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On dit d'une oeuvre qu'elle a « les pieds nus » lorsque sa diffusion s'effectue sans publicité, tout doucement, sans faire de bruit, par la seule volonté du public.  
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On dit d'une oeuvre qu'elle avance « les pieds nus » lorsque sa diffusion s'effectue sans publicité, lentement mais sûrement, sans faire de bruit, par la seule volonté ou le seul intérêt du public.  
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Nul besoin d'opération communication.
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Nul besoin de plan marketing.
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Seule la force du propos assure l'adhésion des personnes qui l'entende et la longévité de cette pensée. <br>
  
Prenons l'exemple du livre ''le Papalagui'' de Touiavii, grand chef d'une tribu des îles d'Océanie. Il a écrit ce livre dans les années 1920. Son but était d'informer les peuples d'Océanie sur les comportements de l'homme blanc, que l'on surnomme Papalagui dans sa langue. Touaivii s'était porté volontaire à la première Guerre Mondiale en Europe, puis il y est resté. Il a ainsi pu observer le mode de fonctionnement de l'homme blanc. Il a expressément demandé dans son livre qu'il ne soit pas traduit et soit gardé pour les tribus des îles du Pacifique. Cependant, un prêtre allemand l'a traduit et le livre a commencé son chemin ''les pieds nus''. Il a été traduit en plusieurs langues, imprimé « sous le manteau », sans demander l'autorisation à qui que ce soit et diffusé en de nombreuses versions et rééditions dans le monde entier. C'est un regard extérieur, particulièrement frappant, sur le comportement dominant de l'homme blanc. C'est pour cela et sans avoir recours à la publicité, qu'il est devenu un symbole des déviances du monde occidental. Une autre œuvre créée entre 1994 et 1995 suit ce même chemin les pieds nus ; c'est le film « La Belle Verte » de Coline Serreau. Très mal reçu par la critique lors de sa sortie, il fait un flop au cinéma. La réalisatrice avait reçu un Oscar du meilleur film quelques années avant avec « Trois Hommes et un Couffin » et son film était bien réalisé. « La Belle Verte » connaît alors une deuxième vie, il est copié en cassettes vidéos et commence à être diffusé entre amis, dans des soirées d'associations, de quartier... Avec l'arrivée d'Internet, il est copié et traduit en plusieurs langues et diffusé comme le film symbole de l'[[écologie profonde]] et des [[transitions]] en cours.
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Il s'agit bien là, évidemment, d’œuvres majeures pour l'humanité.<br>
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Car notre condition, au-delà des civilisations qui se sont succédé, reste éternellement en quête de clés pour assurer sa ''transition'' vers un niveau supérieur de développement. Ces œuvres sont comme des bouées de sauvetage que nous accrochons sur notre radeau collectif de fortune, pour ne pas couler lors de nos pérégrinations sur la terre mer. A un moment donné de notre voyage, elles apportent de nouvelles idées pour nous émanciper des nombreux jougs qui nous maintiennent en esclavage. En esclavage de nous-mêmes (notre animalité, notre égoïsme, notre résistance au changement) ou en esclavage d'un système profondément injuste et incompréhensible (dictature, lois économiques, génocides, etc).
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'''Le livre ''le Papalagui'' de Touiavii'''
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Prenons l'exemple du livre ''le Papalagui'' de Touiavii, grand chef d'une tribu des îles d'Océanie. Il a écrit ce livre dans les années 1920. Son but était d'informer les peuples d'Océanie sur les comportements de l'homme blanc, que l'on surnomme Papalagui dans sa langue. Touaivii s'était porté volontaire à la première Guerre Mondiale en Europe, puis il y est resté. Il a ainsi pu observer le mode de fonctionnement de l'homme blanc. Il a expressément demandé dans son livre qu'il ne soit pas traduit et soit gardé pour les tribus des îles du Pacifique. Cependant, un prêtre allemand l'a traduit et le livre a commencé son chemin ''les pieds nus''. Il a été traduit en plusieurs langues, imprimé « sous le manteau », sans demander l'autorisation à qui que ce soit et diffusé en de nombreuses versions et rééditions dans le monde entier. C'est un regard extérieur, particulièrement frappant, sur le comportement dominant de l'homme blanc. C'est pour cela et sans avoir recours à la publicité, qu'il est devenu un symbole des déviances du monde occidental.<br>
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Une autre œuvre créée entre 1994 et 1995 suit ce même chemin les pieds nus ; c'est le film « La Belle Verte » de Coline Serreau. Très mal reçu par la critique lors de sa sortie, il fait un flop au cinéma. La réalisatrice avait reçu un Oscar du meilleur film quelques années avant avec « Trois Hommes et un Couffin » et son film était bien réalisé. « La Belle Verte » connaît alors une deuxième vie, il est copié en cassettes vidéos et commence à être diffusé entre amis, dans des soirées d'associations, de quartier... Avec l'arrivée d'Internet, il est copié et traduit en plusieurs langues et diffusé comme le film symbole de l'[[écologie profonde]] et des [[transitions]] en cours.
  
 
En 2010, c'est un des films de référence des mouvements de l'écologie profonde. Il est souvent projeté dans les réunions associatives et les festivals écologiques, et considéré comme une des principales sources d'inspiration pour l'[[écologie communautaire]]. Malgré l'échec commercial et l'adhésion populaire spontanée après quelques années, sa réalisatrice n'as pas souhaité partager cette œuvre en autorisant sa diffusion libre. Interdite à la copie, cette œuvre se diffuse donc les pieds nus ET souvent de manière illégale ! Elle relie plusieurs mouvements écologiques. C'est devenu un symbole d'une écologie qui ne se limite pas à la technique qui préserve la nature et freine le gaspillage d'énergie : elle se met en valeur sur des comportements plus respectueux, plus évolués.  
 
