Pervers et idiots de l'Ecovie:

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Appellons un chat un chat : l'humanité est fragile. Récemment, elle a beaucoup trop abusé de son environnement naturel. Et aucun discours technocentrsite n'y changera rien : nous sommes condamné à résidence sur terre pour encore de nombreuses générations. Alors ce qui nous pend au nez dans ce 21e siècle, c'est une décroissance brutale, un choc global bien plus terrible qu'une crise de 1929 ou qu'une guerre mondiale. En conséquence le futur ne peut être ni "nice", ni "easy" sans rester fondamentalement abuseur. Seul les idiots et les pervers font passer ce message de l'écologie "facile" et jolie". Idiots parce qu'ils ne comprennent pas que l'écologie n'est pas compatible avec le paraitre, la publicité pour des produits de consommation, les engagements écologiques non vérifiables de la plupart des grands groupes industriels. Pervers parce qu'ils savent bien que le marché vert est une mine d'or peut ceux qui savent créé une belle image et la vendre à tous ceux qui ont les moyens d'acheter du "temps de cerveaux disponible", expression utilisée par les publicitaires. Idiots et pervers, souvent un peu des deux.. Et sous ses airs merveilleux, car un écolieu peut être merveilleux, s'engager dans un ECOPOL, c'est faire preuve d'une sacrée dose d'effort, d'engagement au quotidien. Les comportements individuels et collectifs ne peuvent qu'être à la mesure des enjeux. Une démarche d'écologie "superficielle" est simplement "contre-productive". Car elle programme les participants à l'idée que sauver la planète c'est facile et joli, alors que c'est une mission difficile et courageuse (à contre-courant de la surconsommation). Ceux qui rêvent d'un monde meilleur par un tour de magie risquent donc d'être déçu. De dire que c'est "trop dur", que cela ne leur convient. Ce jour-là nous devons être capable de leur dire "on vous avait sensibilisé au fait que les générations passées nous ont légué un monde souffrant, nous ont contraint d'être les accoucheurs dans la douleur d'un enfant prématuré. Votre engagement ne peut être que profond. C'est dans cette profondeur que vous pouvez trouver la beauté, la jubilation dans l'effort de vivre et non plus la souffrance dans l'effort de survivre.Concrètement, cela signifie par exemple pour la plupart des participants à l'aventure Ecopol :

  • pour les étrangers, se préparer à ne pas pouvoir faire les aller-retour avec ses racines culturelles (Europe, Amérique du Nord...) en avion 1-2 fois par an, mais en bateau (8 à 12 jours de traversée avec 4 à 6h de travail quotidien à la cuisine, au nettoyage... dans le bateau) chaque 2 ans
  • pour les brésiliens, se déshabituer de la télévision allumée en permanence dans la maison
  • pour tous, être attentif à chaque instant, réduire son égo, ne pas prendre les difficultés personnellement et savoir se remettre en question, devenir passablement végétarien, abandonner la plupart des produits de consommation préfabriqués au profit de produits maison moins raffinés (raffiner = pétrole) comme le coca, les cosmétique.
  • ne pas pouvoir sortir de l'écovillage pour aller "boire un verre" en voiture tous les soirs
  • considérer la plupart des produits de consommations comme exceptionnels
  • manger moins...

Cela signifie aussi bénéficier d'opportunités moins habituelle dans la société de consommation :

  • nuit vraiment paisibles, avec les bruits de la nature et non plus des voitures
  • qualités d'écoute des co-opérants et co-habitants supérieure à celle (à compléter)
  • beaucoup moins d'ennuis de santé (après une étape de nettoyage corps-esprit qui peut durer quelques années et avoir quelques secousses)
  • équité des chances

etc...