Natifs et migrants numériques : Différence entre versions

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==Un quizz pour l'apéritif==
 
==Un quizz pour l'apéritif==
  
Question : Je suis vite impatient. J'ai tendance à fuir les bancs de l'école. Je n'ai du plaisir à apprendre qu'à travers le jeu et la consommation. Je suis à l'aise pour accomplir plusieurs tâches à la fois. J'ai de bonnes intuitions. Je suis flexible. Le compliment qui me touche le plus c'est de me dire que je suis un être spécial, unique. Qui suis-je ?
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Question : Je m'impatiente très vite. J'ai tendance à fuir les bancs de l'école. Je ne prends du plaisir à apprendre qu'à travers le jeu et la consommation. Je suis à l'aise pour accomplir plusieurs tâches à la fois. J'ai de bonnes intuitions. Je suis flexible. Le compliment qui me touche le plus, c'est quand on me dit que je suis un être spécial et unique. Qui suis-je ?  
  
 
Réponse :
 
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*C) Un digital natif.
 
*C) Un digital natif.
  
Selon plusieurs études <ref> http://www.digitalnative.org/#home ; http://www.marcprensky.com/, </ref> la bonne réponse serait '''"digital natif"''' -digital native en Anglais.
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Selon plusieurs études ; http://www.digitalnative.org/#home ; http://www.marcprensky.com/, la bonne réponse serait "digital natif" – en anglais digital native.  
 
 
A la différence des '''"digital migrants"''', qui doivent progressivement se "reprogrammer pour adopter de nouvelles pratiques bizarres et ne pas se retrouver exclus", les natifs numériques ont inclus dès l'enfance les outils numériques tels que l'ordinateur et le téléphone portable dans leurs gestes quotidiens. '''Pour les natifs, le monde numérique est naturel'''. Par exemple les enfants savent de plus en plus souvent photographier avec un téléphone portable avant de savoir lire. L'écrivain et chercheur Joel de Rosnay dit que ce sont des sortes de mutants, à qui on ne fait que trop rarement confiance. On les dit superficiels, incapables de se concentrer, n'appréciant que l'ultrarapide. Mais ces défauts peuvent se retourner en qualité : la spontanéité, l'interactivité, la gratification spontanée, solidarité, le partage, la gestion naturelle de la complexité, la vision stratégique...
 
  
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A la différence des "digital migrants", qui doivent progressivement se "reprogrammer pour adopter de nouvelles pratiques bizarres et ne pas se retrouver exclus", les natifs numériques, ont intégré dès l'enfance à leur quotidien les outils numériques tels que l'ordinateur et le téléphone portable. Pour les natifs, le monde numérique est naturel. Ainsi les enfants d'aujourd'hui savent de plus en plus souvent photographier avec un smartphone avant même de savoir lire. L'écrivain et chercheur Joël de Rosnay les décrit comme des sortes de mutants, à qui on ne fait que trop rarement confiance. On les dit superficiels, incapables de se concentrer, n'appréciant que l'ultrarapide. Mais ces défauts peuvent se retourner en qualité, et favoriser la spontanéité, l'interactivité, la gratification spontanée, la solidarité, le partage, la gestion naturelle de la complexité, la vision stratégique...
 
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== Le chemin vers la qualité ==
 
== Le chemin vers la qualité ==
  
Une phrase du film ''The Matrix'' est restée célèbre : "Certaines choses changent, et d'autres ne changent pas". Même si les digital natifs ont de nouvelles compétences par rapport aux générations précédentes, l'époque et l'environnement dans lesquels nous nous développons ne nous dispensent jamais de l'effort de connaissance de soi, comme base pour connaître l'univers. Et la culture numérique, qui découle et baigne aussi dans la société de consommation, comprend bien des déviances qu'il est essentiel de savoir identifier et éviter. Certains se laissent dominer par l'outil et passent à côté de la mise en place d'une démarche durable, saine et méritocratique vis-a-vis du numérique. Le défi principal consiste à '''résister à la dictature de l'immédiat''' - l'impatience - le rejet des responsabilités, par le manque de suivi et de finalisation.
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Une phrase du film ''The Matrix'' est restée célèbre : "Certaines choses changent, et d'autres ne changent pas". Même si les digital natifs disposent de nouvelles compétences par rapport aux générations qui les ont précédés, l'époque et l'environnement contemporains ne doivent dispenser personne de l'effort tendant à la connaissance de soi : c'est là une base incontournable si l'on espère connaître l'univers. La culture numérique, qui est née elle aussi au cœur de la société de consommation et continue d'y baigner, comporte de nombreux effets pervers qu'il est essentiel de savoir identifier et éviter. C'est ainsi que certains de ses "usagers" se laissent dominer par l'outil et échouent par conséquent à mettre en place, à l'égard du numérique, une démarche durable, saine et méritocratique.
  
