Les deux grandes inversions
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Paradigme, ça ressemble à paradis, mais en plus compliqué. Bon, alors kesako ? C'est un ensemble de croyances dans une civilisation. Aujourd'hui, nous changeons de civilisation et entrons dans un nouveau paradigme, qui a plein de surnoms : "monde fini", "ère numérique", société de la connaissance", "société de l'Information". Ce nouveau paradigme s'exprime par deux grandes inversions :
La première inversion : alors que le partage du savoir était limité par la matière, il est devenu illimité, grâce à l’électronique qui permet de le copier pour un coût proche de 0 (par unité). Les choses s'inversent : on ne peut plus contrôler l'information. On peut éventuellement contrôler son flux.
La seconde inversion : on croyait que les ressources naturelles étaient illimitées. Pétrole illimité, eau potable illimitée, air pur illimité, capacités des hommes illimitées… Mais soudainement, on s’est heurté à l'infiniment grand et à l’infiniment petit. Certes, il reste de nombreux espaces à explorer. Mais nos ressources naturelles et nos territoires, qui paraissaient illimités, sont en fait très limités. Ce fait, désormais largement accepté par la communauté scientifique, est à la base du concept de développement durable.
Ces deux inversions, que l'on nomme changement de paradigmes, est un bouleversement global. Il entraîne à sa suite le mode de fonctionnement de notre société, ses habitudes, ses croyances et ses aspirations, s’est déroulée avec notre entrée dans l’ère numérique. Nous avons face à face un monde matériel fini et fragile et un monde d’information, immatériel, illimité et potentiellement tout-puissant. La noosphère devient plus dense, la biosphère toujours plus fragile.
Comment articuler harmonieusement ces deux composantes ? Comment mettre la noosphère au service de la biosphère ? Comment réconcilier immatériel et matériel ? Nous tentons de canalser la culture industrielle pour éviter les gaspillages, en réduisant la volonté aveugle de toute puissance de la science. Nous disposons d’un outil immatériel bien plus puissant encore, la connaissance scientifique de toutes les découvertes du 20e siècle : sur les gènes, les atomes... Il y de forts potentiels et aussi de forts risques. Avec Internet, réseau social plus que technologie, nous avons une opportunité de tendre vers plus d'efficacité, de réaliser une prise de conscience bénéfique pour l’avenir de la Terre et des hommes ; et de réintroduire les notions de durabilité, de spiritualité et d’éveil dans nos consciences, pour le bien commun.
Encart 1
"le monde produit aujourd'hui autant de données en deux jours qu'entre l'aube de la civilisation et 2003". Eric Schmidt, PDG de Google de 2011 à 2011.
"Le temps du monde fini commence." Albert Jacquard citant Paul Valery
Encart 2
Le saviez-vous ?
[enregistrement audio: autre inversion]
Sources et notes
http://www.readwriteweb.com/archives/google_ceo_schmidt_people_arent_ready_for_the_tech.php
http://www.monde-diplomatique.fr/2004/05/JACQUARD/11175
http://www.ac-grenoble.fr/occe26/peda/jacquard.htm
Sources iconographiques
http://www.partipourladecroissance.net/wp-content/uploads/2010/05/Image-2.png
http://www.lewagges.fr/rubrique/mondefini.JPG
Version en ligne
Reste à faire
Raph explicite lien avec informatique et citoyennete
Devinette à ajouter? Comment réduire les fossés sociaux (définir?) ? Bien des avis convergent : en favorisant l'équité des chances et en rendant les gens autonomes. A ce stade, devinette : qu'est-ce qui est compliqué à priori mais qui peut favoriser l'équité des chances et rendre les gens autonome s'il est bien utilisé ? Vous aviez pensé à Internet ? Bingo !
Autres documents pour usages complémentaires (en option)
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