Les DJ du libre : Différence entre versions

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== Version PDF et imprimée ==
 
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Utiliser un logiciel, c'est faire partie d'une communauté d'utilisateurs de ce logiciel. Les membres de cette communauté se connaissent rarement, néanmoins parmi ceux-ci, certains ne font pas qu'utiliser, ils développent, améliorent, adaptent, et permettent donc l'évolution du logiciel utilisé par tous les autres. Dans le monde des logiciels libres, ils sont beaucoup plus nombreux à pouvoir contribuer à l'amélioration du logiciel car tous peuvent identifier une défaillance ou une amélioration et la traiter immédiatement. Ainsi naissent dans le domaine des logiciels libres, autour du coeur du système d'exploitation nommé GNU/Linux des développeurs « d'arrangement » qui associent de nombreuses fonctions qui permettent à l'ordinateur de fonctionner correctement, tant clients que serveurs. Ces améliorations sont à la base d'une culture participative où chacun apporte sa petite pierre et, comme le dit Richard Stallman, « Chacun a sa propre motivation, il y a autant de motivations que de projets participants dans le domaine du logiciel libre ».
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Dans une bonne part des films de super-héros, comme Hulk, Batman ou Iron Man, on peut noter un truc curieux : ils essayent de montrer que les superpouvoirs des héros sont explicables rationnellement. Comme si c'était techniquement possible. Ils montrent des ateliers où se fabriquent les armures, les véhicules et les armes des superhéros. Ils donnent des explications un peu scientifiques, une espèce de mélange entre des découvertes scientifiques, des engins des services secrets, un assemblages d'idées, d'informations, de processus. Du métissage : adaptation, redéfinitions et mélanges, recyclages. C'est le principe même des disc jokey : ils ont un chox très varié de mnusiques, et ils les mélangent. Aujourd'hui les DJH sont les rois. Ce sont eux qui attirent le plus de public. Les remixeurs. Ils n'inventent rien. Ils saluent les créations des autres, les mettent en valeurs, et y apportent leur petite touche. C'est une des grandes transitions en cours : du contrôle de l'information à la gestion de son flux.
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La culture libre est un état d'esprit : celui qui consiste à faire sa modeste part pour contribuer à un édifice commun, après avoir d'abord prêté bien attention à l'immensité des contributions précédentes. Certains la nomment aussi approches "ouvertes" (voir "libre et ouvert"). En 2010, nombreux sont les personnes qui remixent les oeuvres inconsciemment. Leurs créations, qui sont surtout des recyclages d'idées existantes, leurs paraissent souvent encore "unique". Ils pensent encore qu'ils doivent faire attention à ne pas se faire "piquer" leur idées, alors qu'en fait eux-même ont "empruntés" à gauche et à droite. Nous sommes tous plus que jamais des remixeurs dans tous les domaines : recherche scientifique, mode, musique, livres pédagogiques, philosophie, et même dans nos artifices de superhéros.
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Aujourd'hui déjà, et demain encore plus, nos activités sociales et professionnelles seront basées sur la gestion de répertoires, de bases de données. Notre quotidien consistera à découvrir les oeuvres de l'esprit, dans toutes les disciplines, à les étudier, les faire se connecter et contribuer à les mettre à jour. C'est notamment le cas des disc jokey.
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Utiliser un logiciel, c'est faire partie d'une communauté d'utilisateurs de ce logiciel. Les membres de cette communauté se connaissent rarement, néanmoins parmi ceux-ci, certains ne font pas qu'utiliser, ils développent, améliorent, adaptent, et permettent donc l'évolution du logiciel utilisé par tous les autres. Dans le monde des logiciels libres, ils sont beaucoup plus nombreux à pouvoir contribuer à l'amélioration du logiciel car tous peuvent identifier une défaillance ou une amélioration et la traiter immédiatement. Ainsi naissent dans le domaine des logiciels libres, autour du coeur du système d'exploitation nommé GNU/Linux des développeurs « d'arrangement » qui associent de nombreuses fonctions qui permettent à l'ordinateur de fonctionner correctement, tant clients que serveurs. Ces améliorations sont à la base d'une culture participative où chacun apporte sa petite pierre et, comme le dit Richard Stallman, « Chacun a sa propre motivation, il y a autant de motivations que de projets participants dans le domaine du logiciel libre ».
  