Par exemple, apprendre à respecter ses engagements, à préserver et à magnifier les biens communs, sont des démarches immuables tant que nous resterons en devenir, nous, l'espèce en voie d'hominisation.
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Le défi principal consiste à résister à la dictature de l'immédiat – à l'impatience – et à la tentation de rejeter loin de soi toute responsabilité, par manque de suivi et de finalisation de ses "faits et gestes numériques". Or apprendre à respecter ses engagements, à préserver et à magnifier les biens communs, sont des démarches indispensables, qui le demeureront tant que nous resterons nous-mêmes en devenir, membres d'une espèce en voie d'hominisation.  
  
Pour résumer, chacun d'entre nous, digital migrant ou natif, dans un effort de dialogue et d'enrichissement mutuel, peut apporter des grilles de lecture pertinentes. Leurs différences sont complémentaires, pas exclusives.
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Dans un effort de dialogue et d'enrichissement mutuel, chacun d'entre nous, qu'il soit digital migrant ou natif, est donc à même de proposer des grilles de lecture pertinentes, complémentaires par leurs différences, et non exclusives. L'important reste la transmission, la connaissance des clés de la culture du numérique et des enjeux qu'elle pose.  
 
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Les propriétés sociotechniques du numérique s'apprécient par raffinements successifs. Leur compréhension ne s'affine que progressivement. Insuffisante, elle peut, sur certaines périodes, donner lieu à des déviances ou à des excès dans l'usage des outils numériques. En la matière la vigilance est donc requise : l'excès est toujours nocif – le mieux est l'ennemi du bien. Et "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".  
L'important reste la transmission, la connaissance des clés de la culture du numérique et des enjeux qu'elle pose.
 
 
 
Les '''propriétés socio-techniques du numérique''' s'apprécient par raffinements successifs. Leur compréhension s'affine et peut, sur certaines périodes, donner lieu à des déviances ou à des excès dans l'usage des outils numériques. Dans ce domaine aussi, la vigilance est donc requise afin d'éviter les dérives et la dictature de l'immédiateté. L'excès est toujours nocif. Encore une fois, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".  
 
 
   
 
   
 
==Compléments==  
 
==Compléments==  
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===L'école de demain ===
 
===L'école de demain ===
  
En France, selon une étude réalisée par le monde de l'Education <ref> L’élève numérique : comment pensent et apprennent les Digital Natives ? mai 2008 </ref>, seuls 30% d'étudiants se disent satisfaits du système éducatif, contre 60% il y a moins de 20 ans. Vu qu'apprendre à utiliser Internet et les outils numériques ne se développe pas beaucoup à l'école, les digital natives ont intuitivement la perception qu'ils apprendront plus hors du cadre scolaire. La culture participative émerge néanmoins et de nombreuses initiatives d'enseignants vont dans le sens des nouveaux paradigmes de la culture numérique : utiliser Wikipedia à l'école, encourager les élèves à partager leurs savoirs entre eux sous la supervision du professeur ...
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En France, selon une étude réalisée par le monde de l'Education <ref> L’élève numérique : comment pensent et apprennent les Digital Natives ? mai 2008 </ref>, seuls 30% d'étudiants se disent satisfaits du système éducatif, contre 60% il y a moins de 20 ans. Il est vrai que l'utilisation d'Internet et des outils numériques se développe fort peu à l'école ; dès lors les digital natives supposent, intuitivement, qu'ils apprendront davantage hors du cadre scolaire. La culture participative n'en émerge pas moins, petit à petit, en milieu scolaire, et de nombreuses initiatives d'enseignants vont dans le sens des nouveaux paradigmes de la culture numérique : utiliser Wikipédia à l'école, encourager les élèves à partager leurs savoirs sous la supervision du professeur...  
 