En 2010, c'est un des films de référence des mouvements de l'écologie profonde. Il est souvent projeté dans les réunions associatives et les festivals écologiques, et considéré comme une des principales sources d'inspiration pour l'[[écologie communautaire]]. Malgré l'échec commercial et l'adhésion populaire spontanée après quelques années, sa réalisatrice n'as pas souhaité partager cette œuvre en autorisant sa diffusion libre. Interdite à la copie, cette œuvre se diffuse donc les pieds nus ET souvent de manière illégale ! Elle relie plusieurs mouvements écologiques. C'est devenu un symbole d'une écologie qui ne se limite pas à la technique qui préserve la nature et freine le gaspillage d'énergie : elle se met en valeur sur des comportements plus respectueux, plus évolués.  

Version du 23 octobre 2012 à 15:38

On dit d'une oeuvre qu'elle avance « les pieds nus » lorsque sa diffusion s'effectue sans publicité, lentement mais sûrement, sans faire de bruit, par la seule volonté ou le seul intérêt du public.
Nul besoin d'opération communication. Nul besoin de plan marketing. Nul besoin de paquet cadeau. Seule la force du propos assure l'adhésion des personnes qui l'entende et la longévité de cette pensée.

Il s'agit bien là, évidemment, d’œuvres majeures pour l'humanité.
Car notre condition, au-delà des civilisations qui se sont succédé, reste éternellement en quête de clés pour assurer sa transition vers un niveau supérieur de développement. Ces œuvres sont comme des bouées de sauvetage que nous accrochons sur notre radeau collectif de fortune, pour ne pas couler lors de nos pérégrinations sur la terre mer. A un moment donné de notre voyage, elles apportent de nouvelles idées pour nous émanciper des nombreux jougs qui nous maintiennent en esclavage. En esclavage de nous-mêmes (notre animalité, notre égoïsme, notre résistance au changement) ou en esclavage d'un système profondément injuste et incompréhensible (dictature, lois économiques, génocides, etc).

Le livre le Papalagui de Touiavii

Prenons l'exemple du livre le Papalagui de Touiavii, grand chef d'une tribu des îles d'Océanie. Il a écrit ce livre dans les années 1920. Son but était d'informer les peuples d'Océanie sur les comportements de l'homme blanc, que l'on surnomme Papalagui dans sa langue. Touaivii s'était porté volontaire à la première Guerre Mondiale en Europe, puis il y est resté. Il a ainsi pu observer le mode de fonctionnement de l'homme blanc. Il a expressément demandé dans son livre qu'il ne soit pas traduit et soit gardé pour les tribus des îles du Pacifique. Cependant, un prêtre allemand l'a traduit et le livre a commencé son chemin les pieds nus. Il a été traduit en plusieurs langues, imprimé « sous le manteau », sans demander l'autorisation à qui que ce soit et diffusé en de nombreuses versions et rééditions dans le monde entier. C'est un regard extérieur, particulièrement frappant, sur le comportement dominant de l'homme blanc. C'est pour cela et sans avoir recours à la publicité, qu'il est devenu un symbole des déviances du monde occidental.
Une autre œuvre créée entre 1994 et 1995 suit ce même chemin les pieds nus ; c'est le film « La Belle Verte » de Coline Serreau. Très mal reçu par la critique lors de sa sortie, il fait un flop au cinéma. La réalisatrice avait reçu un Oscar du meilleur film quelques années avant avec « Trois Hommes et un Couffin » et son film était bien réalisé. « La Belle Verte » connaît alors une deuxième vie, il est copié en cassettes vidéos et commence à être diffusé entre amis, dans des soirées d'associations, de quartier... Avec l'arrivée d'Internet, il est copié et traduit en plusieurs langues et diffusé comme le film symbole de l'écologie profonde et des transitions en cours.

En 2010, c'est un des films de référence des mouvements de l'écologie profonde. Il est souvent projeté dans les réunions associatives et les festivals écologiques, et considéré comme une des principales sources d'inspiration pour l'écologie communautaire. Malgré l'échec commercial et l'adhésion populaire spontanée après quelques années, sa réalisatrice n'as pas souhaité partager cette œuvre en autorisant sa diffusion libre. Interdite à la copie, cette œuvre se diffuse donc les pieds nus ET souvent de manière illégale ! Elle relie plusieurs mouvements écologiques. C'est devenu un symbole d'une écologie qui ne se limite pas à la technique qui préserve la nature et freine le gaspillage d'énergie : elle se met en valeur sur des comportements plus respectueux, plus évolués.

Il existe de nombreuses autres œuvres qui font leur chemin les pieds nus. Le Tao Te King, Livre de la voie et de la vertu en Chine, est un outil d'aide à la décision aux multiples vies. A sa manière, « Le Petit Prince » d'Antoine de Saint-Exupéry avance les pieds nus. Des mouvements autour d'idées, de vision de monde, de codes de conduites, avancent les pieds nus, sans promotion par le système marchand. Parmi eux, on compte la communication non-violente (CNV), le Falung Gong, le mouvement des earthships, qui construisent des éco-lotissements autosuffisants tant énergétiquement qu'alimentairement. Ils sont aussi présentés dans l'article l'origine des idées. Le livre Ecopol, et le mouvement qu'il suscite, ont cette vocation d'avancer les pieds nus.


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