Education des enfants

"Quand cessera-t-on de penser qu'on peut fabriquer des citoyens de demain en éduquant les enfants avec de simples slogans sans rien modifier à l'environnement pestilentiel dans lequel ils évoluent ?" Taslima Nasreen, Extrait de Libération - A quoi pensez-vous ?

Puisque les résidents autonomes et en formation sont des adultes et donc souvent parents, Ecopol leur propose de repenser l'éducation. Voir l'article Une éducation durable et harmonieuse.

La Maison des Enfants

Dès l'âge de 7 ans, les enfants peuvent partager le quotidien avec les autres enfants de l'écovillage dans une maison d'apprentissage de la vie communautaire, de la nuit au coucher jusqu'au milieu de l'après-midi. Cette maison des enfants est gérée par les enfants et par leurs parents.
Chaque parent, avec ses forces, participe à la vie de la Maison des Enfants, qu'il s'agisse de cuisiner, enseigner, raconter des histoires avant de dormir... Ce système permet aux enfants d'être face à des conceptions autres que celles de leurs parents biologiques.
Parents comme enfants, se réunissent régulièrement afin de décider ensemble de l'organisation de la Maison des Enfants.

Parents d'adoption

Vos enfants ne sont pas vos enfants écrivait Khalil Gibran dans son livre Le prophète. Beaucoup de personnes sensibles aux questions de solidarité et d'humanisme ont pensé à l'adoption. Dans Ecopol, il est possible d'accueillir des orphelins. Et plus largement, dans une logique communautaire, il n'est pas exclu qu'un enfant veuille renforcer ses liens avec un ou plusieurs adultes de la communauté. Lors des périodes hors de la maison, les enfants peuvent donc participer à la vie d'autres familles biologiques. Comme les enfants de voisins qui seraient chez vous à la maison. Cette formule a déjà été largement expérimentée dans diverses dynamiques communautaires, comme celle des Kibboutz des années 1950 à 1980 en Israël.

Les rituels d'étapes

A chaque étape de la vie des enfants, des spectacles sont organisés ainsi que des rituels de transmission de droits.

Il peut s'agir de:

• la découverte de la télévision, progressivement, par le visionnage de films pédagogiques de qualité choisis par la communauté
• rituels de voyages dans la jungle
• rituel d'accueil dans la Maison des Enfants
• rituels de fêtes...

La période de surconsommation

Un élément éducatif particulièrement fort pour toutes les générations de résidents, particulièrement pour les jeunes générations est la période de la surconsommation.
C’est une époque de l'année, qui dure entre 3 et 30 jours, en fonction des activités et de l'ampleur de l'événement. Un public venu de l'extérieur est accueilli sans aucune restriction, mis à part le fait d'éviter des dégâts importants sur la nature.
Cela peut-être, par exemple:

• un rassemblement de motards
• un championnat du monde de gobage de Flamby
• un rassemblement des passionnés d'une série TV quelconque qui souhaitent rejouer les scènes et s'immerger dans l'ambiance de leur programme favori...

Quelles que soient les activités retenues par la communauté, elles auront pour but final de sensibiliser de l'intérieur aux réalités de la surconsommation. Ceci permettra aux résidents, en la vivant, de se rendre compte de son intérêt, d'être contraints de l'accepter comme structure dominante mondiale, tout en pouvant mieux apprécier de ne pas avoir à la vivre le reste de l'année.

Adolescence : stages dans le monde extérieur

Dès 16 ans, les jeunes peuvent réaliser des stages de quelques jours à quelques mois, dans des centres urbains pas si écologiques. Objectif : confronter leur réalité avec celle des autres humains. Des partenariats avec de grandes multinationales seront développés, notamment avec des organisations symboliques d'une société individualiste et hyperconsumériste de l'agro-alimentaire ou des matières premières. Mais aussi avec des entreprises innovantes socialement, des ONG, des réseaux culturels.
Ces expériences de stages leur permettront de comprendre comment fonctionne une gestion industrielle tripartite et multilatérale. Par exemple, comprendre les origines de la société de consommation, être confronté aux démons de la facilité, du confort extrême, percevoir les inégalités sociales...

Alors qu'ils auront grandi dans un univers protégé, cette expérience leur offrira une nouvelle vision du monde. Ainsi, cela les aidera par la suite à choisir entre passer leur vie d'adulte dans ce nouvel environnement ou retourner dans Ecopol. On peut remarquer que les jeunes qui ont vécu dans des écovillages comme Findhorn ou Auroville n'ont pas forcément envie de suivre les traces de leurs parents, mais sont pour la plupart des vecteurs d'harmonie là où ils s'installent, car ils ont vécu dans un lieu qui leur a donné de bonnes bases sociales et culturelles.