Les peuples premiers : Différence entre versions
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Version du 18 janvier 2013 à 23:40
« La terre est notre mère a tous ». Les peuples premiers ont depuis la nuit des temps respecté ce principe protecteur de l'équilibre de la planète.
Selon le Fonds international de développement agricole, les peuples premiers représentent environ 370 millions de personnes ! Soit plus de 5% des terriens, dont 70% en Asie.
Selon la définition du Haut commissariat aux droits de l'homme, les peuples autochtones, ou peuples indigènes, sont « les descendants de ceux qui habitaient dans un pays ou une région géographique à l'époque où des groupes de population de cultures ou d'origines ethniques différentes y sont arrivés et sont devenus par la suite prédominants, par la conquête, l'occupation, la colonisation ou d'autres moyens ».
Le réseau mondial dit des « peuples premiers » (Bushmen, aborigènes, moines tibétains, habitants du Bouthan ou de l'Inde profonde, Amérindiens...), est composé de peuples souvent spoliés par les états où ils vivent depuis toujours.
N'ayant pas adopté les technologies accélératrices, ces peuples ont un mode de vie durable, c'est-à-dire autonome sans l'usage de l'électricité et de la motorisation. Leur culture traditionnelle fait d'eux les gardiens de savoirs ancestraux, notamment en matière thérapeutique, mais aussi en matière économique et sociale.
Malgré leurs difficultés, ces peuples ont décidé de se mobiliser et de coopérer internationalement. L'ONU soutient leurs actions :
« Les autochtones sont souvent déplacés par les guerres et les catastrophes écologiques, expulsés de leurs terres ancestrales et privés des ressources indispensables à leur survie physique et culturelle. Leur savoir traditionnel est également souvent commercialisé et breveté sans leur consentement et sans leur participation».
En 2000, le Conseil économique et social de l'ONU a mis en place l’Instance permanente sur les questions autochtones qui examine les questions relatives au développement économique et social, à la culture, à l’éducation, à l’environnement, à la santé et aux droits fondamentaux des populations autochtones. Elle présente des recommandations, finance des fonds spéciaux, sensibilise l'opinion publique et inclut les questions autochtones dans la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement.
En 2007, l’Assemblée générale a adopté la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, qui établit les droits individuels et collectifs des peuples autochtones[1].
Les réélections d'indigènes à la tête de plusieurs pays d'Amérique Latine (Guatemala, Bolivie, Equateur) sont des signes d'espoir.
Le saviez-vous?
« Les parcelles de terrain exploitées puis abandonnées par les Indiens d’Amazonie depuis plus de quarante ans sont deux fois plus riches en espèces sylvestres que la forêt voisine. Leur système de gestion traditionnelle de la forêt est de loin le plus efficace. Une étude menée en 2006 au Brésil montre que la vitesse de déforestation est 17 fois plus élevée hors des territoires autochtones. Depuis toujours, les populations ancestrales vivent de la forêt avec en corollaire la durabilité de cette relation. »
La vitesse de déforestation actuelle est de 13 millions d’hectares par an, soit l’équivalent d’une agglomération de 100 000 habitants toutes les heures. Près d’un quart des émissions de CO2 d’origine humaine, responsables du réchauffement climatique, est dû à la déforestation[2].
Le Potlach ou la culture du don
L'expression repas canadien, ça vous rappelle quelque chose? C'est un temps de partage où chacun apporte quelque chose à manger de sucré ou de salé, tout est posé sur une table et chacun se sert. L'appellation "canadien" renvoie à une pratique traditionnelle des indiens appelée le potlatch. Le principe est que celui qui possède quelque chose le partage. Appelé aussi culture du don, l'idée développée est la suivante: celui qui est prêt à donner ce qu'il a est celui qui est considéré comme ayant le plus de valeur aux yeux du groupe, de la société. Il y a plein de variantes en fonction des régions, des époques et des situations, elles sont toutes basées sur ce même principe du don et font référence au potlatch.
Cette pratique est présente en Asie du Sud-est, notamment en Indonésie, dans tout le Pacifique et dans les Amériques. On la retrouve également sur Internet où celui qui a le plus de mérite est celui qui a fait le plus de contributions.
Le potlach assure le fonctionnement de la communauté, car tout le monde y contribue. Lorsqu'une communauté, globalement équilibrée, constate que quelqu'un ne contribue pas au bien-être et au bien-vivre de la communauté, les plus sages vont discuter avec les membres à l'origine du déséquilibre pour leur demander de redevenir des contributeurs.