Un label qui rapporte gros...
C'est une réalité : adopter la démarche Ecopol aide à réduire les coûts des projets immobiliers, tout en vous permettant de constituer un fond d'appui à la viabilité de votre communauté. Mandater une équipe pour un accompagnement général, c'est pratiquer le commerce équitable, soutenir une démarche sans but lucratif et pourtant économiquement viable.
Ces experts se rémunèrent sur une partie des économies réalisées avec leurs clients, notamment avec des modes constructifs intelligents et des méthodes facilitant l'animation de groupes. Chaque personne porteuse d'un projet d'écolieu bénéficie de l'aide de consultants de premier plan. Elle a accès aux comptes de lieux existants, à des exemples de factures et devis réalisés sur des projets comparables par le passé, à des analyses de risques, des interventions sur mesure, des modèles de contrat...
C'est une démarche qui se veut réaliste, basée sur des cas concrets et la meilleure preuve de la viabilité de cette formule, ce sont les chiffres des premiers projets incubés[1] .
- De réelles économies d'échelle:
Imaginez une famille, avec 2 enfants qui, au lieu d'avoir la jouissance d'un appartement de 4 pièces avec 70-80 m2, disposent plutôt d'un 3 pièces de 55-65 m2, auquel s'ajoutent 200m2 pour tous, avec salle de jeu, petits bureaux, chambres d'amis, salle polyvalente. Ils paient pour un entretien et une animation des lieux, et peuvent eux-mêmes fournir ces services d'entretiens, être rémunérés pour cela.
Avec Smala, nous avons testé et documenté ce moyen concret de réduire les coûts loyer du budget familial de 10 % à 20 %, tout en accédant à plein d'espaces polyvalents et en assurant une gestion du lieu de qualité.
- Des coûts de construction bien réduits:
En Suisse, le coût du mètre carré construit se situe, hors fondations, à environ 3 000 CHF. Avec Ecopol, le coût de constructions de qualité est réduit de 15 % à 30 %[2]
Par quel miracle ? Sous l'égide de l'institut Smala, nous avons géré plusieurs projets d'innovation et de formation continue en Europe. Nous avons appris à réduire les coûts de construction en assurant la qualité de l'ouvrage. Il s'agit de réunir l'éthique immobilière (propriété par une coopérative membre de l'ARMOUP, l'Association Romande des MOUP) et l'efficacité énergétique (maisons certifiés Minergie), de plus avec des matériaux naturels recyclables (bois, terre), limitant les colles, plastiques ...
Précisément, nous appliquons le plan de construction créé par Paul Haener, membre du comité de la Smala. Il habite dans une maison Smala depuis 2005. Il a déjà réhabilité et aménagé plus de 20 maisons gérées par la Smala, et dirige la construction des premiers Ecopols de Romandie, tout en transmettant son savoir-faire en construction de maisons écologiques bon marché et de qualité à des artisans indépendants. Son plan inclut les matériaux, fournisseurs, durées de construction...
Pour les structures de la maison, appelées dans le jargon « gros œuvre », il est difficile d'éviter de construire avec un peu de béton, avec des coûts presque incompressibles (préparation, excavation, terrassement, bétonnage). La première option est de réduire au minimum des frais de gros œuvre : pas de caves, un terrain le plus plat possible. Alternative : utiliser les sous-sols pour des activités socioculturelles (ateliers, galerie d'art...).
Ensuite vient le second œuvre, dès que l'ossature bois est posée. Notre équipe compare en permanence les prix, origines et qualités des matériaux. Pour les finitions (cuisines, sols, mobiliers intégrés, jardins…) nous organisons des chantiers festifs et pédagogiques avec des bénévoles et des stagiaires, ainsi que des interventions d'artistes en résidence temporaire. S'ils sont bien coordonnés, tous peuvent ainsi aider à valoriser le lieu, tout en y trouvant leur place.
De plus, de nombreux espaces communs sont prévus dès le début du projet, permettant de réduire les besoins en espace privé, de faire émerger l'intention de cohabiter et coopérer au quotidien, donc de se préparer à devenir membre du GEN et à adopter les critères Ecopol.
Le bien commun s'exprime ici avec force. Dès les prémices du projet, tout doit être prêt pour qu'une partie des sommes économisées aident ensuite les cohabitants à animer le lieu, avec le droit à l'erreur.
Dans notre bureau d'études d'Ecopol, nous proposons des solutions créatives sans pour autant sacrifier l'éthique ni la qualité. Nous cherchons à trouver les justes équilibres entre tous les paramètres.
- Une mise de fonds initiale
Au début du processus d'accompagnement Ecopol, avant de récolter les fruits, les porteurs d'un projet vont financer quelques journées de réalisation d'une étude de faisabilité. Pour démarrer le chemin vers la labellisation, opérer une première analyse à 360° est indispensable. Il faut prendre en compte, dès le début, les aspects contractuels, statutaires, architecturaux, sociaux, économiques, sources de financements, règles d'attribution des logements...
Le résultat de cette première étape est un document détaillant les réductions possibles de coûts et leurs conditions de mise en œuvre.
Après ce premier bilan, la deuxième phase peut être enclenchée : l'objectif des experts sera de permettre de faire des économies sur la mise en œuvre par rapport aux prix moyens du marché en question, et aussi de récupérer la mise initiale.
Ces projets peuvent aussi se réaliser sans label Ecopol. Exemple : un écolieu par et pour des seniors, sans grande mixité intergénérationnelle.