La culture du don contre l'esclavage moderne

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On distingue deux tendances dans la société d'informations: la tendance privative et celle qui libère les savoirs. Faisons un petit retour en arrière, à l'époque des premières colonies: les familles régnantes se partageaient les terres, le commerce d'esclaves allait bon train et tout le monde acceptait cet état de fait en étant convaincu qu'il n'y avait pas d'autre solution. Seule une petite minorité s'élevait contre l'esclavage, rappelant que ce n'était pas une fatalité, qu'il était possible de faire autrement, de permettre à chacun de bénéficier des mêmes chances. Certes, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen[1] existait, mais son application était loin d'être universelle. Aujourd'hui, les ségrégations ont évolué. Comme à l'époque des colonies, il existe des pirates et des esclaves d'un côté et des hommes libres de l'autre. Ceux qui encouragent volontairement ou involontairement cette culture d'esclaves et de pirates se concentrent sur leurs intérêts personnels sans s'intéresser au bien commun: c'est la tendance surnommée libéral-communisme. Elle est appliquée par les fondateurs de grandes entreprises comme Bill Gates de Microsoft, Steve Jobs d'Apple, Larry Ellison d'Oracle, Amazon, Yahoo et bien-entendu Google. Ils sont rejoints par des magnats des médias comme Berlusconi, Dassault, Murdoch. Leurs points communs: des stratégies commerciales basées sur le rachat ou la destruction des concurrences et la surveillance des utilisateurs. Ce sont ces mêmes multimilliardaires qui se réunissent ensuite pour lancer des fondations charitables. Ces fondations détiennent souvent des parts importantes dans d'autres multinationales, notamment dans l'industrie pharmaceutique comme l'association Bill & Melinda Gates[2].

Un autre fait important est qu'à l'image des débuts des colonies européennes dans le monde, le début de l'ère numérique repose sur des erreurs fondamentales. Ceux qui hier expliquaient qu'il était possible d'avoir un monde matériel global sans pirates ni esclaves, défendent la même vision du bien commun que ceux qui aujourd'hui promeuvent un monde virtuel globalisé sans pirates ni esclaves. Le principe d'équité des chances promu par les fondateurs du net et du web via la neutralité des réseaux et des fondateurs du mouvement de la culture libre tels que GNU, la GPL, Debian, Firefox, Open Office et bien sûr Wikipedia pour ne citer qu'eux. Ils défendent une image d'un savoir partagé par tous et de revenus générés par la vente de services et non pas de produits. Ces deux tendances se retrouvent dans tous les domaines: encyclopédies, vente de livres (Amazon VS ...) vente de produits, hébergement de profils (Facebook VS Delta), moteurs de recherche (Google VS Scroogle). Au final on peut considérer que la tendance privative et libérale-communiste est le symptôme standard d'une situation nouvelle, la preuve que l'humanité a besoin de faire des erreurs pour se rendre compte de l'ampleur des inégalités qu'elle génère pour ensuite mieux recadrer et encourager l'équité et la justice sociale. Inversement, la tendance libre qui dénonce la spirale négative des esclaves et pirates se réclame de bien commun pour encourager l'émergence de pratiques durables, honnêtes, loyales. C'est une minorité émergente qui ne peut qu'obtenir gain de cause à long terme, mais dans l'intervalle c'est une petite minorité de libéraux-communistes qui se partagent sans scrupules le gâteau. Pour eux la privatisation et l'accumulation des richesses est normale, c'est le fruit de leurs idées géniales. Ils passent sous silence le fait que leur génie se concentre essentiellement dans leur capacité à convaincre les financeurs de leur donner le moyen d'imposer leur pouvoir dans leur domaine d'activité et ils sont bien conscients que leur position n'est pas durable. Année après année, ils perdent du terrain au fruit d'une culture plus participative avec une meilleur répartition, autant des responsabilités que des bénéfices. Au final, derrière le modèle libéral-communiste il y l'idée de l'ancien paradigme des entrepreneurs sans scrupules qui après avoir pris font la charité, et de l'autre, la culture émergente qui donne les moyens d'apprendre à pêcher à leurs congénères en leur montrant comment s'autonomiser plutôt que de dépendre de multinationales du show business et de l'informatique.


Le Saviez-vous?

IBM, entreprise pionnière du leader de l'informatique des années 40 à nos jours, a su prendre le virage du libre dès les années 90. Aujourd'hui, s'en est une des plus grandes promotrices, ses revenus ne sont plus basés sur la vente d'un monopole mais bien sur le temps d'accompagnement pour que des entreprises de toutes tailles adoptent des systèmes informatiques cohérents répondants à leurs besoins. Leur spécialité s'est réorientée dans le conseil et non plus la vente de matériel et à ce titre, IBM reste une entreprise pionnière dans la gouvernance informatique. C'est notamment elle qui a investit des centaines de millions dans la promotion du système d'exploitation Linux.



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Commentaires:

Demander à Raphaël de rajouter des éléments à propos des points communs évoqués dans cette phrase: «  Elle est appliquée par les fondateurs symboles de grandes entreprises comme Bill Gates de Microsoft, Steve Jobs d'Apple, Larry Ellison d'Oracle, Amazon, Yahoo et bien-entendu Google. Ils sont rejoints par des magnats des médias comme Berlusconi, Dassault, Mastoc. Leurs points communs: les stratégies commerciales basées sur le rachat ou la destruction des concurrences, la surveillance, et souvent les amendes des autorités de lutte contre le monopole et autre méthode de concurrence déloyale. »

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