Les phases d'intégration
En arrivant dans un nouveau lieu, nous avons tous besoin d'un moment pour ressentir, voir, comprendre ce qui est différent. Ceci nous demandera des efforts d'adaptation. Vivre dans Ecopol, c'est changer beaucoup de choses de son quotidien, c'est s'habituer à un nouveau fonctionnement, c'est s'adapter à un nouveau mode de vie.
Pour éviter les chocs culturels, et pour que chacun trouve sa place au sein de l'écoville, un processus d'accueil et d'intégration standard a été formalisé.
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Arriver dans Ecopol
A l'entrée de l'écoville un espace d'accueil a été aménagé. Il permet au gens de profiter du cadre d'Ecopol (plage magnifique, végétation luxuriante, animations culturelles...), sans que pour autant les nouveaux arrivants aient à changer radicalement leur mode de vie. Dans un premier temps, ils seront visiteurs, profiteront de visites guidées du lieu, et vivront selon des conditions de vie proches de celles de leur pays d'origine. Cependant, ces visiteurs doivent respecter le lieu et s'adapter à son fonctionnement. Ils ne sont pas les clients d'un club de vacances où tout leur est dû. Ils font partie, pour un temps, d'une communauté qui leur propose de vivre différemment, de profiter de son organisation et de découvrir un autre style de vie.
S'installer à Ecopol
Après avoir passé quelques semaines, ou quelques mois en tant qu'observateurs du lieu, les gens pourront décider d'y vivre, de s'y établir. Connaissant déjà le lieu, ils n'auront plus qu'à passer un test afin que leurs compétences soient évaluées. Ils devront aussi faire quelques démarches administratives (choisir leur confort de vie, enregistrer leurs parrains, verser la somme nécessaire à leur installation..). A partir de ce moment, ils deviendront résidents d'Ecopol et profiteront de tout ce que cet écovillage offre: formations, animations, vie respectueuse des autres et de la nature.
S'intégrer pleinement
Une fois que les personnes ont acquis une centaine de micro-compétences, et qu'elles peuvent attester d'un niveau expert pour chacune d'entre elles, elles deviennent résidents autonomes. Elles ont atteint l'objectif d'Ecopol, « former des gens à une vie communautaire saine et durable ». En tant que « sages » elles siègeront dans le conseil de surveillance du lieu. Elles n'auront plus à travailler, à gérer une microentreprise. Leurs compétences et leur expertise seront au service de tous et la communauté le leur rendra en leur proposant une vie simple et sans contrainte.
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Le microcrédit dans Ecopol: une bourse pour commencer
L'activité de microcrédit consiste généralement en l'attribution de prêts de faible montant à des entrepreneurs ou des artisans qui ne peuvent accéder aux prêts bancaires classiques. Le microcrédit se développe surtout dans les pays en développement, où il permet de concrétiser des microprojets favorisant ainsi l'activité et la création de richesses mais se pratique aussi bien dans les pays développés ou en transition.
Les Nations Unies ont décrété 2005 Année internationale du microcrédit. Le microcrédit s'inscrit dans une sphère plus complète, qui comprend d'autres outils financiers tels que l'épargne, la micro-assurance et d'autres produits qui forment la microfinance.
Le 13 octobre 2006, la mise en place et le développement à grande échelle de ce système ont été récompensés par le prix Nobel de la paix attribué conjointement au Bangladais Muhammad Yunus et à la banque qu'il a créée, la Grameen Bank.
Au sein d'Ecopol, des microcrédits seront attribués aux personnes n'ayant pas les moyens de s'acquitter de leurs frais d'entrée. Il rembourseront, à un taux avantageux, cet argent une fois qu'ils génèreront des bénéfices avec leur activité. Si une personne décide de ne pas s'installer dans Ecopol après la phase d'intégration, elle pourra rendre sa bourse.
Ces microcrédits peuvent également aider à la création d'une micro-entreprise.
Comment m'aborder?
Une des premières choses qui est demandée à toute personne arrivant à Ecopol même pour quelques semaines de tourisme, formation, ou stage d'essai, est de remplir un formulaire où la personne décrit comment on doit l'aborder. Ce sont des informations essentielles pour avoir des réponses à des questions telles que « en cas de difficulté vaut-il mieux me dire les choses immédiatement ou attendre le moment propice? Quel est pour moi le moment propice?» « Suis-je opérationnel tôt le matin dès que je me réveille ou ai-je besoin d'un petit moment? » « Qui contacter en cas d'ennui? » « Ai-je des allergies au niveau alimentaire? » « Quels sont mes centres d'intérêt? »
C'est l'embryon d'un profil sur le web qui va permettre à tous les écopoliens de savoir qui est qui, et d'échanger dans le cadre d'un réseau social sur le web, qui a la particularité de ne pas pousser à la consommation, mais de faciliter le contact. Les personnes pourront aussi mettre un curriculum, des centres d'intérêts, des préférences, des réseaux d'information qu'elles utilisent, des présentations de leurs projets sociaux et professionnels et pourront donner accès à leurs compétences transversales, aux valeurs qui les animent, à leurs motivations, aux pays qu'ils ont visités, etc.
Sortir d'Ecopol
Quitter une communauté, que ce soit une famille ou un travail, peut générer de gros soucis. La solution : anticiper le plus possible.
Mais comment?
D'une part en demandant aux candidats résidents les contacts de 2-3 de proches susceptibles de les accueillir en cas de départ, et qui pourraient les aider à retourner dans la vie « normale ». Pour être sûr que ces personnes veulent et peuvent remplir ce rôle, il leur sera demandé de devenir des parrains formels. Si ils acceptent, ils devront s'engager à fournir à la personne un logement pour quelque mois, et l'aide nécessaire à sa réinsertion.
D'autre part, en assurant que l'investissement de départ de quelques mois n'est pas entièrement épuisé. Ainsi les personnes qui quittent peuvent récupérer un peu d'argent pour mieux rebondir.
Dans Ecopol vivent ensemble les Brésiliens de la région et des gens venus de partout. Il sera plus facile pour les Brésiliens de s'adapter aux règles que pour les occidentaux qui doivent changer de logique.
Pour les Brésiliens Ecopol sera considéré comme un lieu de transition. Pour eux, ce sera un manière d'accéder à la société de consommation dont ils rêvent. Mais à vivre dans Ecopol et en pouvant offrir leur générosité et leur simplicité, il découvriront un modèle intermédiaire qui leur plaira et qu'il ne voudront plus quitter.
Pour les occidentaux, vivre à Ecopol demande d'oublier et de dépasser le système d' hyper-consommation dans lequel ils ont toujours vécu. Leur esprit critique et leurs habitudes seront difficiles à oublier. La période d'intégration sert à évaluer si les gens sont vraiment capables de vivre différemment.
C'est en établissant des règles de fonctionnement et en permettant à chacun de donner son avis et de proposer des changements que l'on pourra créer un environnement sain et qui convient à tous.