Le woofing : Différence entre versions

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==Témoignage : j'ai pratiqué le wwoofing pendant quatre mois ==
 
==Témoignage : j'ai pratiqué le wwoofing pendant quatre mois ==
"''Après mon baccalauréat, je voulais choisir une voie différente. Ma première expérience à l’université ne m’a pas motivée, j’ai donc choisi d’arrêter après quelques semaines. On y parlait d’être une communauté, mais ce n’était qu’une communauté intellectuelle : il y avait les théories d’une communauté, mais pas les pratiques. Cela manquait de cœur, au sens émotionnel. C’était trop dans la tête, et il y avait tous ces livres à lire toute la journée, toutes ces informations à digérer.<br>
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''"Après mon baccalauréat, je voulais choisir une voie différente. Ma première expérience à l’université ne m’a pas motivée, j’ai donc choisi d’arrêter après quelques semaines. On y parlait d’être une communauté, mais ce n’était qu’une communauté intellectuelle : il y avait les théories d’une communauté, mais pas les pratiques. Cela manquait de cœur, au sens émotionnel. C’était trop dans la tête, et il y avait tous ces livres à lire toute la journée, toutes ces informations à digérer.<br>
 
Je cherchais autre chose, des environnements où il y avait plus de solidarité, de convivialité, des valeurs plus proches de l’écologie communautaire. Ce qui m’a amené au wwoofing, que j’ai pratiqué pendant quatre mois.<br>
 
Je cherchais autre chose, des environnements où il y avait plus de solidarité, de convivialité, des valeurs plus proches de l’écologie communautaire. Ce qui m’a amené au wwoofing, que j’ai pratiqué pendant quatre mois.<br>
 
J’en ai retiré un lien fort avec la nature, entre moi et la nature. Quand j’ai travaillé avec la terre et avec les animaux, j’ai commencé à voir toutes ces questions que l’on traitait aux cours de l’université sous un nouveau jour. Et j’étais beaucoup plus en paix avec moi-même et avec le monde.<br>
 
J’en ai retiré un lien fort avec la nature, entre moi et la nature. Quand j’ai travaillé avec la terre et avec les animaux, j’ai commencé à voir toutes ces questions que l’on traitait aux cours de l’université sous un nouveau jour. Et j’étais beaucoup plus en paix avec moi-même et avec le monde.<br>
Parce que je pouvais expérimenter dans la pratique, toucher, faire et digérer, analyser intellectuellement sur la base de la pratique et non pas sur la base des livres. J’ai accompli des choses qui ont eu un effet, un résultat, j’ai pu être utile et apprendre en étant utile.''".
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Parce que je pouvais expérimenter dans la pratique, toucher, faire et digérer, analyser intellectuellement sur la base de la pratique et non pas sur la base des livres. J’ai accompli des choses qui ont eu un effet, un résultat, j’ai pu être utile et apprendre en étant utile.".''
  
 
Krista Kaufmann
 
Krista Kaufmann

Version du 31 août 2013 à 14:36

Participer à la valorisation d'un lieu écologique, partager le quotidien d'une ferme biologique, apprendre à cultiver la terre, et recevoir en échange le gîte et le couvert : ça se passe juste à côté de chez vous! Cette nouvelle manière de voyager, de travailler et d'apprendre, c'est du wwoofing ! Il ne s'agit pas d'écovillages ou de communautés mais l'esprit communautaire en est une composante essentielle. Un mot-clé : l'éco-volontariat.
Le WWOOF (« World-Wide Opportunities on Organic Farms ») est un réseau mondial de fermes bio présent sur les quatre continents et dans près de trente pays (de la France à l'Ouganda en passant par le Chili et le Danemark). Au menu : repas bio, soins des animaux, aide aux champs, découverte des énergies renouvelables et de l’éco-construction… Les hôtes offrent la nourriture, l'hébergement et toutes les occasions d'apprendre, en échange d'une assistance en maraîchage, d'activités de jardinage, ou de tout travail agricole utile au lieu.
Né en Angleterre en 1971, le WWOOF est devenu un réseau mondial qui permet de découvrir d'autres cultures (dans tous les sens du terme). Le succès est tel que des guides spécial wwoofing sont aujourd'hui publiés pour faciliter l'accès aux fermes participantes. Les volontaires du WWOOF (appelés « wwoofers ») ne reçoivent normalement aucune forme de paiement ni d'aide financière. Ils donnent libre court à leurs passions (voyager, apprendre, vivre l'écologie). Cela suffit à les contenter ! Aucune compétence ou formation n’est particulièrement requise. Il faut cependant savoir travailler en équipe, s'adapter facilement aux modes de vie locaux.
Les woofers se retrouvent parmi différentes catégories de personnes. Beaucoup d'étudiants aux ressources limitées utilisent le wwoofing pour se dépayser à moindre frais. On trouve aussi des personnes intéressées par l'agriculture durable (dont des étudiants en agronomie, ou de futurs agriculteurs). D'autres personnes sont davantage en recherche de voyages et de rapports humains en marge des rapports marchands. Quelle que soit la motivation initiale, le wwoofing fait partie des écoles de la vie.

