté. Là réside, sans doute, une des clés de la force du bazar. Il fonctionne grâce à des micro-hiérarchies de ''contributions'' (ex. : ''il à sans doute raison car c'est lui qui a résolu le dernier bug sur cette partie du programme la dernière fois'') et non de ''statut'' (ex. : ''j'ai raison car je suis ton chef'', ou bien ''j'ai raison car j'ai fait 5 années d'études et toi seulement 2''). Au-delà de lutter contre le contrôle de l'information et des logiciels par une minorité, il est aussi plus efficace. En effet, les producteurs sont aussi les consommateurs. De plus, par leur nombre important, ils observent plus vite les problèmes et au moins l'un d'eux trouvera la solution rapidement. C'est pourquoi, au contraire d'autres concurrents, les bugs du logiciel GNU/Linux sont corrigés avec une réactivité incroyable (parfois en quelques heures). Ceci n'est possible qu'au travers d'un partage important, que ce soit des informations, des expériences ou du code des logiciels.

Version du 26 septembre 2011 à 20:37

Cathédrale, bazar, culture libre, Linux,


On accorde souvent plus d'attention et de prestige à une belle cathédrale qu'à un bazar (à l'apparence) anarchique. Pourtant, en ce qui concerne les modes d'organisation, d'entreprises ou de projets, ces a priori devrait être remis en question. Cathédrale, bazar ? De quoi parle-t-on ? Le système en cathédrale fonctionne selon la hiérarchique de statut, verticale ; le pouvoir se trouve au sommet d'une pyramide avec de nombreux niveaux intermédiaires qui la séparent de la base. Cette hiérarchie pyramidale exerce un contrôle important sur la base, notamment en s'interposant dans la circulation de l'information et les prises de décisions ; tout doit passer d'échelon hiérarchique du haut vers le bas ou inversement, jamais de manière transversale. La plupart des États fonctionnent de cette manière. En revanche, dans un fonctionnement en bazar, il n'y a pas de position dominante a priori, la hiérarchie est horizontale. Chacun agit de son côté, individuellement ou en petit groupe, avec des petits leaders qui doivent sans cesse démontrer qu'ils méritent leur statut. Chacun doit partager ses expériences avec les autres selon des règles communes, parfois informelles et issues de l'expérience.

Ces deux systèmes se retrouvent aussi dans le monde des médias numériques. Les médias traditionnels exercent un quasi-monopole (du haut vers le bas) sur l'information. De la même manière, les géants de l'informatique tels que Microsoft, Apple, Google ou Facebook maitrisent totalement l'utilisation et le développement de leurs produits.

Même si le fonctionnement en cathédrale est prédominant, le bazar, notamment à travers la culture libre est en train de bouleverser le rapport de force. Linux, le noyau du système d'exploitation GNU/Linux, est un excellent exemple de ce changement. Alors que ses homologues privatifs sont conçus par une poignée d'ingénieurs qui conçoivent entre eux, à l'abri des regards, un produit pendant de long mois et qui n'évolue que lentement, Linux est améliorable continuellement par tous, pourvu qu'on respecte les règles de fonctionnement de la communauté. Là réside, sans doute, une des clés de la force du bazar. Il fonctionne grâce à des micro-hiérarchies de contributions (ex. : il à sans doute raison car c'est lui qui a résolu le dernier bug sur cette partie du programme la dernière fois) et non de statut (ex. : j'ai raison car je suis ton chef, ou bien j'ai raison car j'ai fait 5 années d'études et toi seulement 2). Au-delà de lutter contre le contrôle de l'information et des logiciels par une minorité, il est aussi plus efficace. En effet, les producteurs sont aussi les consommateurs. De plus, par leur nombre important, ils observent plus vite les problèmes et au moins l'un d'eux trouvera la solution rapidement. C'est pourquoi, au contraire d'autres concurrents, les bugs du logiciel GNU/Linux sont corrigés avec une réactivité incroyable (parfois en quelques heures). Ceci n'est possible qu'au travers d'un partage important, que ce soit des informations, des expériences ou du code des logiciels.