Fracture numérique : Différence entre versions
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Socio Digital inclusion : descriptif de ce que c'est Socio digital inclusion ainsi qu'illiteracy (alphabétisation numérique) et fluidité numérique (digital fluency), les différents niveaux de compétences de l'eculture, avec les médiateurs tout en haut et encore les pilotes en disant que ça se fait partout, etc. Comparatif Wikimedia, Debian (chaque fois des développeurs, membres d'un conseil, etc.) | Socio Digital inclusion : descriptif de ce que c'est Socio digital inclusion ainsi qu'illiteracy (alphabétisation numérique) et fluidité numérique (digital fluency), les différents niveaux de compétences de l'eculture, avec les médiateurs tout en haut et encore les pilotes en disant que ça se fait partout, etc. Comparatif Wikimedia, Debian (chaque fois des développeurs, membres d'un conseil, etc.) | ||
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Version du 26 septembre 2011 à 14:20
Mots clés
inégalités, équité, inéquité, minorités, information, droits, exclusion, défavorisé
Fracture numérique
Internet : nouvelle source d’inéquités ?
700 millions de Chinois, et moi et moi et moi... J'y pense et puis j'oublie, c'est la vie c'est la vie. Dans les années 1960, quand Jacques Dutronc chantait cette chanson, ces 700 millions de chinois paraissaient si loin, si inaccessibles... Mais avec l'essor d'Internet, les distances se sont réduites. Vite. Beaucoup. L'ordinateur et Internet étaient perçu comme des gadgets à leur début, destinés à une minorité de personnes. Il s’agit en fait d'outils essentiels pour la vie sociale et économique de chacun d'entre nous, partout dans le monde. Ces technologies accélèrent les mouvements d'information, permettant une large diffusion de l’information gratuite, l’égalité des chances, la création de réseaux. Ils proposent des outils qui facilitent la vie de tous les jours. Mais si internet contient les moyens de réduire les différences sociales entre utilisateurs, il a largement creusé l’écart entre utilisateurs et non utilisateurs du net, amplifiant ainsi lesinéquités déjà existantes, en créant une fracture numérique.
Fracture numérique, c’est le nom donné à l’inégalité d’accès aux nouvelles technologies, comme Internet. Ceux qui sont du bon côté de cette fracture ont l’espoir pouvoir utiliser le net pour défendre leurs droits, leurs idées, pour s'informer et communiquer. Les autres subissent un désavantage supplémentaire : ils sont totalement exclu d’une nouvelle dimension de la société qui leur échappe.
Petite histoire d’une révolution…
Dans de nombreuses régions du monde, les commerçants des métropoles régionales s'entendent sur l'achat des récoltes des paysans. Ils se partage les régions, les vallées, et créent ainsi une situation de monopole. Lorsqu'un commerçant arrive dans un village avec un camion pour le remplir de la récolte locale, il peut dire aux paysans : « vous n'avez pas le choix. C'est moi qui décide du prix, car je suis le seul à venir dans votre village éloigné pour acheter votre récolte ». Le commerçant attend que les paysans du village soient au bout du rouleau, qu'ils craquent et acceptent son prix. Mais depuis l'arrivée des téléphones mobiles et d'Internet, deux technologies numériques avec des 1 et des 0, les paysans qui ont accès à ces technologies peuvent répondre : « désolé cher commerçant, nous venons de nous renseigner sur le web ou par téléphone. Nous constatons que le prix serait supérieur si nous allions vendre nos denrées en ville par nous-mêmes. Alors si vous n'acceptez pas notre prix de vente, nous pouvons louer un camion et descendre dans la métropole pour les vendre. Vous ne tenez plus le couteau par le manche. C'est maintenant nous qui décidons».
Et de ses laissés pour compte
Cette petite histoire illustre comment les plus défavorisés sont privés des ressources qu'ils pourraient pourtant atteindre, rien qu'en disposant d'internet.
Les victimes de la fracture numérique sont nombreuses, notamment :
- les plus pauvres, qui n'ont pas les moyens de se procurer des appareils informatiques ou d'en louer,
- les plus éloignés des centres villes, qui n'ont accès ni au réseau, ni aux cybercafés, et dont personne dans l'entourage ne peut encourager l'usage d'Internet,
- les plus âgés, qui n'ont pas encore réussi à s'adapter à ce nouveau fonctionnement social.
