Hiérarchie de statut, hiérarchie de compétences
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Qui peut me donner, pour chacun d'eux, le plus haut diplôme qu'il a obtenu : Richard Stallman et Linus Torvalds ? Eh bien, pas grand monde ! Et pourtant, vous-même, vous avez sans doute dû montrer patte blanche en fournissant un CV lorsque vous avez postulé pour trouver du travail. En tout cas, eux non, lorsqu'ils ont lancé des projets parmi les plus ambitieux sur Internet : un système d'exploitation pour l'un (GNU), un cœur de système d'exploitation pour l'autre (Linux). Et des exemples comme ça, de personne généralement moins célèbres, on en trouve par milliers sur le Web. Idem pour leur origine ethnique, leur couleur de peau, leur provenance sociale, leur niveau de revenus... qu'on regroupera ici sous le terme de statut.
Ce qui a compté, et compte généralement dans des projets décentralisés et volontaires comme ceux qu'ils ont initiés, c'est autre chose : la légitimité.
La hiérarchie de compétences (ou de contributions) s'oppose à la hiérarchie de statut (ou de prestige). Dans une organisation fonctionnant sur une hiérarchie de compétence, ce qui compte est ce que les individus apportent au projet : leur compétence manifestée par leurs apports quotidiens. On parle aussi de méritocratie, système de reconnaissance du mérite de chacun.
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Sources (en option)
Libre academy : statut ou compétence ?, Julien Tayon, juin 2005 : http://www.libroscope.org/Libre-academy- statut-ou-competence
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