 
  
 
===Gamers===
 
===Gamers===
Un des symboles de ces digital natifs sont les Gamers. C'est le nom que se donne ceux qui jouent à des jeux électroniques. Ceux qui n'ont jamais essayé, ont des stéréotypes à leur propos. Ils les imaginent cherchant à sauver une princesse ou évoluant dans des univers violents avec pour objectif de tuer leurs adversaire.
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Ils symbolisent très bien les digital natifs. Gamers, c'est le nom que se donnent les amateurs de jeux électroniques. Or à leur propos circulent de nombreux stéréotypes, émanant le plus souvent de commentateurs dépourvus de la moindre expérience en la matière : ils réduisent les Gamers à des caricatures de princes sauveurs de princesses, ou de tueurs nihilistes évoluant en permanence au sein d'univers ultraviolents.  
 
 
Mais avec la culture web, les jeux ont immensément évolués. Une majorité traitent de sujets sérieux, construire une ville, gérer une ferme, animer un groupe, mener des quêtes où la relation sociale prime. .Même si le risque d'une dépendance au jeu est évident, les avantages sont nombreux. Aujourd'hui ceux qui sont nés avec les jeux sur écrans ont la trentaine, ils ont mûri et les jeux les ont suivi. Si l'esprit ludique permet, au final, de mieux s'engager dans des projets concrets, passer par l'étape du jeu virtuel prend tout son sens.  
 
  
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Ce qu'ignorent ces observateurs inquiets, c'est qu'avec la culture Web, les jeux ont considérablement évolué. La plupart d'entre eux traitent de sujets sérieux : l'édification d'une ville, la gestion d'une ferme, l'animation d'un collectif, la levée de fonds à objet social… Il n'est pas niable que le risque de la dépendance au jeu existe. Mais il ne faut pas pour autant négliger ses aspects positifs. Aujourd'hui, ceux qui sont nés avec les jeux sur écran sont trentenaires. Ils ont mûri, et les jeux avec eux. Si l'esprit ludique permet, au final, de mieux s'engager dans des projets concrets, le passage par l'étape du jeu virtuel prend tout son sens.
  
 
=== Néologisme ===
 
=== Néologisme ===
Nous sommes en plein passage de l'homo sapiens à l'homo numéricus. C'est l'expression du chercheur français Pierre Mounier, auteur précurseur du livre Les maîtres du réseau et du blog homo-numéricus, dont le mot d'ordre est « Comprendre la révolution numérique ».  
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Nous vivons le passage spectaculaire de l'homo sapiens à l'homo numéricus. C'est l'expression du chercheur français Pierre Mounier, auteur précurseur du livre "Les maîtres du réseau" et du blog homo-numéricus, sous-titré « Comprendre la révolution numérique ».  
 
   
 
   
=== Quelques chiffres ===
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=== The power of NOW ===
  
The power of NOW: La BBC ayant estimé la tolérance à l’attente sur le web à 9 secondes.
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Une étude réalisée par la BBC a chiffré à neuf secondes la tolérance moyenne de l'utilisateur à l’attente sur le Web. Le temps moyen passé sur un site est, lui, de cinquante-six secondes. 65% des digital natives considèrent Internet comme leur première source d’information. En un an, entre 20—et 20--, le temps dédié par les internautes aux réseaux sociaux a augmenté de 300%. Et 74% des 11-15 ans utilisent désormais le Web pour communiquer entre eux.  
 
 
Le temps moyen passé sur un site est en moyenne de 56 secondes
 
 
 
65% des Digital Natives considèrent internet comme leur première source d’information
 
 
 
En un an, le temps dédié aux réseaux sociaux a explosé de 300%. Sur la tranche des 11-15 ans, ils sont 74% à utiliser le web pour communiquer entre eux.
 
  
 
=== Comportement des digital natives en phase avec les traits de notre société dite de l'information <ref> Le monde de l'éducation, avril 2008. Olivier le Deuff, doctorant en culture de l'information. </ref>===
 
=== Comportement des digital natives en phase avec les traits de notre société dite de l'information <ref> Le monde de l'éducation, avril 2008. Olivier le Deuff, doctorant en culture de l'information. </ref>===
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Importance de la consommation et des loisirs, dictature de l'immédiat, demande de reconnaissance individuelle.
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Importance de la consommation et des loisirs, dictature de l'immédiat, demande de reconnaissance individuelle.  
 