Sur Terre au début du 21e siècle, 2,6 milliards d'humains vivent avec moins de 2 dollars par jour. Ils sont tout en bas de l'échelle sociale. Et, tout en haut, un cinquième de la population mondiale consomme à lui seul environ 90% des ressources disponibles. Ces chiffres ont été publiés dans un état des lieux alarmant des Nations Unies en 2010.
Le manque de moyens empêche une grande partie de la population mondiale d'accéder aux appareils numériques. Les plus pauvres, déjà désavantagés par leur niveau de vie très faible, et le pouvoir qu'acquièrent dès lors sur eux les plus riches, sont aujourd'hui victimes de cette nouvelle inéquité : ils sont confrontés à une rareté de l'information. Parce que les nouvelles technologies, dites "numériques", permettent d'augmentater la qualité et la quantité des communications, les "bien connectés" sont plus autonome dans leurs actions quotidiennes. Par exemple, un train déraille dans une région bien connectée, et rapidement des transports alternatifs sont organisés. Dans une région mal connectée, tout le monde attend, les solutions s'organisent bien plus lentement car l'information passe mal. Plusieurs exemples historiques démontrent que l'accès à internet peut amener les populations à prendre conscience de leur position et à s'autonomiser : ce fut le cas dans le monde arabe, où les premières révolutions se sont organisées sur la base de réseaux sociaux sur internet.
L'isolement géographique joue également un rôle dans cette fracture numérique : en ville, on a toujours accès à un cybercafé, le contact avec des personnes qui disposent des nouvelles technologies nous pousse à les adopter également. Tout le monde est très vite à la page. Même sans ordinateur, on peut grapiller ici et là quelques informations. Les gens discutent, les cafés sont équipés de télévisions, les grands magasins diffusent la radio. L'information est partout dans l'air. Au contraire, dans un petit village de montagne, là où personne n'a accès à Internet, où le nombre d'habitant est faible, les chances de s'informer indirectement sont inexistantes : pas de cybercafés, de lieux de rencontre ou de cours d'informatique. Les liens avec l'extérieur sont trop étroits pour que l'information pénètre le village. Sans Internet ou le téléphone, l'information reste en ville... sans même que les villageois se rendent compte de leur désavantage.
Finalement, dans toutes les sociétés, sans distinction de classe sociale ou de localisation, les personnes plus âgées sont plus sujettes à être exclues du numérique. La plupart n'arrivent pas à intégrer cette nouvelle dimension de la société dans leur quotidien, ce qui radicalise encore l'écart entre générations. Cependant, plusieurs programmes sont mis en place pour aider ces personnes qui ne sont pas nées avec le numérique, à intégrer les nouveaux schémas de pensées nécessaires pour comprendre et utiliser le numérique au quotidien.
Par ces exemples, nous comprenons bien que la fracture numérique ne sort pas de nulle part : elle est en fait une amplification de fractures sociales. Être exclu du numérique (ne pas avoir accès à Internet, ne pas posséder de téléphone portable, etc) entraîne des conséquences dont on ne se serait pas doutés au commencement d'Internet : des jeux de pouvoir, des enjeux sociaux et politiques capitaux, qui creusent encore les fossés entre classes sociales.
Inclure plutôt qu'exclure
Pour lutter contre la fracture numérique, plusieurs solutions : e-inclusion, inclusion socio-digitale, insertion socio-numérique... Dans un premier temps, les initiatives pour réduire cette fracture visaient les personnes qui n'avaient pas accès à l'information: les régions isolées, les populations sans les moyens financiers d'accéder aux technologies numériques. Progressivement, les actions d'inclusion numérique visent aussi les personnes qui ont des handicaps physiques ou encore les séniors : en bref, tous les groupes victimes d'une exclusionsociale et/ou numérique.
