La viabilité des communautés
« Une civilisation me paraît se définir à la fois par des questions qu'elle pose et par celles qu'elle ne pose pas » a dit André Malraux, illustre écrivain humaniste et ministre français du milieu du XXe siècle. La démarche de développement d'Ecopol n'a de valeur que si des personnes souhaitent entrer dans une vraie réflexion périodique sur la viabilité de la communauté. Si ce que vous avez lu précédemment vous a convaincu d'aller plus en avant dans l'écologie pratique, un des meilleurs outils à ce jour est *l'Evaluation de la Viabilité d'une Communauté (EVC[1]). C'est un ensemble de critères d'évaluation concrets, formalisés dans les années 1990 par les initiateurs du Réseau mondial des écovillages (Global Ecovillage Network – GEN). Ces critères sont autant de questions, basées sur les expériences concrètes de pionniers des communautés intentionnelles, principalement en Amérique du Nord, à Findhorn (Ecosse) et en Scandinavie. Les participants évaluent la viabilité de leur communauté, avec une certaine subjectivité, en répondant à des questions pragmatiques analysant leur vie en communauté. Ce qui rend l'évaluation objective, c'est le fait de bénéficier de plusieurs évaluations indépendantes faites par différentes personnes qui confrontent leurs estimations, et de bénéficier de l'aide de coévaluateurs externes. Ensuite, s'appuyant sur les meilleures pratiques, les cohabitants décident des pratiques à améliorer en priorité. Enfin, ils les mettent en œuvre sur l'année, avant de se retrouver pour un nouveau point.
Toute cette procédure est facilitée par des experts en évaluation participative (coanimateurs). Ils ont de l'expérience tant en déploiement de bonnes pratiques (entrepreneurs) qu'en connaissances fondamentales (scientifiques).- ↑ Document original de l'EVC sur http://gen.ecovillage.org/activities/csa/pdf/csa-fr.pdf