  • Toutes les antennes WWOOF sont sur : www.wwoof.net
  • La liste des associations pratiquant l'écovolontariat : www.encyclo-ecolo.com/Ecovolontariat. Le but est de partir en vacances en France ou à l'étranger tout en participant, avec des scientifiques et spécialistes en collaboration avec les communautés locales, à la réalisation d’un projet d’utilité générale. Le volontaire s’engage de son plein gré auprès d’une association. Il offre de son temps, de son savoir, de sa motivation, de son énergie sans recevoir en contre-partie de rémunération.

Ils restaurent le lien entre la ville et la campagne

Vous avez sans doute déjà entendu parler des "paniers bio". Ils permettent de créer un lien entre le producteur et le consommateur en minimisant le nombre d’intermédiaires et la distance géographique entre les deux acteurs. Le principe est simple : chaque semaine, vous allez chercher votre panier de fruits et légumes de saison auprès d'un agriculteur, ou d'un groupe d'agriculteurs, situés près de chez vous. Comme vous êtes plusieurs abonnés à ce panier, l'agriculteur peut vivre dignement toute l'année et organiser son travail sans dépendre des grands distributeurs. Certaines fermes vous proposent aussi de mettre la main à la pâte si vous le désirez. Une belle manière de renouer les liens entre la ville et la campagne.
L'agriculture contractuelle de proximité (ACP) en Suisse ou les Amap (associations pour le maintien de l'agriculture paysanne) en France, c'est un mouvement en plein essor qui, comme le wwoofing, soutient efficacement des lieux engagés dans l'écologie. Il y a certainement une antenne près de chez vous!

Témoignage : j'ai pratiqué le wwoofing pendant quatre mois

"Après mon baccalauréat, je voulais choisir une voie différente. Ma première expérience à l’université ne m’a pas motivée, j’ai donc choisi d’arrêter après quelques semaines. On y parlait d’être une communauté, mais ce n’était qu’une communauté intellectuelle : il y avait les théories d’une communauté, mais pas les pratiques. Cela manquait de cœur, au sens émotionnel. C’était trop dans la tête, et il y avait tous ces livres à lire toute la journée, toutes ces informations à digérer.
Je cherchais autre chose, des environnements où il y avait plus de solidarité, de convivialité, des valeurs plus proches de l’écologie communautaire. Ce qui m’a amené au wwoofing, que j’ai pratiqué pendant quatre mois.
J’en ai retiré un lien fort avec la nature, entre moi et la nature. Quand j’ai travaillé avec la terre et avec les animaux, j’ai commencé à voir toutes ces questions que l’on traitait aux cours de l’université sous un nouveau jour. Et j’étais beaucoup plus en paix avec moi-même et avec le monde.
Parce que je pouvais expérimenter dans la pratique, toucher, faire et digérer, analyser intellectuellement sur la base de la pratique et non pas sur la base des livres. J’ai accompli des choses qui ont eu un effet, un résultat, j’ai pu être utile et apprendre en étant utile.".

Krista Kaufmann