Sources iconographiques
http://www.almin.be/newsletter/pics/almin009-05.gif
http://artic.ac-besancon.fr/histoire_geographie/BJacquet/cartographie/images/web03.gif
http://civitas.blog.tdg.ch/media/01/02/1623193681.jpg
Sources et notes
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fracture_num%C3%A9rique#Probl.C3.A9matiques
Rapport sur la fracture numérique en Suisse, par la CEAT (MM Vodoz, Steiner, etc) : http://www2.unil.ch/cwp/rap_int_pnr51.pdf
http://www.ladocumentationfrancaise.fr/dossiers/internet-monde/fracture-numerique.shtml
Version numérique, à reprendre
Des milliards de dollars sont en effet investis chaque année par gouvernements et institutions parapubliques (fondations, associations) pour tenter d'éviter un nouveau drame social mondial : la fracture numérique, alias le fossé digital (digital divide en anglais).
Selon les gouvernements et la plupart des grandes ONG qui gèrent des projets de réduction de la fracture, il s'agit d'une fracture entre connectés et déconnectés, entre internautes réguliers et ponctuels, entre webmasters et analphabéTICs (TIC signifie dans le jargon institutionnel "Technologies de l'Information et de la Communication"). Pour cela, ils font appel à des représentants de la « Société Civile » (PME, associations) et leur fournissent des ordinateurs. Ainsi, ils facilitent la connexion au réseau Internet, financent quelques cours de Word et organisent de nombreuses conférences sur la nécessité de réduire la fracture. En marge, ils font une photo d’enfants et de femmes devant les ordinateurs pour justifier l’usage de l’argent, fournissent des chiffres impressionnants, et parfois organisent un forum sur Internet et un site qui va durer quelques années avant de s’arrêter faute de moyens... Et voilà, hop, le tour est joué, il y a eu un « acte visible de réduction de la fracture numérique ».
Pour justifier leurs démarches, ils utilisent des arguments quantitatifs : il y a autant de téléphones à New-York que dans toute l'Afrique. Un ordinateur coûte au moins 4 ans de salaire moyen au Bangladesh et seulement 1 mois salaire moyen en Angleterre. Une entreprise suisse a accès à autant d'informations stratégiques pour ses affaires chaque jour qu'une entreprise de Bolivie en une année. Mais, concrètement, est-ce en livrant des technologies qu’on réduit une fracture sociale ?
Nous l'avons dit: la vraie fracture est sociale. Elle coupe l’humanité entre une minorité qui contrôle les ressources, et une majorité qui les subit, consommateurs involontaires. Mais les mesures pour réduire cette fracture de manière qualitative ne sont pas des mesures visibles dans l’économie de la panique, modèle de gestion dominant en occident.
Encart 1
Argent public et fracture numérique
Difficile d’utiliser l’argent public pour atteindre des objectifs qualitatifs. Les gouvernements ont besoins de résultats à court terme, de chiffres impressionnants. Mais la fracture est entre ceux qui contrôlent l’information par voie numérique, et ceux qui la subissent. Elle réside entre ceux qui se sentent otages des ordinateurs pour assurer leur avenir professionnel, et ceux qui apprécient ces outils pour devenir plus autonomes dans leur développement général. Elle existe entre les responsables informatiques des grandes organisations et les directions des ces organisations qui ne comprennent pas les enjeux des choix qu’ils doivent faire. Elle se loge enfin entre ceux qui ont compris comment « devenir le média », et ceux qui ne voient dans l’E-communication qu’un système moins cher que la poste. Cette fracture creuse chaque jour plus les inégalités sociales. Si l’électronique dope les dynamiques, il faut s’assurer que nous dopons une dynamique de construction de la planète, et non de destruction de la planète.
Définitions
La fracture numérique est une fracture sociale accentuée par les progrès technologiques liés à l'informatique et à Internet. Elle peut être définie comme "l'inégalité dans l'accès et l'usage des technologies numériques."
Socio Digital inclusion : descriptif de ce que c'est Socio digital inclusion ainsi qu'illiteracy (alphabétisation numérique) et fluidité numérique (digital fluency), les différents niveaux de compétences de l'eculture, avec les médiateurs tout en haut et encore les pilotes en disant que ça se fait partout, etc. Comparatif Wikimedia, Debian (chaque fois des développeurs, membres d'un conseil, etc.)