 
 
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Multitâche, approche intuitive, culture hypertexte (rebondir d'une information à l'autre, hyperflexible).
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Aptitude au multitâche, approche intuitive, culture hypertexte (rebond d'une information à l'autre, hyperflexibilité).
  
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Source : Le Monde de l'éducation, avril 2008. Olivier le Deuff, doctorant en culture de l'information.
  
 
== Sources et notes ==
 
== Sources et notes ==

Version du 25 septembre 2011 à 09:52

Digital natif, digital native, digital migrant, monde numérique, hominisation, culture numérique, propriétés socio-techniques.

Un quizz pour l'apéritif

Question : Je m'impatiente très vite. J'ai tendance à fuir les bancs de l'école. Je ne prends du plaisir à apprendre qu'à travers le jeu et la consommation. Je suis à l'aise pour accomplir plusieurs tâches à la fois. J'ai de bonnes intuitions. Je suis flexible. Le compliment qui me touche le plus, c'est quand on me dit que je suis un être spécial et unique. Qui suis-je ?

Réponse :

  • A) Un rebelle moderne.
  • B) Un génie informatique.
  • C) Un digital natif.

Selon plusieurs études ; http://www.digitalnative.org/#home ; http://www.marcprensky.com/, la bonne réponse serait "digital natif" – en anglais digital native.

A la différence des "digital migrants", qui doivent progressivement se "reprogrammer pour adopter de nouvelles pratiques bizarres et ne pas se retrouver exclus", les natifs numériques, ont intégré dès l'enfance à leur quotidien les outils numériques tels que l'ordinateur et le téléphone portable. Pour les natifs, le monde numérique est naturel. Ainsi les enfants d'aujourd'hui savent de plus en plus souvent photographier avec un smartphone avant même de savoir lire. L'écrivain et chercheur Joël de Rosnay les décrit comme des sortes de mutants, à qui on ne fait que trop rarement confiance. On les dit superficiels, incapables de se concentrer, n'appréciant que l'ultrarapide. Mais ces défauts peuvent se retourner en qualité, et favoriser la spontanéité, l'interactivité, la gratification spontanée, la solidarité, le partage, la gestion naturelle de la complexité, la vision stratégique... Generation y digital natives.jpg

Le chemin vers la qualité

Une phrase du film The Matrix est restée célèbre : "Certaines choses changent, et d'autres ne changent pas". Même si les digital natifs disposent de nouvelles compétences par rapport aux générations qui les ont précédés, l'époque et l'environnement contemporains ne doivent dispenser personne de l'effort tendant à la connaissance de soi : c'est là une base incontournable si l'on espère connaître l'univers. La culture numérique, qui est née elle aussi au cœur de la société de consommation et continue d'y baigner, comporte de nombreux effets pervers qu'il est essentiel de savoir identifier et éviter. C'est ainsi que certains de ses "usagers" se laissent dominer par l'outil et échouent par conséquent à mettre en place, à l'égard du numérique, une démarche durable, saine et méritocratique.

Le défi principal consiste à résister à la dictature de l'immédiat – à l'impatience – et à la tentation de rejeter loin de soi toute responsabilité, par manque de suivi et de finalisation de ses "faits et gestes numériques". Or apprendre à respecter ses engagements, à préserver et à magnifier les biens communs, sont des démarches indispensables, qui le demeureront tant que nous resterons nous-mêmes en devenir, membres d'une espèce en voie d'hominisation.

Dans un effort de dialogue et d'enrichissement mutuel, chacun d'entre nous, qu'il soit digital migrant ou natif, est donc à même de proposer des grilles de lecture pertinentes, complémentaires par leurs différences, et non exclusives. L'important reste la transmission, la connaissance des clés de la culture du numérique et des enjeux qu'elle pose. Les propriétés sociotechniques du numérique s'apprécient par raffinements successifs. Leur compréhension ne s'affine que progressivement. Insuffisante, elle peut, sur certaines périodes, donner lieu à des déviances ou à des excès dans l'usage des outils numériques. En la matière la vigilance est donc requise : l'excès est toujours nocif – le mieux est l'ennemi du bien. Et "science sans conscience n'est que ruine de l'âme".

