Ecopol en quelques mots : Différence entre versions
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Version du 14 septembre 2013 à 12:43
Voià plus de vingt ans que l'association Smala gère des habitats coopératifs dans l'arc lémanique. Au total une quarantaine de maison avec son lot d'échec et de succès, d'enseignements et d'ajustements. Forts de quatre mandats fédéraux pour définir les critères de ces nouveaux modes de vie, les experts de Smala se lancent aujourd'hui un nouveau défi: un label permettant au grand public d'y voir plus clair entre l'écoquartier de façade et d'éco-habitat participatif.
Dirigé par Théo Bondolfi, ancien président de la FRC Vaud, ECOPOL est aussi un incubateur d'écolieux, pour aider à l'adoption de nouveaux modes de vie. «Aujourd’hui il y a une crise du logement pour les familles, les seniors sont trop souvent dans la solitude, les personnes handicapées sont trop peu intégrées. Face à tous ces défis, l’éco-construction peine à passer à du cap marketing à une démarche plus en profondeur», explique Théo Bondolfi qui a vécu dans la plupart de ces maisons avec l'équipe Smala. On s'en souvient pour son rôle dans la revitalisation du Flon et la renaissance de la Voile d'Or.
Rassurer face au «Green Washing»
Le pari de Smala et de son label est simple: donner la possibilité aux initiateurs d'écolieux debénéficier de l'aide d'experts en échange de l'évaluation indépendante de la qualité de leur lieu de vie. «C'est avant tout un moyen de rassurer les particuliers qui sont souvent perplexes à cause des risques de Green Washing», précise Théo Bondolfi.
Dans cette optique, ECOPOL vise à l'application de quatre critères: • Mixité profonde et planifiée entre familles, seniors, créatifs, artisans, personne en situation de handicap ou de transitions. • Une partie du budget individuel (au minimum 5%) mise en commun pour être réinvestis dans des biens ou des services utiles à l'ensemble de la communauté. • Pas de spéculation sur les biens immobiliers des écolieux. • Génération de revenus sur place pour et par les habitants
Des racines dans l'économie classique Grâce aux fonds Fédéraux, le label ECOPOL est soutenu par une quarantaine de directeurs d'entreprises romandes spécialisées dans les domaines de l'éco-construction, de l'économie solidaire et de l'intégration socio-professionnelle. Mais comment une petite équipe d'entrepreneurs socio-culturels indépendants a-t-elle reçu de tels mandats? Tout simplement parce qu'au-delà de l’écologie "technique", ECOPOL propose une réflexion sur nos modes de vie, telles que la place de l'entreprenariat social, de l'auto-construction, de la permaculture, de la revitalisation de friches industrielles et du dialogue intergénérationnel dans notre société. Trois lieux pilotes sont actuellement présentis pour obtenir le label ECOPOL, Grandvaux (VD), Cheiry (FR) et Lucens (VD).