La simplicité volontaire

De Wiki ECOPOL

Depuis le début de l'humanité jusque vers la fin du XVIIIème siècle, le nombre d'êtres humains n'a que très peu augmenté. De 400 à 1750, la population est passée de 190 millions à 690 millions, soit une multiplication par un peu plus de 3,5. Mais au cours des trois derniers siècles, la population mondiale a été multipliée par 20, atteignant le nombre de 6 milliards. Après des millénaires de stabilité, cette croissance exponentielle est due au développement des technologies accélératrices.

La période précédente était caractérisé par un mode vie totalement différent.

La partie négative du tableau était composée de guerre, de grandes épidémies, d'une espérance de vie très courte (entre 35 et 50 ans). Une grande partie de la population vivait dans un état de semi-esclavage (les femmes et les paysans principalement). Elle n'avait pas accès à la culture, aux loisirs, et devait travailler tout le temps.

La partie positive nous enseigne que les gens vivaient globalement tranquilles et heureux. Ils étaient en harmonie avec la nature, connaissaient les propriétés curatives des plantes et des minéraux et vivaient au rythme des saisons. Ils partageaient beaucoup de temps avec leur famille. Ils voyageaient beaucoup moins, mais ils connaissaient bien où ils habitaient. Ils pouvaient nager dans les rivières, la nourriture était saine, la pollution n'existait presque pas. Même s'il y avait des guerres, les gens étaient globalement beaucoup plus en paix.

Dans un soucis d'aller plus vite et de dépasser les inégalités décrites plus haut, l'homme chercha une nouvelle source d'énergie. Finie la dépendance à la nature, l'utilisation du charbon permit de faire fonctionner les premières chaudières et circuler les premiers trains.

Le XIXème siècle fût l'époque des grandes découvertes: la photographie, l'électricité et le téléphone.
A partir de là, le rythme s'accéléra, l'électricité permit d'émettre les premières ondes, qui elles-même donnèrent naissance à la radio et à la télévision.
La miniaturisation de tous ces systèmes d'information permirent le développement de l'électronique et du numérique.

Parallèlement la découverte du pétrole et la maîtrise des techniques de raffinage déboucha de nouvelles inventions. Cela offrit du carburant à nos voitures et à nos avions. On découvrit le plastique, développa nos équipements (ordinateurs, microscopes), imagina la fusée, construisit des centrales nucléaires, etc.

Après les deux guerres mondiales, au début du XXème siècle, le rythme s'accéléra de nouveau. Durant les « trente glorieuses », tout se développait partout sur terre. Les pays colonisés accédaient à l'indépendance. La consommation s'emparait des pays industrialisés. Les familles s'équipaient de frigos, de voitures et de téléphones. C'était l'époque de l'abondance et du progrès: congés payés, développement des loisirs et de la culture, stimulation de la créativité, redéfinition de la famille.

A partir des années 80, les premières sonnettes d'alarmes retentirent: « Les ressources sont limitées! » « La pollution est excessive! » « Il faut mettre un frein! »

Les technologies qui accéléraient le mouvement sont passées du statut de sources de progrès à sources de problèmes. La société était droguée, elle en voulait toujours plus. Est venu le temps de la dictature de l'immédiat, de la tyrannie de l'instant, de l'impatience générale, des fastfood, des journaux gratuits, des téléphones jetables tous les ans, des machines aux pannes programmées par les fabricants, des meubles IKEA usés au bout de dix ans. Epoque du tout achetable, tout jetable: le monde est devenu une grande poubelle.

L'étude de ces technologies qui accélèrent, nous montre l'électricité et les moteurs sont à l'origine de presque tous les changements. Sans ces deux inventions, on ne peut plus faire grand chose, on fait un bond dans le passé. Sans comparer cette époque à l'âge de pierre, on ne peut pas non plus parler du confort moderne.
Il faisait froid dans les maisons. Voyager prenait beaucoup de temps. La médecine moderne n'était qu'à ses débuts. Il nous serait très difficile de revenir en arrière.
Par le passé les stimulations venaient principalement de l'intérieur: besoins physiologiques, sollicitations familiales, vie sociale limitée à celle du village... Nous vivons aujourd'hui, une époque de stimulations extérieures. Nous avons beaucoup plus d'options, ceci contribue à notre développement. Mais il est difficile de dire non à toutes ces sollicitations, nous n'avons pas le sens des responsabilités suffisant pour gérer toutes ces accélérations.

Néanmoins, nous pourrions:

  • vivre avec beaucoup moins,
  • entrer dans une culture de sobriété heureuse,
  • limiter le confort à son strict minimum,
  • entrer dans une démarche de simplicité volontaire,

sans pour autant se priver des miracles de la science moderne. Nous devrions consommer avec beaucoup de modération ces 200 dernières années de progrès.

Un gros problème de santé?
Hop, un examen médical est nécessaire, vive les technologies accélératrices! Le laser, les rayons X et autres systèmes de scann ultra-sophistiqués sont à notre service.

Un proche est malade, il ne lui reste plus que quelques jours à vivre?
Fiout, prenons un train à grande vitesse voir même un avion.

Cependant, nous n'avons pas besoin de ces technologies tous les jours.
Ne serions-nous pas capable de ne consommer que le nécessaire?
Ne pouvons nous pas éviter les gadgets et les technologies accélératrices inutiles?
Nous le pouvons, et simplement!
En réduisant l'obsession du nouveau et du rapide, en se dédiant l'écoute de soi et du monde, nous pourrions reconstruire au XXIème siècle ce que nous avons détruit au XXème.

Est-ce possible de bien vivre en refusant la dynamique de développement effréné?
Peut-on retrouver la dynamique d'équilibre et d'harmonie entre l'homme et la nature?
Ecopol propose des solutions pour répondre à toutes ces questions positivement.


Sites de référence:

http://www.decroissance.org/

http://www.bien-vivre.org/