Les phases d'intégration : Différence entre versions
(→S'intégrer pleinement) |
(→S'intégrer pleinement) |
||
Ligne 21 : | Ligne 21 : | ||
[[Fichier:IntegrationEcopol-1.png]] | [[Fichier:IntegrationEcopol-1.png]] | ||
− | Dans Ecopol, vivent ensemble des gens de tous horizons, aux capacités d'adaptation variables, en fonction de leur culture. Il sera plus facile, par exemple, à un Brésilien de s'adapter aux règles d'un Ecopol fondé à Bahia, que pour un occidental qui doit changer de culture en plus de mode de vie. | + | == A chacun son adaptation!== |
+ | Dans Ecopol, vivent ensemble des gens de tous horizons, aux capacités d'adaptation variables, en fonction de leur culture, de leur parcours. Il sera plus facile, par exemple, à un Brésilien de s'adapter aux règles d'un Ecopol fondé à Bahia, que pour un occidental qui doit changer de culture en plus de mode de vie. | ||
− | Pour un Brésilien, un tel Ecopol sera considéré comme un lieu de transition. Pour lui, ce sera un | + | Pour un Brésilien, un tel Ecopol sera considéré comme un lieu de transition relativement aisé. Pour lui, ce sera un moyen d'accéder à une vie meilleure. Parallèlement à la société de consommation dont il a pu rêver, il découvrira un modèle intermédiaire qui lui plaira et qu'il ne voudra plus quitter. |
− | Pour un occidental, vivre dans un Ecopol brésilien demandera d'oublier et de dépasser le système d'hyper-consommation dans lequel il a toujours vécu. Son esprit critique et ses habitudes seront difficiles à oublier. La période d'intégration servira à évaluer ses capacités à vivre différemment. Inversement, un Brésilien arrivant dans un Ecopol établi en Europe, devra passer par une phase d’acculturation. | + | Pour un occidental, vivre dans un Ecopol brésilien demandera d'oublier et de dépasser le système d'hyper-consommation dans lequel il a toujours vécu. Son esprit critique et ses habitudes seront difficiles à oublier. La période d'intégration servira à évaluer ses capacités à vivre différemment. Inversement, un Brésilien arrivant dans un Ecopol établi en Europe, devra passer lui aussi par une phase d’acculturation. |
C'est en établissant des règles de fonctionnement et en permettant à chacun de donner son avis et de proposer des changements que l'on pourra créer un environnement sain et qui convient à tous. | C'est en établissant des règles de fonctionnement et en permettant à chacun de donner son avis et de proposer des changements que l'on pourra créer un environnement sain et qui convient à tous. |
Version du 11 janvier 2013 à 23:30
En arrivant dans un nouveau lieu, nous avons tous besoin d'un moment pour ressentir, voir, comprendre ce qui est différent. Ceci nous demandera des efforts d'adaptation. Vivre dans Ecopol, c'est changer beaucoup de choses de son quotidien, c'est s'habituer à un nouveau fonctionnement, c'est s'adapter à un nouveau mode de vie.
Pour éviter les chocs culturels, et pour que chacun trouve sa place au sein de l'écoville, un processus d'accueil et d'intégration standard a été formalisé.
Sommaire
Arriver dans Ecopol
A l'entrée de l'écoville, un espace d'accueil a été aménagé. Il permet au gens de profiter du cadre d'Ecopol (plage magnifique, végétation luxuriante, animations culturelles...), sans que pour autant les nouveaux arrivants aient à changer radicalement leur mode de vie. Dans un premier temps, ils profiteront de visites guidées du lieu et vivront selon des conditions de vie proches de celles de leur pays d'origine. Cependant, ces visiteurs doivent respecter le lieu et s'adapter à son fonctionnement. Ils ne sont pas les clients d'un club de vacances où tout leur est dû... Ils font partie, pour un temps, d'une communauté qui leur propose de vivre différemment, de profiter de son organisation et de découvrir un autre style de vie.
S'installer à Ecopol
Aprèsquelques semaines ou quelques mois en tant qu'observateurs du lieu, les gens pourront décider d'y vivre, de s'y établir. Connaissant déjà le lieu, ils se verront proposer un "test" afin que leurs compétences soient évaluées. Ils devront aussi faire quelques démarches administratives (choisir leur confort de vie, enregistrer leurs parrains, verser la somme nécessaire à leur installation..). A partir de ce moment, ils deviendront résidents d'Ecopol et profiteront de tout ce que l'écovillage offre: formations, animations, vie respectueuse des autres et de la nature.
S'intégrer pleinement
Une fois que les personnes ont acquis une centaine de micro-compétences, et qu'elles peuvent attester d'un niveau d'expert pour chacune d'entre elles, elles deviennent «résidents autonomes». Elles ont atteint l'objectif d'Ecopol, «former des gens à une vie communautaire saine et durable». En tant que «sages», elles siégeront au conseil de surveillance du lieu. Dotée d'une forte autonomie d'action, elles n'auront plus à travailler au sein d'une microentreprise car leurs compétences et leur expertise seront au service de tous. La communauté le leur rendra en leur proposant une vie simple et sans contrainte.
