Natifs et migrants numériques

Sommaire

1 Reste à faire
2 Titres et intros alternatives
3 Citations diverses (en option)
4 Encart-s (en option)
5 Corps de l'article
6 Iconographie (en option)
7 Sources (en option)
8 Autres documents pour usages complémentaires (en option)

Reste à faire

utiliser le schéma d'article factuel/dominant/citoyen (factuel = éléments invariants / 2 tendances: dominante et citoyenne, parfois les deux peuvent n'être qu'un seul)

Titres et intros alternatives

Non disponible pour le moment

Citations diverses (en option)

Non disponible pour le moment

Encart-s (en option)

The power of NOW: La BBC ayant estimé la tolérance à l’attente sur le web à 9 secondes.

Le temps moyen passé sur un site est en moyenne de 56 secondes

65% des Digital Natives considèrent internet comme leur première source d’information

En un an, le temps dédié aux réseaux sociaux a explosé de 300%. Sur la tranche des 11-15 ans, ils sont 74% à utiliser le web pour communiquer entre eux.

Comportement des digital natives en phase avec les traits de notre société dite de l'information-

Négatif : Importance de la consommation et des loisirs, dictature de l'immédiat, demande de reconnaissance individuelle.

Positif : multitâche, approche intuitive, culture hypertexte (rebondir d'une information à l'autre, hyperflexible).

Le monde de l'éducation, avril 2008. Olivier le Deuff, doctorant en culture de l'information.

Monde analogique et numérique interpénétrés (schéma)

Corps de l'article

Question : Je suis vite impatient. J'ai tendance à fuir les bancs de l'école. Je n'ai du plaisir à apprendre qu'à travers le jeu et la consommation. Je suis à l'aise pour accomplir plusieurs tâches à la fois. J'ai de bonnes intuitions. Je suis flexible. Le compliment qui me touche le plus c'est de me dire que je suis un être spécial, unique. Qui suis-je ?

Réponse :

A) Un rebelle moderne. B) Un génie informatique. C) Un digital natif.

Selon plusieurs études ; http://www.digitalnative.org/#home ; http://www.marcprensky.com/, la bonne réponse serait "digital natif" -digital native en Anglais.

A la différence des "digital migrants", qui doivent progressivement se "reprogrammer pour adopter de nouvelles pratiques bizarres et ne pas se retrouver exclus", les natifs numériques ont inclus dès l'enfance les outils numériques tels que l'ordinateur et le téléphone portable dans leurs gestes quotidiens. Même si nous pouvons beaucoup apprendre d'eux, leur savoir-faire est intuitif. Il y aura donc toujours besoin de passeurs, de facilitateurs de cette transition entre les deux manières de faire et d'être.

Il faut en effet mettre en garde ceux qui seraient tentés de rejeter en bloc l'apport des natifs digitaux en mettant en évidence leurs travers: la dictature de l'immédiateté, l'impatience, le manque de suivi, etc. Il est vrai que certains se laissent dominer par l'outil et passent à côté de la mise en place d'une démarche durable, saine et méritocratique vis-a-vis du numérique.

Méditons sur cette phrase célèbre tirée du film The Matrix : "Dans ce monde, certaines choses changent, et d'autres ne changent pas". Certaines étapes de vie restent en effet essentielles au progrès d'un individu, quelle que soit sa date de naissance et l'environnement dans lequel il a grandi: le travail de connaissance de soi, comme base pour connaître l'univers, reste le même, avec ou sans numérique. Apprendre à respecter ses engagements, à préserver et à magnifier les biens communs, sont des démarches immuables tant que nous resterons en devenir, nous, l'espèce en voie d'hominisation.

Nous sommes en plein passage de l'homo sapiens à l'homo numéricus, pour reprendre l'expression du chercheur français Pierre Mounier, auteur précurseur du livre Les maîtres du réseau et du blog homo-numéricus, dont le mot d'ordre est « Comprendre la révolution numérique » afin de réfléchir et débattre des enjeux de société qui sont au cœur de celle-ci.

Pour résumer, chacun d'entre nous, digital migrant ou natif, dans un effort de dialogue et d'enrichissement mutuel, peut apporter des grilles de lecture pertinentes. Leurs différences sont complémentaires, pas exclusives.

L'important reste la transmission, et la connaissance des clés de la culture du numérique et des enjeux qu'elle pose.

Les propriétés socio-techniques du numérique s'apprécient par raffinement successifs. Leur compréhension s'affine et peut, sur certaines périodes, donner lieu à des déviances ou à des excès dans l'usage des outils numériques. Dans ce domaine aussi, la vigilance est donc requise afin d'éviter les dérives et la dictature de l'immédiateté. L'excès est toujours nocif. Encore une fois, "science sans conscience n'est que ruine de l'âme."