Petit crédo à la création d’Ecopol

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Voilà comment je vois le monde. D'une part rien n'a jamais été aussi positif pour l'humanité. La qualité de vie augmente partout et de manière régulière depuis deux siècles. D'autre part nous avons hypothéqué le futur de notre propre humanité. Nous vivons à crédit. Nous avons abusé de la terre, de l'air, de l'eau, des plantes, des animaux. Malgré des initiatives pour rétablir l'équilibre, la tendance reste terriblement négative. Chaque jour, c'est plus de destruction des bases mêmes de la vie sur terre. Ce ne sont pas les fourmis ni les algues qui sont en risque d'extinction. Ce sont les mammifères, et en premier lieu nous, les humains. Aucune solution technologique n'est suffisante pour notre (sur)vie. Nous devons changer de comportement, ensemble, et vite.

Le projet Ecopol est une réponse attrayante et réaliste. Mais il y a des forces qui freinent. Elles essaient de donner l'idée que les pratiques décrites dans ce livre ne sont pas attrayantes, et voire irréalistes.

Je crois pourtant à la résilience de l'humanité. Je crois que le monde n'est pas malade, mais qu'il enfante. Et durant cet accouchement, c'est la crise. La majorité des gens ont du mal à gérer la complexité des enjeux de notre humanité au XXIe siècle. Nous peinons tous à trouver la juste voie pour une transition d'une société jetable à une société durable.

Donc rares sont ceux qui s'engagent et persévèrent sur la voie de la justice sociale globale. Mais rares sont aussi ceux qui organisent les freins au changement. Deux dynamiques minoritaires sont en confrontation. Et pour compliquer encore plus, personne n'est entièrement force de transition ni entièrement frein. Nous avons tous plusieurs facettes, qui s'expriment en fonction de la situation, de l'environnement.

Ecopol propose de créer un nouveau type d'environnement, plus favorable à l'esprit d'accoucheurs collaboratifs, moins favorable à nos bas instincts de préservation individuelle.

Ecopol vise à réduire particulièrement deux concurrences déloyales :

  1. L'accumulation du pouvoir dans peu de mains.

Cela fait référence aux oligarchies, souvent territoriales et de réseaux, qui contrôlent les flux essentiels dont nous dépendons en encourageant notre auto-censure, tout en évitant de trop s'exposer. Solution proposée : la traçabilité. Favoriser la conservation des traces des contributions de chacun, en libre accès, avec des règles aussi écrites que flexibles, qui ne castrent pas mais qui documentent le plus objectivement possible, pour que chaque citoyen ait accès à des sources fiables d'information. Indicateur de succès : plus la quantité de ressources augmente, plus le nombre de co-responsables de la gestion des ressources augmente proportionnellement.

  1. La prévention des cultures d'assistanat

Cela fait référence aux réflexes de stress face aux complexités des enjeux et à l'omniprésence d'oligarchies, qui poussent la majorité à préférer être assisté que de prendre de lourdes responsabilités). Solution proposée : l'autonomisation collaborative. Le fait non seulement de s'apprendre mutuellement à pêcher (au lieu de recevoir et donner du poisson), mais aussi de s'apprendre mutuellement à fédérer les pêcheurs, pour que nous puissions gérer ensemble nos devoirs et nos droits.

C'est sur cette vision que j'ai choisi de m'engager pour donner vie à ce label Ecopol.