Quand Smala découvre les écovillages

De Wiki ECOPOL

écologie communautaire, cohabitat, éco-lieu, écovillage, communauté de pratiques, revenus sur place, animation socioculturelle, modèle économique.


Dès 2002 : nous avons commencé à entendre parler du mouvement des écovillages. Avec internet, on découvre un monde qui nous parle, des expériences qui nous inspirent, on se sent proche d'eux. Alors nous visitons quelques-uns des fleurons du réseau mondial des écovillages comme Torri Superiore, Findhorn et Auroville, ainsi que les premiers écoquartiers. Nous louons même des bus pour visiter en équipe des écolieux, suscitant des vocations similaires dans notre région auprès d'autres groupes d'écoquartier, agenda 21, etc... Nous découvrons les points communs avec nos démarches – c'est très inspirant.

Les écovillages, ce sont les seuls lieux qui, comme les maisons Smala, incluent logement, animation socioculturelle et incubation d'entreprises sociales. Ils ont beaucoup à nous apprendre. Nous découvrons aussi avec intérêt qu'à force de déménager et de devoir recréer partiellement la dynamique de groupe, sur certains aspects, nous avons aiguisé nos méthodes et réussi à prévenir de nombreux problèmes structurels qui freinent ou bloquent la dynamique de groupe dans ces lieux visités.

Par exemple, chez Smala, il n'y a pas de bénévolat obligatoire. Nous appliquons le principe de payer d'abord pour le nettoyage des espaces communs, et c'est seulement après avoir nettoyé qu'on demande à être payé. Nous stimulons très activement la réalisation de toutes les prestations par des co-habitants, pour éviter de dépendre de prestataires externes et pour que l'argent reste entre co-habitants. Cela favorise la convivialité et la connaissance mutuelle. A ces fins, nous définissons le profil des personnes ayant la priorité sur les locaux vacants en fonction des prestations pour lesquelles nous avons des budgets.

Plus largement, bien que nos valeurs soient humanistes et que certains nous qualifient d'idéalistes, nous avons appris à gérer des fonds publics, par obligation de survie, à devenir de relativement bons managers et à faire valider nos rapports par des audits externes. Nous avons aussi des modèles de contrats immobiliers ou de travail relativement plus solides que d'autres éco-lieux, qui fonctionnent 100% à la confiance. Nous, nous sommes à 90% confiance et 10% contrôle.