Pervers et idiots de l'Ecovie:

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Je ne suis pas le premier à le dire et à le rappeler: la planète est fragile. L'homme par son comportement la fragilise encore plus. Certains disent que notre maitrise des sciences nous sauvera. Mais cela n'a pas encore été prouvé. Tant que nous n'aurons pas trouvé de nouveau lieu où vivre, la Terre sera notre seule et unique maison. Au rythme auquel nous l'abimons, il ne restera bientôt même plus de mur. Un choc brutal nous menace. Nos grands parents ont vécu deux guerres mondiales et une crise financière dévastatrice, nous nous sommes menacé par l'effondrement de notre système, par la décroissance brutale.

L'avenir est donc à redéfinir, de nouveaux choix quant à nos modes de vie doivent être faits. Penser durable, adopter un comportement écolo, n'a rien de facile, ni de joli. Les idiots et les pervers tentent pourtant de nous le faire croire. Pour les idiots, être écolo est une mode. Quelque chose que l'on affiche. Ils ne mesurent pas la dimension politique et citoyenne derrière ce mouvement. Il suffit de coller un petit symbole vert sur un produit, pour justifier d'une production respectable de l'environnement. Il suffit de se dire écolo, pour être honoré et admiré. Pour les pervers, l'écologie est un marché, les écolo des consommateurs. Le label vert est le meilleur argument de vente. Acheter un produit respectueux de l'environnement, donne l'illusion au consommateur qu'il respecte lui même l'environnement.

Idiots ou pervers, pervers et idiots, nous risquons tous de tomber dans ces dérives si nous ne prenons pas de réels engagements vis à vis de notre planète.

Mais qu'est ce qu'un engagement réel en matière d'écologie?

Si l'on veut protéger la planète, on ne peut pas le faire à moitié. Consommer écolo, faire du vélo, oui mais encore? Une démarche d'écologie "superficielle" est simplement "contre-productive". Sauver la planète n'est pas quelque chose de facile et de joli. C'est une mission dangereuse et difficile, qui implique un changement brutal de nos habitudes.

Ceux qui rêvent d'un monde meilleur par un tour de magie risquent donc d'être déçu. Nous avons hérité d'un monde souffrant et c'est dans la douleur que nous accoucherons d'un nouveau monde.

Quelle forme peut prendre ce nouveau monde?

Celle d'un écolieu, où les règles de vie seraient différentes à celles que l'on suit aujourd'hui. Le village ECOPOL au Brésil répond à ces nouvelles contraintes. Y vivre implique:

  • ne pas rentrer chez soi (Europe, Amérique du nord) 1 à 2 fois par an en avion, mais prendre le bateau seulement tous les deux ans (traversée de 8 à 12 jours) et s'impliquer dans la vie du navire
  • éteindre sa télévision
  • apprendre à vivre en communauté, être attentif à l'autre, taire son égo, relativiser
  • changer sa consommation: éviter les produits industriels, éviter de manger de la viande, manger moins, préférer les produits naturels
  • apprendre à se satisfaire de ce que l'on a, ne pas chercher l'ivresse des loisirs, apprécier la vie dans l'écolieu, ne pas ressentir le besoin de sortir pour aller à un concert, au casino ou dans un bar.

Bien que ces règles demandent certains « sacrifices », elles apportent également de nombreuses satisfactions dont on ne peut pas bénéficier dans nos sociétés:

  • redécouvrir le silence et les bruits de la nature
  • partage et écoute avec les co-opérants et co-habitants
  • vie plus saine et meilleure forme physique
  • équité avec les autres membres, etc