Les blogueurs et autres consomm'acteurs : Différence entre versions

De Wiki ECOPOL
(Aucune différence)

Version du 8 août 2011 à 16:14

Origine du concept

Depuis 1995 les blogueurs, comme on ne les appelait pas encore, partagent de l’information et suscitent de l’intérêt chez le lecteur. Cette pratique s’infiltre lentement sur la toile puis se propage à la vitesse de la lumière lors de la mise en place de plateformes facilitant la création de blogs. A la fin des années 90 sont créés Open diary, puis Livejournal et enfin blogger.com. Rapidement chacun d’eux comptabilisent des milliers d’adhérents. La formule interactive a conquis les internautes et désormais les lecteurs peuvent participer à l’information activement : le commentaire est né. Immédiatement il génère une nouvelle vague d’utilisateurs de blogs plus actifs, plus critiques et plus impliqués dans ce monde numérique. Un blog n’est plus uniquement le résultat d’une seule réflexion mais le fruit de discussions éveillées, d’interactions d'auteurs multiples. C'est pourquoi la rémunération d'un blogueur ou d'un wikien n'est plus substantiel, mais se comptabilise en réputation, en crédit moral ou en honneur. Plus sa capacité à mobiliser activement des lecteurs et sa rage de consomm'action sera grande, plus large sera la reconnaissance.


La culture de la contribution

La création et surtout la participation à un blog forme notre mode de fonctionnement et de pensée. Le fait de participer et de donner de soi dans l'élaboration de quelque chose de plus grand procure un sentiment, non plus passif mais actif, d'appartenance à la société. Dès 2004 le rôle du blog croît d'ailleurs considérablement. Il devient un outil essentiel dans l’expression ainsi que la formation d’opinion et se mute en nouvelle source d’information libre, non bridée ou contrôlée et reconnue par le public. A cette période le blog devient LE lieu d’expression libre par excellence où se côtoient politiciens, hommes d’affaire, hommes d’Etat, musiciens, artistes, en bref tous bipèdes y voyant l'opportunité réelle et tant attendue de publier son opinion, d'expérimenter l'outil et de découvrir les aspects jubilatoires de la scène planétaire jusque-là inconnus. En bref le blog sert tous types d'intérêts et de ce fait il existe autant de motivations spécifiques à contribuer sur le web que de contributions. Ces dernières sont d'ailleurs devenues des critères d'évaluation de la qualité d'un projet. Un étudiant nourri à la culture de la contribution, participant à l'amélioration en apportant des modifications à certains sites culturelles et scientifiques aura bien du mal à ne pas vouloir agir de la sorte dans une institution scolaire très hiérarchisée. A l'inverse une personne moins à l'aise avec ce système se sentira malheureusement non légitimée à modifier du contenu web malgré ses connaissances intéressantes.


En ce premier quart du 21ème siècle...

Aujourd'hui on dénombre près de 167,060,074 blogs à thèmes très variés ayant comme durée de vie une moyenne de 30 mois. Les consomm'acteurs utilisent de manière plus ou moins cohérente ces blogs pour de l'info chronologique à court ou moyen terme, mais rarement à long terme. Au contraire des wikis qui sont toujours plus présents sur le net par leur capacité à être reversés (revenir à une version antérieure), modifiés et discutés par tout un chacun.


Les effets du passage de web 1.0 à web 2.0

Cette société de participation est apparue au moment où les technologies web ont commencé à se concentrer sur la possibilité de faire des modifications par interface web, sur la possibilité d'interagir par interface web et non plus d'interagir localement sur son ordinateur, puis éditer sur le web une mise à jour. Mais d'aller directement sur le web et d'avoir toute la notion du formulaire, c'est-à-dire les champs, le corps du message et les pièces jointes modifiables. Ce nouvel état sans cesse en mutation découle du passage du web 1.0 au web 2.0 et a modifié toute la dynamique de ce média. Le web s'est transformé, de simple vitrine intouchable il est devenu la base du changement, le spectateur est devenu acteur. Technologiquement ce passage est en 2010 bien abouti, malheureusement il est encore socialement peu adopté. Très peu d'utilisateurs sont déterminés à entrer dans cette nouvelle formule de plein pieds, très peu ont le réflexe de corriger, d'améliorer ou de rebondir sur une erreur et préfèrent encore la pointer du doigt. Actuellement, la qualité est encore panachée car nous sommes restés dans une optique de science plus dynamique que la conscience et donc de ruine de l'âme.


Allez hop, sautons dans ce monde de partage

Les vrais solutions, en cette deuxième décennie du XXIe siècle, passent par des mécanismes incitatifs de gens éveillés dans des structures où ils ont un impact sur la société: des enseignants, des directeurs de stratégies d'enseignement, des entreprises en phase avec la culture participative, des institutions publiques qui vont encourager leur collaborateurs à aller dans les sens du partage. Des gens éveillés qui vont encourager à contribuer tant sur le contenu que sur les critères qualités permettant l'excellence des contenus. Des critères qualités tant technologiques, car la fonction fait l'organe, que sociaux puisque les règles de modérations sont définies par des humains et que celles-ci offrent la possibilité de gérer les contributions à posteriori.


La consomm'action comme outil de développement personnel

Participer au moins une fois à une thématique développée sur le web, expérimenter les outils de l'aventure consomm'action et entrer dans la société de l'information en produisant du contenu non pas de quantité mais de qualité. Cette production participative permet de développer de nouvelles compétences cognitives comme la perception, le raisonnement, la conscience, le langage, l'intelligence et la transdisciplinarité. Le tout offre ainsi au simple lecteur la possibilité de s'approprier le contenu et de l'utiliser dans son propre développement personnel.


Social media: blogs, wikis et autres consomm'actions
Produit Durée de vie Effets pervers Effets positifs
Famille des blogs Skyblog, Overblog, Court-Moyen terme Commentaires fallacieux Encourage l'interaction libre par le biais de commentaires
Famille des wikis Mediawiki, World66 Long terme avec possibilité de mise à jour Trolls Synérgie entre le contenu et les utilisateurs
Les Instent MSN, Twitter Très court terme Dictature de l'immédiat et propagation de bruit Outils d'alertes pratiques en cas de catastrophe
Les réseaux sociaux Facebook, Flickr Moyen terme Société de spectacle La distance n'est plus un problème


Encarts

Slashdot.org et Linuxfr.org

Ces deux sites web, le premier anglophone et le second francophone, créés respectivement en 1997 et 1998 traitent de l'actualité informatique. La particularité qu'ils ont développée depuis la fin du XXe siècle est de permettre aux utilisateurs de commenter librement le contenu publié. Afin d'éviter tout abus, remarques fallacieuses ou trolls, ils utilisent un système d'autorégulation des usagers inscrits. Ceux-ci possèdent un karma virtuel qui augmente pour toute contribution améliorant la qualité du site et offrant des informations intéressantes. A l'inverse, le karma diminue si les commentaires sont jugés inutiles ou partiales.


Splog

Le splog est au blog ce que le spam est au mail. En clair le splog est un commentaire en général désagréable est inutile posté sur un blog, pointant en direction d'un autre blog à but commercial et lucratif.


Troll

Le troll, n'en déplaise à J.R.R Tolkien, est sur la blogosphère une personne malsaine perturbant le bon fonctionnement des blogs ou autres forums en multipliant les commentaires à sujets fâcheux et inutiles. Une telle prolifération peut amener la mort du site, incapable de supprimer assez rapidement ce flot pernicieux qui engloutit la vraie information.


Le saviez-vous?

Qui tient un blog.jpg


Sources