Pourquoi un label ?
Sur la forme
Vu qu'Ecopol est à la fois un service d'appui au développement d'écolieux et un service d'évaluation indépendant pour la qualité du lieu, le risque de conflit d'intérêt existe.Des méthodes existent aussi pour les prévenir, élégantes et largement répandues.
Par exemple, dans les commissions de l'administration publique qui attribuent des fonds, par exemple pour les attributions de mandat de chantiers de construction ou d'aide à la création artistique, la règle veut que, si un des membres de la commission a un conflit d'intérêt dans un dossier, il se récuse. Concrètement, il annonce qu'il a un lien, et s'abstient, voire souvent sort de la salle pendant les délibérations. Cette action spontanée lui assure une crédibilité.
Personne n'aura jamais l'assurance que cette prévention des conflits d'intérêts est toujours parfaitement respectée. Mais qu'importe, car le principe existe, il est communiqué ici et fait partie des intentions nobles d'Ecopol. Charge aux participants de l'appliquer avec doigté, juste mesure en fonction des enjeux, au cas par cas, sans rigidité injustifiée ni laxisme excessif, et de rendre rapport formellement sur ce point, afin d'éviter de prêter le flanc. Parmi les experts, certains sont d'ailleurs experts en prévention des conflits d'intérêts, notamment les hommes de lois prestataires pour ce réseau. L'essentiel réside donc dans la capacité de l'organisation coordinatrice de l'attribution du label à rendre spontanément des comptes, au cas par cas, sans attendre d'être sollicitée. Au-dessus de certaines ressources en jeux, la coordinatrice aura tout intérêt à demander un audit externe des mesures qu'elle a entreprises pour prévenir ces conflits d'intérêts, afin de protéger sa crédibilité. Et voilà.
Sur le fonds
Nous sommes ici au coeur du défi annoncé dès le début de cet ouvrage et de la démarche. Rappel en synthèse :
Le pari de Smala et de son label est simple: donner la possibilité aux initiateurs d'écolieux de bénéficier de l'aide d'experts en échange de l'évaluation indépendante de la qualité de leur lieu de vie. «C'est avant tout un moyen de rassurer les particuliers qui sont souvent perplexes à cause des risques de Green Washing», précise Théo Bondolfi.
Dans cette optique, ECOPOL vise à l'application de quatre critères: • Mixité profonde et planifiée entre familles, seniors, créatifs, artisans, personne en situation de handicap ou de transitions. • Une partie du budget individuel (au minimum 5%) mise en commun pour être réinvestis dans des biens ou des services utiles à l'ensemble de la communauté. • Pas de spéculation sur les biens immobiliers des écolieux. • Génération de revenus sur place pour et par les habitants