Les gestionnaires de la complexité
Imaginez que vous êtes dans un pays lointain:
- la culture est différente
- la langue est différente
- le climat est différent
- les odeurs sont différentes
- l'architecture est différente
- le nom des rues est différent
Vous êtes en quête de repères.
Vous ressentez le besoin de vivre votre culture, d'aller par exemple, si vous êtes Brésilien, dans une soirée dansante brésilienne, alors que vous êtes en Asie sud-est.
Vous cherchez des gens qui parlent la même langue que vous, qui partagent le même langage afin de vous sentir en confiance.
Un projet est un ensemble d'éléments culturels très différents. Pour communiquer sur un projet, il faut être capable d'exprimer tous ces éléments, de donner de nombreuses indications. Au delà de parler la même langue, il faut utiliser le même langage.
Pour que la communication soit efficace, il faut également que les interlocuteurs saisissent rapidement le message. Ils doivent être en mesure de gérer la compléxité.
Gérer la complexité c'est comprendre:
- des manières de faire,
- des réalités,
- des expériences de vie,
- des codes sociaux
- modes de fonctionnement généraux dans lequel s'inscrivent des actions spécifiques...
La gestion de la complexité est essentielle à l'heure de développer un projet tel que la création d'une ville ex-nihilo réunissant des pratiques durables et innovante venues de partout. C'est une qualité qui demande des compétences tant techniques que sociales.
Quelques mots clefs de l'innovation compatible avec l'écologie:
- changement: aujourd'hui tout change, l'essentiel est de l'accepter et de l'apprécier
- incubation: petit oiseau deviendra grand dit le diction, c'est le principe de couver, protéger et nourrir les oeufs
- autonomisation: tel un jeune qui devient adulte, on se meut par soi même lorsque l'on est capable de relever les défis de la vie en faisant appel aux bonnes ressources (personnes, idées, réserves...)
- pérennisation: au delà de quelques années un projet, une idée, transformé en activité d'entreprise trouve son rythme de croisière et devient suffisamment forte pour qu'elle donne tous les signaux de longue durée, c'est à dire pérenne.
Si cette liste vous parle, vous êtes capable de gérer la complexité
Un des éléments centraux à comprendre, pour bien apprécier Ecopol, est cette dimension de la gestion de la complexité.
Encart: Définition
La compléxité peut être entendue comme l'entremêlement de plusieurs paramètres qui s'influencent les uns les autres. Alors que l'homme a pour habitude de parcelliser les problèmes pour les résoudre, les sciences de la complexité se donnent pour objectif d'étudier les phénomènes sous un angle global. Cette analyse s'appuient sur plusieurs caractéristiques des systèmes complexes l'émergence : le tout et la somme des parties ne se réduisent pas l'un à l'autre l'auto-organisation : le monde est fait d'ordre organisé et de désordre. La redondance: la répétition mais pas à l'identique, le déploiement d'une multitude de versions différentes d'un même schéma ou motif La systémique est la science réfléchissant aux problèmes engendrés par la compléxité. Par une approche toujours globale et grâce à une vision holistique, la systémique permet d'aborder des sujets complexes qui étaient réfractaires à l'approche parcellaire des sciences exactes issues du cartésianisme. La Cybernétique, en tant que science et technique, propose de réduire la compléxité par des systèmes capables d'autorégulation programmée , grâce à des processus de réception et de traitement de l'information, et à des boucles de rétroaction. Sources: http://www.mcxapc.org/static.php?file=lexique.htm&menuID=lexique
http://complexite.epikurieu.com/
Gérer la complexité est un métier à part entière. C'est une fonction qui doit être pratiquée par des consultants expérimentés. Les institutions publiques, les grandes entreprises mais aussi les structures de milieux associatifs peuvent faire appel à ces experts. Leur travail est de définir la mission de la structure, de définir une vision sur 5 ou 10 ans et plus largement d'élaborer des mécanismes améliorant les performance de la structure, favorisant l'implication de tous les collaborateurs et assurant la durabilité. C'est un sujet facile à définir de façon théorique mais plus difficile à mettre en pratique? Cependant, cette approche commence à emmerger un peu partout sur la planète. Elle permet de mieux répondre aux défis qu'ont à relever les projets impliquant un grand nombre d'acteurs. Une telle démarche s'appuie sur une approche dite systémique. L'optimisation, en tant que prise en compte de l'impact direct, est privilégiée à la maximisation, qui ne prend pas en compte cet impact. Cette approche est très utile pour: la médiation, la gestion des difficultés, la définition de l'identité, de la mission, des valeurs, des principes de fonctionnement, de la raison d'être, du métier, etc. d'une structure.
Selon ce principe d'analyse, le métier d'Ecopol est d'animer un pôle d'écologie communautaire. Sa mission est d'inspirer les politiques privées et publiques en matière de gestion globale des ressources pour la durabilité de l'humanité. Ses valeurs sont celles du développement durable et de la culture de pionnier du changement. Ses principes de fonctionnement s'inspirent de ceux de l'économie sociale et solidaire, de la culture libre; ils s'appuient le développement personnel et les outils de gestion participative.