Reconnues comme invariablement généreuses de leurs compétences et responsables, ces personnes auront toute liberté dans leurs projets et leur mode de vie, dans la mesure où la liberté des autres reste préservée. Les outils de contrôle s'appliquent à tous. Toute personne qui estime que l'un des résidents fait une entorse au bien commun peut introduire une requête.
Les résidents autonomes sont totalement libres, mais toujours sous l'oeil vigilant de la communauté qui peut décider de leur mettre la pression, si la situation le nécessite, afin qu'ils redeviennent respectueux.
A chacun son adaptation!
Dans Ecopol, vivent ensemble des gens de tous horizons, aux capacités d'adaptation variables, en fonction de leur culture, de leur parcours. Il sera plus facile, par exemple, à un Brésilien de s'adapter aux règles d'un Ecopol fondé à Bahia, que pour un occidental qui doit changer de culture en plus de mode de vie.
Pour un Brésilien, un tel Ecopol sera considéré comme un lieu de transition relativement aisé. Pour lui, ce sera un moyen d'accéder à une vie meilleure. Parallèlement à la société de consommation dont il a pu rêver, il découvrira un modèle intermédiaire qui lui plaira et qu'il ne voudra plus quitter.
Pour un occidental, vivre dans un Ecopol brésilien demandera d'oublier et de dépasser le système d'hyper-consommation dans lequel il a toujours vécu. Son esprit critique et ses habitudes seront difficiles à oublier. La période d'intégration servira à évaluer ses capacités à vivre différemment. Inversement, un Brésilien arrivant dans un Ecopol établi en Europe, devra passer lui aussi par une phase d’acculturation.
C'est en établissant des règles de fonctionnement et en permettant à chacun de donner son avis et de proposer des changements que l'on pourra créer un environnement sain et qui convient à tous.
Liste des encarts de cet article
Le microcrédit dans Ecopol: une bourse pour commencer
L'activité de microcrédit consiste généralement en l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. Le microcrédit se développe surtout dans les pays en développement, où il permet de concrétiser des microprojets favorisant ainsi l'activité et la création de richesses mais se pratique aussi bien dans les pays développés ou en transition.
Les Nations Unies ont décrété 2005 "Année internationale du microcrédit". Le microcrédit s'inscrit dans une sphère plus complète, qui comprend d'autres outils financiers tels que l'épargne, la micro-assurance et d'autres produits qui forment la microfinance.
Le 13 octobre 2006, la mise en place et le développement à grande échelle de ce système ont été récompensés par le prix Nobel de la paix attribué conjointement au Bangladais Muhammad Yunus et à la banque qu'il a créée, la Grameen Bank.
Au sein d'Ecopol, des microcrédits seront attribués aux personnes n'ayant pas les moyens de s'acquitter de leurs frais d'entrée. Ils rembourseront, à un taux avantageux, cet argent une fois qu'ils génèreront des bénéfices avec leur activité. Si une personne décide de ne pas s'installer dans Ecopol après la phase d'intégration, elle pourra rendre sa bourse.
Ces microcrédits peuvent également aider à la création d'une micro-entreprise.
Comment m'aborder?
Une des premières choses demandée à tout nouvel arrivant, même pour quelques semaines de tourisme, formation, ou stage d'essai, est de remplir un formulaire où la personne décrit comment on doit l'aborder. Dans le fonctionnement d'Ecopol, il s'agit d'informations essentielles pour la gestion des ressources humaines!
«En cas de difficulté vaut-il mieux me dire les choses immédiatement ou attendre le moment propice?»
«Quel est pour moi le moment propice?»
« Suis-je opérationnel tôt le matin dès que je me réveille ou ai-je besoin d'un petit moment? »
« Qui contacter en cas d'ennui? »
« Ai-je des allergies au niveau alimentaire? »
« Quels sont mes centres d'intérêt? »
L'ébauche d'un profil sur le web peut permettre à tous les écopoliens de savoir qui est qui, et d'échanger dans le cadre d'un réseau social sur le web. Un réseau social qui a la particularité de ne pas pousser à la consommation, mais de faciliter le contact. Les personnes pourront aussi mettre en ligne un curriculum, des centres d'intérêts, des préférences, des réseaux d'information qu'elles utilisent, des présentations de leurs projets sociaux et professionnels et pourront donner accès à leurs compétences transversales, aux valeurs qui les animent, à leurs motivations, aux pays qu'ils ont visités, etc.
Sortir d'Ecopol
Quitter une communauté, que ce soit une famille ou un travail, peut générer de gros soucis. La solution : anticiper autant que possible.
Mais comment?
D'une part en demandant aux candidats résidents les contacts de deux ou trois proches susceptibles de les accueillir en cas de départ, et qui pourraient les aider à retourner dans la vie « normale ». Pour être sûr que ces personnes veulent et peuvent remplir ce rôle, il leur sera demandé de devenir des parrains formels. S'ils acceptent, ils devront s'engager à fournir à la personne un logement pour quelque mois, et l'aide nécessaire à sa réinsertion.
D'autre part, en assurant que l'investissement de départ de quelques mois n'est pas entièrement épuisé. Ainsi les personnes qui quittent peuvent récupérer un peu d'argent pour mieux rebondir.