Compléments

L'école de demain

En France, selon une étude réalisée par le monde de l'Education [1], seuls 30% d'étudiants se disent satisfaits du système éducatif, contre 60% il y a moins de 20 ans. Il est vrai que l'utilisation d'Internet et des outils numériques se développe fort peu à l'école ; dès lors les digital natives supposent, intuitivement, qu'ils apprendront davantage hors du cadre scolaire. La culture participative n'en émerge pas moins, petit à petit, en milieu scolaire, et de nombreuses initiatives d'enseignants vont dans le sens des nouveaux paradigmes de la culture numérique : utiliser Wikipédia à l'école, encourager les élèves à partager leurs savoirs sous la supervision du professeur...

Gamers

Ils symbolisent très bien les digital natifs. Gamers, c'est le nom que se donnent les amateurs de jeux électroniques. Or à leur propos circulent de nombreux stéréotypes, émanant le plus souvent de commentateurs dépourvus de la moindre expérience en la matière : ils réduisent les Gamers à des caricatures de princes sauveurs de princesses, ou de tueurs nihilistes évoluant en permanence au sein d'univers ultraviolents.

Ce qu'ignorent ces observateurs inquiets, c'est qu'avec la culture Web, les jeux ont considérablement évolué. La plupart d'entre eux traitent de sujets sérieux : l'édification d'une ville, la gestion d'une ferme, l'animation d'un collectif, la levée de fonds à objet social… Il n'est pas niable que le risque de la dépendance au jeu existe. Mais il ne faut pas pour autant négliger ses aspects positifs. Aujourd'hui, ceux qui sont nés avec les jeux sur écran sont trentenaires. Ils ont mûri, et les jeux avec eux. Si l'esprit ludique permet, au final, de mieux s'engager dans des projets concrets, le passage par l'étape du jeu virtuel prend tout son sens.

Néologisme

Nous vivons le passage spectaculaire de l'homo sapiens à l'homo numéricus. C'est l'expression du chercheur français Pierre Mounier, auteur précurseur du livre "Les maîtres du réseau" et du blog homo-numéricus, sous-titré « Comprendre la révolution numérique ».

The power of NOW

Une étude réalisée par la BBC a chiffré à neuf secondes la tolérance moyenne de l'utilisateur à l’attente sur le Web. Le temps moyen passé sur un site est, lui, de cinquante-six secondes. 65% des digital natives considèrent Internet comme leur première source d’information. En un an, entre 20—et 20--, le temps dédié par les internautes aux réseaux sociaux a augmenté de 300%. Et 74% des 11-15 ans utilisent désormais le Web pour communiquer entre eux.

Comportement des digital natives en phase avec les traits de notre société dite de l'information [2]

Négatif :

Importance de la consommation et des loisirs, dictature de l'immédiat, demande de reconnaissance individuelle. Positif :

Aptitude au multitâche, approche intuitive, culture hypertexte (rebond d'une information à l'autre, hyperflexibilité).

Source : Le Monde de l'éducation, avril 2008. Olivier le Deuff, doctorant en culture de l'information.

Sources et notes

  1. L’élève numérique : comment pensent et apprennent les Digital Natives ? mai 2008
  2. Le monde de l'éducation, avril 2008. Olivier le Deuff, doctorant en culture de l'information.

http://www.marcprensky.com/

http://www.digitalnative.org/#home

http://lefreddie.posterous.com/?sort=&search=digital+natives

http://www.youtube.com/watch?v=gFxO2A0O9l0&feature=player_embedded

http://www.france-info.com/chroniques-nouveau-monde-2010-04-23-comment-internet-faconne-les-digital-natives-433506-81-109.html

http://grownupdigital.com/

Sources iconographiques

http://lessonplansfordigitalnatives.pbworks.com/f/1240868636/060901_kindergarten_wifi.gif

http://1.bp.blogspot.com/_awSNbDFeIPs/Rqe3nlN9mAI/AAAAAAAAADY/g6MCDaw6W_s/s400/digital%2Bdivide.bmp

http://4.bp.blogspot.com/_1Y9f9j3nhI0/SjXZAh9-n_I/AAAAAAAAAX4/c9moY8MzHD8/s400/born_digital_native.jpg

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