 
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Version du 13 décembre 2010 à 23:20

Version PDF et imprimée

Dans une bonne part des films de super-héros, comme Hulk, Batman ou Iron Man, on peut noter un truc curieux : ils essayent de montrer que les superpouvoirs des héros sont explicables rationnellement. Comme si c'était techniquement possible. Ils montrent des ateliers où se fabriquent les armures, les véhicules et les armes des superhéros. Ils donnent des explications un peu scientifiques, une espèce de mélange entre des découvertes scientifiques, des engins des services secrets, un assemblages d'idées, d'informations, de processus. Du métissage : adaptation, redéfinitions et mélanges, recyclages. C'est le principe même des disc jokey : ils ont un chox très varié de mnusiques, et ils les mélangent. Aujourd'hui les DJH sont les rois. Ce sont eux qui attirent le plus de public. Les remixeurs. Ils n'inventent rien. Ils saluent les créations des autres, les mettent en valeurs, et y apportent leur petite touche. C'est une des grandes transitions en cours : du contrôle de l'information à la gestion de son flux.

La culture libre est un état d'esprit : celui qui consiste à faire sa modeste part pour contribuer à un édifice commun, après avoir d'abord prêté bien attention à l'immensité des contributions précédentes. Certains la nomment aussi approches "ouvertes" (voir "libre et ouvert"). En 2010, nombreux sont les personnes qui remixent les oeuvres inconsciemment. Leurs créations, qui sont surtout des recyclages d'idées existantes, leurs paraissent souvent encore "unique". Ils pensent encore qu'ils doivent faire attention à ne pas se faire "piquer" leur idées, alors qu'en fait eux-même ont "empruntés" à gauche et à droite. Nous sommes tous plus que jamais des remixeurs dans tous les domaines : recherche scientifique, mode, musique, livres pédagogiques, philosophie, et même dans nos artifices de superhéros.

Aujourd'hui déjà, et demain encore plus, nos activités sociales et professionnelles seront basées sur la gestion de répertoires, de bases de données. Notre quotidien consistera à découvrir les oeuvres de l'esprit, dans toutes les disciplines, à les étudier, les faire se connecter et contribuer à les mettre à jour. C'est notamment le cas des disc jokey.

Version web

Utiliser un logiciel, c'est faire partie d'une communauté d'utilisateurs de ce logiciel. Les membres de cette communauté se connaissent rarement, néanmoins parmi ceux-ci, certains ne font pas qu'utiliser, ils développent, améliorent, adaptent, et permettent donc l'évolution du logiciel utilisé par tous les autres. Dans le monde des logiciels libres, ils sont beaucoup plus nombreux à pouvoir contribuer à l'amélioration du logiciel car tous peuvent identifier une défaillance ou une amélioration et la traiter immédiatement. Ainsi naissent dans le domaine des logiciels libres, autour du coeur du système d'exploitation nommé GNU/Linux des développeurs « d'arrangement » qui associent de nombreuses fonctions qui permettent à l'ordinateur de fonctionner correctement, tant clients que serveurs. Ces améliorations sont à la base d'une culture participative où chacun apporte sa petite pierre et, comme le dit Richard Stallman, « Chacun a sa propre motivation, il y a autant de motivations que de projets participants dans le domaine du logiciel libre ».


Une majorité de développeurs continue ponctuellement pour le plaisir, pour l'excitation, comme dans un jeu social grandeur nature, en conditions réelles. Même s'ils arrivent globalement bien à distinguer réalité de virtuel, leur conscience des enjeux de société autour du logiciel libre est plutôt modeste. Elle se concentre souvent sur une approche très manichéenne avec les bons et les mauvais, néanmoins c'est une communauté hétérogène qui comprend de nombreuses sous-cultures, qui toutes sont reliées par les quatre libertés fondamentales du logiciel libre, le plaisir de contribuer et d'être reconnu par ses pairs.


Certains développeurs de logiciels libres sont particulièrement conscients et engagés. A ce titre ils obtiennent souvent des statuts de modérateurs ou d'administrateurs de communautés virtuelles qui débattent des positionnements face aux produits, services et tendances du moment.