Conclusion
Les ingrédients de base sont réunis, maintenant, et il est possible d'agir et de donner vie à ces idées. Pour rappel, toutes ces idées, ou presque, sont déjà mises en œuvre à large échelle de manière plus ou moins combinées, et c'est le tout qui fait un ensemble cohérent. Ce tout permet qu'il n'y ait pas de "ver dans la pomme". En effet, c'est un projet sain qui ne contient pas d'ingrédients étant la base du problème.
Par exemple, à Auroville, il fut impossible de démarrer un lieu avec un urbanisme coordonné et ceci a cassé, largement, la dynamique sociale.
A Piracanga, il fut impossible de démarrer une démarche de processus décisionnel démocratique car il y avait un couple de propriétaires initiaux qui ont décidé que c'était eux qui définiraient leurs règles, plutôt que de les définir avec les autres investisseurs et participants de la communauté.
A Findhorn, le fait que la topographie soit divisée entre deux lieux casse la démarche de vie communautaire.
Ou encore, à Masdar, le fait que le projet soit principalement technologique et urbanistique, et non pas social et économique. En effet, une démarche d'économie sociale et solidaire est très peu présente à Masdar.
Voici quelques exemples qui ont permis d'inspirer la réunion de tous ces ingrédients et de mettre toutes les chances de notre côté pour que ce soit un projet sain. Bien entendu, de nombreuses améliorations seront à faire en cours de route. Elles viendront selon le fameux processus décisionnel décrit dans les pages précédentes, notamment dans les chapitres "Gouvernance numérique libre" et "Méthode Condorcet".