Les netizens et la culture libre

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Connaissez-vous un outil inventé par des militaires et utilisé aujourd'hui par les citoyens pour exercer leur liberté d'expression ? Internet bien sûr !

Pour mémoire, internet a été imaginé par les militaires américains pour des questions de sécurité. Le concept : un réseau reposant sur un système décentralisé, afin de pouvoir fonctionner malgré la destruction d'une ou plusieurs machines. Ce système décentralisé permet aujourd'hui aux citoyens de trouver et de diffuser toute information utile... sans centre de contrôle, comme dans un grand bazar. C'est dans cet environnement de liberté qu'est apparue une nouvelle forme citoyenneté, la citoyenneté numérique. Elle est incarnée par des internautes conscients des enjeux de la société numérique, les netizens.

Netizen est un mot-valise issu de la contraction anglaise de net (abréviation d'Internet) et de citizen (qui signifie citoyen). En 1992, l'universitaire américain, Michael Hauben, évoque ce mot et voit dans l'émergence d'Internet la possibilité accrue pour les internautes de s’engager ou d’intervenir dans les grandes questions du monde, de pouvoir se rendre utiles au niveau planétaire.
Plus récemment, avec l’arrivée des réseaux sociaux, le sens du mot netizen s'est élargi à celui d’utilisateur éclairé du net, connecté à d’autres netizens qu'il s'est choisis.

Plus fondamentalement encore, un netizen, cybercitoyen ou netoyen, est un ange gardien de ce réseau de partage d'information. Les netizens contribuent consciemment à éviter qu'internet ne soit récupéré par un pouvoir central. Un netizen s'engage pour le bien commun et l'équité des chances. Pour cela, il participe aux communautés des promoteurs de la culture Libre. Elle a été définie dès les années 1980 par quatre libertés fondamentales : libertés d'accéder, d'utiliser, de modifier et de redistribuer l'information. Grâce à l'arrivée d'internet, le monde voit émerger une nouvelle forme de conscience citoyenne. Elle a bien compris la puissance du partage des connaissances, de la modération, de l'équité des chances.

La culture du Libre, la culture libre ou plus simplement le Libre est un courant de pensée défendant notamment l'idée que les droits d'auteurs ne doivent pas porter atteinte aux libertés fondamentales du public. Dans un souci de défense du bien commun, elle agit en utilisant des licences libres. Cet outil autorise précisément les usages que les lois sur les droits d'auteurs proscrivent par défaut.

Il existe des communautés du Libre dans tous les domaines : plans d'architecture partagés pour des maisons durables et améliorés à chaque contribution, banques d'images (wikicommons), de musiques, de logiciels bien sûr (exemple : le fameux firefox ou la suite bureautique Libre Office), d'encyclopédies (Wikipedia), de recettes culinaires (marmiton.org), etc...

L'aspect le plus inspirant des netizens, c'est qu'ils ont compris qu'en partageant l'information, ils peuvent générer des revenus. Ils ne sont pas obligés de miser sur le modèle des droits d'auteurs exclusifs ou de la propriété intellectuelle. Ils se concentrent sur la vente du temps passé à fournir des services (conseils, adaptations, solutions sur mesure, formations à l'usage des méthodes décrites dans les informations partagées...). Et ça marche[1] !

L'information a plus de valeur lorsqu'on la partage...

Le partage des connaissances trouve aujourd'hui dans internet son média de prédilection. Dans l'Europe médiévale, la connaissance était réservée à une minorité de privilégiés. Avec la découverte de l'imprimerie, au XVe siècle, tout s'est accéléré. Plus nombreux, moins coûteux, les livres ont progressivement fait l'objet de traductions qui les ont rendu plus accessibles. Désormais, avec le web, ce sont toutes les classes sociales, toutes les nationalités, tous les âges qui peuvent avoir accès à une somme d'informations en libre accès et infiniment étendues. La circulation des connaissances n'est plus contrôlée par un petit nom
  1. Voir cet article sur owni.fr, Les bonnes recettes du libre qui cite le parcours réussi de plusieurs artistes netizens. Voir aussi le livre Citoyens du Net, librement accessible sur www.netizen3.org